Kinésithérapie et orthophonie hospitalière en péril !

 

Les syndicats représentatifs de la fonction publique hospitalière des kinésithérapeutes et des orthophonistes ont été reçus au ministère des Affaires Sociales et de la Santé le 17 juin 2016. A cette occasion, les représentants de la direction générale de l’offre de soins leur ont présenté un projet de grilles de rémunération rénovées. Cette proposition fait suite aux nombreuses alertes des deux professions vers les pouvoirs publics, qui ont enfin pris la mesure du risque d’appauvrissement de l’offre de soin dans les hôpitaux, compte tenu du contexte de pénurie durable de kinésithérapeutes et d’orthophonistes salariés. Cette pénurie entraine également une disparition progressive de lieux de stage pour les étudiants dans les hôpitaux publics.

Le projet de grille indiciaire proposé prévoit un reclassement au 1er janvier 2017 des professionnels de la rééducation dans un espace analogue aux grades 1 et 2 infirmiers. Dans un second temps, kinésithérapeutes et orthophonistes et autres professionnels se verraient reclassés en deux étapes dans un espace analogue aux grades 2 et 3 des infirmiers de bloc opératoires. Cette réforme se ferait donc sur plusieurs années.

Les organisations signataires de ce communiqué considèrent ces propositions en décalage avec la nécessité impérieuse de revaloriser les professions de kinésithérapeute et d’orthophoniste dont les postes salariés publics ont fondu de plus de 10 % en seulement 5 ans, selon le ministère. Elles attirent l’attention sur le décalage flagrant entre les statistiques démographiques officielles et la réalité sur le terrain ! Les propositions de rémunérations sont insuffisantes et les délais de mise en place ne répondent pas à l’urgence de la situation.

Afin de revaloriser l’exercice salarié, et de reconstruire une offre de soins de qualité dans les hôpitaux, les organisations signataires réclament :

– La mise en place IMMEDIATE d’une grille revalorisée.
– La prise en compte des 5 années d’études, de l’autonomie et des responsabilités des
professionnels.
– L’établissement d’une grille en cohérence avec d’autres professions de santé de même niveau de formation (psychologues, sages-femmes…).
– Le maintien des kinésithérapeutes dans la catégorie active.