« L’insomnie, une maladie à connaître », Rencontre (Paris)

 

Cette rencontre a lieu le Vendredi 29 Janvier 2016 à l’Espace Bellechasse (18, rue de Bellechasse) – Salle des Séances – Paris 7e.

Programme :

9H30 : Accueil des participants/Café

10H : Table-ronde de présentation sur le sommeil : « Le mal dormir et ses conséquences » avec l’intervention des docteurs Isabelle Poirot, Agnès Brion, et Sylvie Royant-Parola, suivi d’échanges avec la salle
11H : Réflexion sur la constitution d’une association de patients

12h30 : Clôture

Bulletin d’inscription à télécharger ici

> Le mot du Dr Sylvie Royant-Parola, Présidente du Réseau Morphée :

L’insomnie est sous-évaluée et mal prise en charge dans notre pays. Un patient insomniaque sur deux ne fait pas état de ses symptômes à ses médecins pensant qu’il n’y a pas de solution et qu’il ne sera pas compris. Pourtant, l’insomnie non prise en charge est un facteur de risque sur le plan psychique, avec notamment un risque de dépression multiplié par deux, mais aussi physique, avec une augmentation du risque cardiovasculaire.

Par ailleurs, la souffrance liée à l’insomnie chronique est souvent minimisée.

Ce manque de considération entraine des conséquences en cascade avec un constat alarmant :
•    peu d’équipes de recherche fondamentale consacrent leurs travaux à  l’insomnie,
•    des médicaments de plus en plus rares car dé-remboursés ou avec des autorisations d’utilisation restreintes ou supprimées,
•    des médecins qui ont peu de formation sur le sommeil dans leur cursus pour apporter des traitements alternatifs non médicamenteux,
•    des traitements comportementaux (TCC) efficaces mais peu accessibles voire non remboursés quand ce sont des psychologues spécialisés qui interviennent.

Pourtant, la souffrance est grande, rappelle le Dr Sylvie Royant-Parola ; mal dormir conduit à un épuisement qui retentit sur la vie de tous les jours et perturbe tant sur le plan social et professionnel, que sur le plan familial et personnel.
Les coûts médico-économiques estimés pour ces pathologies ne sont pas évalués en France depuis 20 ans. Ils étaient à l’époque colossaux (équivalents à 2 milliards d’euros).