La rentrée : temps des (difficiles !) retrouvailles avec les allergènes de l’air intérieur


Paris, le 26 août 2021    

La rentrée signe souvent le retour en force des allergies de l’air intérieur. Après des semaines passées au grand-air, le retour à la maison et au travail est l’occasion de retrouver les acariens, blattes et autres moisissures qui se seront bien développés en notre absence. D’autres facteurs entrent en jeux : selon Santé Publique France, chaque année en septembre, les crises d’asthme sont en hausse chez les enfants de moins de 15 ans au cours des deux premières semaines de scolarité. En cause : les infections respiratoires fréquentes en collectivité, l’exposition à des allergènes (acariens, poils de chat...) ou encore l’arrêt des traitements de fond de l’asthme pendant les vacances d’été. Et la rentrée, c’est aussi le retour de la fraîcheur et donc d’une moindre propension à ouvrir les fenêtres : l’inverse de ce qu’il faut faire ! Chez soi ou au travail, face aux allergènes et aux virus, la consigne est d’aérer 20 minutes le matin et 20 minutes le soir. Tous les conseils pour repérer les symptômes de l’allergie et agir au plus tôt face à la maladie sont à retrouver sur www.allergies-interieur.org, site mis en ligne par l’association Asthme & Allergies.


En 20 ans, le nombre de personnes allergiques a doublé et l’OMS estime que 50 % de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique en 2050. En l’absence de prise en charge le risque d’aggravation de l’allergie est avéré, vers l’asthme par exemple pour l’allergie respiratoire. Or, 75% des allergies respiratoires sont dues aux acariens... dont on dénombre plus de 2000 individus par gramme de poussière.


Consulter son médecin traitant dès les premiers symptômes
Les Français ont peu conscience de cette réalité. Selon un récent sondage de l’Ifop1, 9 sur 10 ignorent que l’air intérieur est davantage propice aux allergènes et aux polluants. L’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur estime en effet que l’environnement est 5 à 10 fois plus pollué dans des lieux clos qu’à l’extérieur. Or, en moyenne, nous passons 80% de notre temps à l’intérieur ! De très nombreux malades subissent longtemps des symptômes sévères sans réagir, toux nocturnes ou yeux rouges par exemple.  Or dès les premiers symptômes allergiques, il est essentiel d’en parler avec son médecin pour chercher la cause de l’allergie et agir avant qu’elle ne s’aggrave. Cela d’autant plus que des solutions existent à la fois pour diagnostiquer les allergies, les prendre en charge et pour rendre l’environnement intérieur moins allergisant. La mise en place d’une housse anti-acariens intégrale et certifiée aidera par exemple à éviter irritations des yeux, nez bouché ou quintes de toux nocturnes. En pratique, le médecin traitant peut demander des tests sérologiques de dépistage qui permettent d’évaluer rapidement une sensibilisation lorsque l’on suspecte une allergie respiratoire. Selon les résultats du test sanguin de dépistage et du tableau clinique, le médecin traitant pourra orienter le patient vers un médecin allergologue.


Les Français ont-ils conscience de la présence d’allergènes et d’irritants dans leur environnement intérieur ?
À l’heure où chacun retrouve son « chez soi », il est important d’identifier où se « cachent » les principaux allergènes et polluants de notre environnement intérieur. La nuance est importante : les allergènes provoquent l’allergie tandis que les polluants (tabac, COV...) l’aggravent, notamment en irritant nos muqueuses.


Les principaux allergènes de l’air intérieur
Acariens : Invisibles à l’œil nu, ils se nourrissent de squames humains (peaux mortes) et de moisissures. Leur habitat : literie, moquette, canapés, tapis, peluches, etc... Ils causent 75% des allergies respiratoires !

Animaux domestiques : Les allergènes d’animaux peuvent entraîner deux types d’allergies. Respiratoire : rhinites, conjonctivites et crises d’asthme... De contact : urticaire, eczéma... Le poil de chat est l’allergène le plus connu.

Moisissures : Ces champignons microscopiques se reproduisent en émettant des spores dans l’atmosphère. Ils provoquent des allergies respiratoires (ex : asthme), des maux de tête, parfois des douleurs au ventre.

Latex : Présent dans les gants de ménage, le latex peut provoquer des allergies de contact, mais aussi respiratoires, ou encore alimentaires s’il est croisé avec certains aliments.

Plantes d’intérieur :
Certaines plantes peuvent entraîner des allergies respiratoires et de contact. Le ficus Benjamina est la plante la plus allergisante : ses allergènes peuvent persister dans une pièce 6 mois après son retrait !

... et plus d’infos sur : www.allergies-interieur.org

L’intervention d’un médecin allergologue permet de confirmer le diagnostic grâce à un interrogatoire précis. L’allergologue identifie l’allergène en cause par des tests cutanés et/ou par une prise de sang (dosage des IgE spécifiques). La prise en charge de l’allergie commence par l’éviction : éviter autant que faire se peut le contact entre l’allergène et la personne allergique.

Sur ces bases, plusieurs types de traitements pourront être envisagés. Les traitements symptomatiques, prescrits en première intention, diminuent l’intensité des symptômes. La désensibilisation, dont la durée moyenne est de 3 ans est le seul traitement qui s’attaque aux causes de l’allergie. Elle est possible dès l’âge de 5 ans.


Dans le cadre de son action de sensibilisation aux allergies de l’environnement intérieur, l'association Asthme & Allergies a bénéficié du soutien institutionnel des laboratoires ALK, Stallergenes Greer, de la société Thermo Fisher Scientific et du laboratoire OptimHal-ProtecSom. Elle travaille en partenariat avec l'Association Nationale de Formation Continue en Allergologie (ANAFORCAL), la Société Française d'Allergologie (SFA), le Syndicat Français des Allergologues (SYFAL), l'Association Française pour la Prévention des Allergies (AFPRAL), le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA) et la Fédération Française d'Allergologie (FFAL).