En cette journée de lutte pour la qualité de l'air du jeudi 14 octobre, la Région Île-de-France poursuit son engagement pour faire de l'Île-de-France une région plus verte, plus propre, plus respirable.
Dès 2016, la Région Île-de-France lançait son plan Changeons d'air, consciente qu'améliorer la qualité de l'air était une urgence de santé publique.La qualité de l'air est doncune priorité parmi les engagements de la Région, qui a bâti sa stratégie autour de deux axes majeurs : éradiquer ou réduire les sources de pollution, et préparer l'avenir en investissant dans de nouvelles solutions écologiques.
Lors de la présentation en 2019 de son Plan de mobilisation pour la transformation écologique de l'Île-de-France d'ici 2024 - 10 milliards d'euros pour répondre à l'urgence- la Région annonçait un budget - en hausse - de 17 millions d'euros consacrés uniquement à la qualité de l'air.
Olivier Blond, délégué spécial à la lutte contre la pollution de l'air : « L'amélioration de la qualité de l'air est une des priorités de la Région Île-de-France, c'est pour cela que Valérie Pécresse m'a confié une délégation spéciale à la lutte contre la pollution de l'air, afin d'agir de manière globale et transversale sur plusieurs thématiques : aménagement, transport, énergie, logement, économie, etc. En cette journée de lutte contre la pollution de l'air, nous sommes plus que jamais mobilisés pour faire de l'Île-de-France une région plus verte, plus propre, plus respirable. »
Conversion des chaudières au fuel, au bois ou au charbon
En Île-de-France, le chauffage résidentiel au bois est la première source d'émissions régionales de particules, devant le transport routier. Face à ce constat, la Région Île-de-France propose une aide pouvant aller jusqu'à 1000 euros pour inciter et aider les franciliens à remplacer leur vieux matériel et leur permettre ainsi de choisir un équipement plus écologique et plus économique (énergie solaire, pompe à chaleur, système hybride), contribuant ainsi à la qualité de l'air et à la lutte contre le réchauffement climatique.
Aide à l'acquisition de véhicules propres pour les professionnels et les particuliers
Dans un premier temps, la Région Île-de-France a développé un dispositif unique pour accompagner le remplacement des véhicules des PME et artisans franciliens, ainsi qu'aux taxis, en leur proposant une aide à l'achat de véhicules propres allant de 1 500 à 9000 euros.
Les TPE peuvent aussi dorénavant bénéficier d'une aide allant jusqu'à 15 000 euros pour l'achat d'un camion-magasin électrique ou hydrogène, dans le but de créer une activité de commerce ou d'artisanat ambulant dans les communes rurales d'Île-De-France.
Face au succès du dispositifs auprès des professionnels, et afin d'anticiper les restrictions de circulation provoquées par la mise en place de la zone à faibles émissions (ZFE) la Région a décidé de l'étendre aux particuliers : depuis octobre 2021, les particuliers des territoires de grande couronne travaillant dans la ZFE qui remplaceront leur ancien véhicule thermique pourront bénéficier d'une aide allant jusqu'à 6000 euros.
Enfin, la Région Île-de-France souhaite aussi développer de nouvelles techniques innovantes sur le territoire, comme avec la filière du rétrofit (qui inclut le changement du moteur seul et non du véhicule intégral). Particuliers et professionnels qui décident de faire usage du rétrofit pourront bénéficier d'une aide allant jusqu'à 2 500 euros.
Soutenir les nouvelles mobilités
La Région Ile-de-France, soucieuse de développer parallèlement des mobilités « douces », a adopté en 2017 son Plan Vélo. Pour ce faire, plusieurs axes : tout d'abord, la Région applique la même méthode aux deux-roues qu'aux véhicules, en proposant une aide jusqu'à 500 pour l'achat de vélos électriques, et même 600€ pour les vélos cargos, pliants ou adaptés. Cette aide a été versée à plus de 80K personnes à ce jour, plus du double de l'objectif initial.
NOUVEAU DISPOSITF : le chèque vert, une aide de 1500 euros destinée aux professionnels souhaitant « verdir » leur activité, intègre l'achat par exemple d'un vélo cargo triporteur.
Île-de-France Mobilité a également lancé il y a 2 ans Véligo location, le plus grand service de location de VAE du monde. A ce jour, la flotte a été porté à 20 000 vélos et 500 vélos cargo et 37 000 utilisateurs ont déjà été conquis.
Afin d'accompagner le développement de l'usage du deux roues sur le territoire, ce sont plus de 250M€ engagés sur la mandature écoulée (à peine 85M€ sur la précédente) afin de construire une écosystème vélo : plus de 700 km de pistes, bandes cyclables et zones partagées ont ainsi été créés. La Région a aussi soutenu les collectivités pour la construction de stationnement sécurisés, de signalisation, de réparation ou d'accompagnement des nouveaux cyclistes avec déjà plus de 70 plans vélo accompagnés. La Région va plus loin, en s'engageant à hauteur de 300M€ (60% de 500M€) sur le RER-vélo.
Enfin, pour relier cet écosystème aux réalités du territoire Francilien, la Région accompagne depuis 2016 le développement de parkings vélos dans l'ensemble des espaces publics, notamment près des gares et des stations de métro. Plus de 10 000 places vélos ont ainsi déjà été financées par Île-de-France Mobilités.
La Région s'engage également pour franchir le pas de la mobilité partagée, et lance dès 2017 l'opération « Tous ensemble pour le co-voiturage », pionnière dans le soutien au covoiturage domicile-travail. Avec 16 millions de trajets quotidiens sur les routes en Île-de-France et 250 kilomètres de bouchons chaque jour, le covoiturage devient un moyen efficace de lutter contre les embouteillages et la pollution de l'air. En rendant ce mode de transport quasiment gratuit, Ile???de???France Mobilités permet à chaque Francilien de lutter concrètement contre l'autosolisme. Ile-de-France Mobilités verse également une forte prime au conducteur (jusqu'à 9 euros/trajet) pour les encourager à ouvrir leurs portières et décupler l'offre de covoiturage !
Île-de-France Mobilités met également en place un forfait unique (3,8€) de lutte antipollution pour un accès illimité aux transports en commun les jours de pic. L'objectif de ce titre de transport créé en 2017 est d'inciter les Franciliens à laisser leur véhicule au garage et à privilégier les transports collectifs durant les épisodes de pollution.
Poursuivre la révolution des transports
A trajet et à mode constant, l'action de la Région et d'Île-de-France Mobilités doit continuer à se porter vers le verdissement des flottes. Île-de-France Mobilités s'est engagé dans un programme sans précédent de verdissement de ses matériels roulants : la Région est parvenue à lancer - après des années d'atermoiements -l'électrification de la ligne P sud qui sera achevée en juillet 2022. La RégionÎle-de-France s'est également engagée à lancer l'électrification de la ligne P nord sous cette mandature.
Les plus de 10 500 bus du réseau francilien seront tous propres d'ici 2029 (et 2025 en zone dense). De 6% de bus propres en 2015, la Région atteint 33% en 2021 et ce malgré le choix de ne plus recourir aux véhicules hybrides dès 2018. Cet engagement fort représente un coût total de près de 4Md€ d'ici 2029, et la Région verdit en ce moment un dépôt de bus toutes les 2 à 3 semaines.
La lutte pour une meilleure qualité de l'air en Île-de-France implique aussi de préparer l'avenir en investissant dans de nouvelles solutions écologiques. C'est pourquoi la Région Île-de-France a développé plusieurs expérimentations et solutions pour une meilleure connaissance de la pollution de l'air.
Améliorer la qualité de l'air dans les bâtiments et les espaces publics confinés accueillant des visiteurs
Avec le dispositif « Innovons pour la qualité de l'air dans les bâtiments publics », la Région Île-de-France évalue, en situation réelle, l'efficacité des systèmes de dépollution, notamment sur les populations sensibles (comme les jeunes enfants). Cette initiative de la Région s'appuie sur l'expertise technique d'Airparif dans le cadre d'AirLab.
La Région Île-de-France a mis en place deux dispositifs complémentaires permettant aux collectivités de solliciter un financement pour investir dans des solutions pour améliorer la qualité de l'air dans les crèches et les petites écoles :il s'agit entre autres de faciliter la transformation des fenêtres afin de permettre d'aérer ou la mise à niveau de la ventilation, avec des systèmes d'insufflation d'air propre, mais également l'achat de purificateurs d'air ou des filtres, complétés le cas échéant par du matériel de mesure de dioxyde de carbone (CO²).
Afin de couvrir tous les espaces, la Région a également souhaité mettre en place une étude pour mesurer la qualité de l'air en temps réel dans le trafic routier. Avec le groupe la Poste, la Région a développé un dispositif unique de mesure de la qualité de l'air « Mesure & perception », grâce à 600 capteurs embarqués sur les flottes de véhicules du Groupe La Poste : les véhicules des facteurs, les vélos et remorques de vélos à assistance électrique (K-Ryole) des coursiers Stuart, ainsi que des utilitaires et poids lourds. En complément, 100 micro-capteurs sont positionnés sur des bâtiments de La Poste, plateformes de distribution oubureaux de poste. Le dispositif prévoit également une vaste enquête de perception en ligne et a domicile, visant à recueillir le ressenti des Franciliens sur l'air qu'ils respirent.
Ainsi, grâce à des dispositifs de solutions concrètes et efficaces déployés partout sur le territoire Francilien, la Région lutte quotidiennement et sur tous les fronts contre la pollution de l'air en Île-de-France.