Maladie exigeante au niveau de son diagnostic Si malgré un traitement adapté, l’asthme n’est pas contrôlé, il s’agit peut-être d’un asthme sévère ? Seul un pneumologue peut poser le diagnostic au terme d’un suivi de 6 à 12 mois après un bilan lourd et rigoureux qui passe par différentes étapes comme de vérifier que le non contrôle n’est pas le fait d’une mauvaise utilisation du dispositif d’inhalation ou d’une mauvaise observance du traitement ou d’une posologie insuffisante, que les facteurs déclenchants ont été identifiés et évités : allergènes (acariens, animaux, moisissures…) et polluants ou irritants de l’environnement intérieurs (tabac, bougies parfumées, déodorisant d’ambiance… ) ou pollution extérieure, enfin qu’il n’existe pas d’éventuelles comorbidités (reflux gastro-œsophagien, rhinite, obésité, contexte psychologique...). Maladie complexe "Car nécessitant dans un même lieu l’ensemble des compétences nécessaires à une prise en charge ultraspécialisée de l’asthme sévère tel que l’ORL, le radiologue, l’allergologue, le psychologue..." précise le Pr. Magnan. Maladie qui réclame des progrès et leur valorisation Pour le Pr. Magnan, "Il reste beaucoup de progrès à faire, même si en quelques années, la prise en charge de l’asthme a beaucoup évolué. Chez certains, les traitements même les plus innovants sont insuffisamment efficaces notamment lorsque l’asthme est sévère. Je suis demandeur de nouvelles molécules avec des mécanismes d’actions non couverts à ce jour et des biomarqueurs fiables et il est indispensable que les progrès soient valorisés. »
Une maladie qui n’a pas fini de nous surprendre... "Il n’y a pas l’asthme, il y a des asthmes, il y a autant d’asthmes que d’asthmatiques... un jour un traitement personnalisé pour chaque ado et chaque adulte asthmatique c’est notre objectif" conclut le Pr. Magnan. |