La responsabilité des perturbateurs endocriniens sur l'organisme

Voici un sujet auquel il faut redonner toute son importance et qui doit interpeller plus fort tous les consommateurs. Un perturbateur endocrinien (PE) est une substance chimique étrangère à l’organisme qui perturbe le système hormonal. Du fait de la ressemblance, par la forme ou par l’action, avec les hormones naturelles, les perturbateurs endocriniens peuvent perturber les taux d’hormones dans le sang, les limiter, les bloquer ou modifier la quantité d’hormones nécessaire aux organes.

Moins efficaces que les vraies hormones du corps, les PE sont plus dangereux par leur effet cumulatif. Ils sont partout : présents dans notre alimentation et articles de consommation courante ou produits qui se diffusent dans l’air, dans l’eau ou sur les végétaux. Mais ça, je vous le laisse découvrir dans ce remarquable livre de Patricia Riveccio, qui expose de manière très détaillée ce sujet inquiétant et néanmoins urgent que sont les perturbateurs endocriniens.

Cela fait plus de vingt-cinq ans que je baigne dans une philosophie de vie en accord avec la nature et que je conseille en tant que naturopathe. Et les années qui ont passé me donnent de plus en plus de vigueur à alerter qui veut bien m’entendre sur l’importance d’une hygiène de vie éclairée. Nous sommes tous responsables de notre santé et de la pollution de notre habitat naturel. Et les industriels ne sont pas les seuls fautifs. Comme le disait Coluche : « N’achetez pas et ils ne fabriqueront plus. » Si on veut préserver notre santé mais également la santé de la nature qui nous fait vivre en bonne santé, c’est à la seule condition qu’on ne lui superpose pas des imitations synthétiques polluantes et difficilement biodégradables, sous prétexte que cela rend la vie plus facile. Mais, malheureusement, cette prise de conscience est très minoritaire encore de nos jours et il y a un changement de cap rapide à faire pour que cette évidence ne devienne pas une utopie.

En attendant, les poisons sont là et il faut bien s’en débarrasser ! Samuel Hahnemann, l’inventeur de l’homéopathie, déclarait déjà il y a deux siècles, que les grands remèdes les plus efficaces répondant aux maladies de notre civilisation industrielle étaient ceux issus des poisons ! Hahnemann cite de très nombreuses maladies dues aux intoxications métalliques, animales et végétales et aux différents poisons végétaux. Et effectivement, on retrouve Arsenicum album (l’arsenic blanc) contre les intoxications, Aconitum (l’aconit) contre les troubles cardiaques, Cicuta virosa (la ciguë) contre les épilepsies, Mercurius (le mercure) contre les inflammations, Lachesis (venin de serpent) contre l’alcoolisme, Alumina (l’aluminium) contre la constipation, Petroleum (le pétrole) contre la sensibilité à la pollution, etc.

Dans toutes les maladies chroniques, génétiques ou auto-immunes actuelles, de nombreux rapports scientifiques de par le monde alertent sur les quantités de polluants mis en cause. Et je le vérifie moi-même avec les personnes qui me demandent conseil sur les moyens de rétablir leur hygiène de vie. Systématiquement, je commence par leur demander de faire le ménage qui est un principe fondamental en naturopathie. On purge, on débarrasse l’organisme de ces excès de toxines ou de déchets afin de lui permettre de retrouver suffisamment d’énergie pour déclencher son processus d’auto- guérison. Mais il y a des toxines, notamment les métaux lourds, pour lesquelles il faut l’aide de certaines plantes chélatrices. En ce qui concerne notre siècle de pétrochimie, Samuel Hahnemann ne présageait pas ce nouveau fléau pour la santé. Et spécifiquement le danger des molécules de synthèse qui, elles, ne sont pas reconnues par notre organisme et donc difficilement raccompagnées à la sortie par notre système immunitaire. Hormis la grippe qui provoque une tempête hormonale, vidangeant toutes les poubelles du système lymphatique avec vigueur. Mais, là encore, on cherche à immuniser tout le monde de la grippe ! Avec des perturbateurs endocriniens !

La maladie n’est pas une fatalité. Elle résulte d’une modification morbide de notre terrain physiologique due à l’insouciance de notre mode de vie : une consommation quasiment exclusive d’aliments sous traitements chimiques qui engendre des maladies dont on traite seulement les symptômes par des médicaments, eux aussi de synthèse, des maisons avec des meubles et des peintures faites de matériaux, eux aussi synthé- tiques, qui polluent sols, nappes phréatiques et l’air que nous respirons.

Je terminerai cet appel à une prise de conscience sur la pollution de notre santé en soulignant le danger des perturbateurs endocriniens pour les femmes pendant leur grossesse. En connaissance de leur danger, j’insiste systématiquement auprès de celles qui me demandent conseil, sur l’importance d’être vigilantes sur l’ingestion de toxiques, que ce soit par l’alimentation, l’utilisation de cosmétiques, de produits d’entretien ou la qualité de l’environnement. Par prévention, je conseille donc toujours une cure de détoxination naturelle avant la grossesse et une règle d’hygiène pendant et après. Il en dépend de la santé des enfants qui n’ont pas mérité, par notre insouciance ou notre manque de vigilance, de partir avec des handicaps physiques, comportementaux ou génétiques. Et il ne faut pas oublier non plus que le lait maternel laisse passer les perturbateurs endocriniens !
Maintenant, je vous laisse découvrir dans les détails le travail de Patricia Riveccio et peser l’importance de ce fléau invisible que sont ces perturbateurs endocriniens. C’est la connaissance qui balaie les peurs et donne les moyens d’éviter les dangers sereinement.

 

Thierry Morfin Naturopathe, Paris 15e

                                                                                              

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Couverture de livre

 

Patricia Riveccio est une journaliste spécialisée dans le domaine de la santé et de l’alimentation depuis plus de 30 ans. Elle est également l’auteur de nombreux livres sur le thème de la santé et du bien-être dont Le Grand livre de l’hypnose et de l’autohypnose (coécrit avec Jean-Jacques Garet).