Agir en amont pour diminuer de 80% le risque d’AVC
A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Accident Vasculaire cérébral, équivalent Français du World Stroke Day, la Société Française Neurovasculaire (SFNV) se mobilise pour alerter la population sur les facteurs de risque et les mesures préventives permettant de réduire de 80% le risque de survenue d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC).
L’AVC, un problème de santé publique majeur
Un Accident Vasculaire Cérébral (anciennement appelé attaque) survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (85% des AVC sont des accidents ischémiques), ou lorsque la rupture d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie (AVC hémorragique ou hématome) survient dans le cerveau. Les conséquences peuvent être dramatiques avec des cellules du cerveau qui sont détruites ou qui ne reçoivent plus l’oxygène et le glucose dont elles ont besoin pour fonctionner normalement.
En France, près de 800 000 personnes sont atteintes aujourd’hui par un AVC - 1/4 des patients concernés ont moins de 65 ans - et plus de 500 000 en gardent des séquelles. Chaque année, 140 000 nouvelles personnes sont touchées et environ 30 000 décèdent d’un AVC. L’AVC est la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer, etest devenu la première cause de mortalité chez la femme.
La prise en charge de l’AVC a évolué de façon considérable au cours des dernières années. La sensibilisation du grand public est essentielle pour que l’AVC soit reconnu comme une urgence extrême. En effet, plus l’AVC est pris en charge tôt, mieux il peut être traité. Les nombreuses campagnes de sensibilisation de la SFNV et des pouvoirs publics sur l’importance de la prise en charge immédiate des victimes dès les premiers symptômes encouragent la population à adopter le bon réflexe : appeler immédiatement le ‘15’.
Une filière mobilisée, des progrès thérapeutiques considérables
Depuis 2003, la thrombolyse puis depuis 2015 la thrombectomie à la phase aigüe de l’accident ischémique, sont deux traitements qui ont permis de diminuer considérablement le risque de handicap. L’enjeu aujourd’hui pour le corps médical et l’ensemble de la population est de mieux prévenir l’AVC : « Grâce à la filière neuro-vasculaire au service d’une prise en charge optimale des patients atteints d’un AVC couplée aux progrès réalisés en matière de traitement ces dix dernières années, nous sommes désormais en mesure de mieux soigner les malades et de diminuer le risque de séquelles. L’objectif aujourd’hui pour l’ensemble des acteurs de santé est de faire en sorte d’éviter que les individus ne deviennent des malades. La prévention constitue dès lors un objectif majeur. Elle est possible grâce à l’identification d’un certain nombre de facteurs de risque vasculaires modifiables permettant ainsi une prévention efficace» Pr Serge Timsit, Président de la SFNV, Chef du Service de Neurologie au CHU de Brest.
Prévenir l’AVC : c’est possible aujourd’hui !
90% des risques d’AVC dépendent de 10 facteurs de risque modifiables
1. L’hypertension artérielle
2. Le tabagisme
3. Le rapport taille-tour de hanche élevé
4. La sédentarité
5. L’alimentation défavorable à la santé
6. Le cholestérol
7. Les facteurs psycho-sociaux (stress, dépression, évènements de la vie)
8. Les causes cardiaques (troubles du rythme cardiaque : fibrillation atriale ou flutter, infarctus du myocarde, prothèse valvulaire, rhumatisme articulaire aigu)
9. La consommation d’alcool excessive (plus de 14 verres par semaine chez les femmes et 21 chez les hommes)
10.Le diabète
 80% des AVC pourraient être évités en contrôlant au mieux ces facteurs de risque.
Plus d’informations :
www.accidentvasculairecerebral.fr
www.societe-francaise-neurovasculaire.fr
A propos de la SFNV
Créée en 1996, La Société Française Neuro-Vasculaire est la société savante qui regroupe l’ensemble des professionnels concernés par les pathologies vasculaires cérébrales dont les accidents vasculaires cérébraux (AVC), leur diagnostic, leur traitement et leur prévention.Elle développe des actions à destination des filières de soins pour une prise en charge optimale des patients (avant, pendant et après l’hôpital) ; elle accompagne la formation des professionnels (médecins et professions paramédicales) et la recherche. Pour cela, la société soutient et participe à des études clés, distribue des bourses et favorise les contacts entre cliniciens et chercheurs. Son Conseil d’Administration, composé de 10 membres élus, est présidé depuis novembre 2015 par le Pr Serge Timsit, chef du département de Neurologie - hôpital La Cavale Blanche de Brest. www.societe-francaise-neurovasculaire.fr/