Et si on disait stop aux médicaments !

Début 2016, une enquête du hors-série 60 millions de consommateurs jetait un pavé dans la mare : sur les 61 médicaments sans ordonnance les plus vendus en pharmacie – pour traiter le rhume, le mal de gorge, la grippe ou encore les troubles intestinaux – seule une minorité d’entre eux serait efficace. Pire : près de la moitié serait à éviter en raison d’un rapport bénéfice/risque défavorable. Ils présenteraient des contre-indications et des effets indésirables disproportionnés pour soigner des maux bénins et passagers. Mauvaise nouvelle pour les millions de Français qui ont le réflexe de passer à la pharmacie au premier éternuement !
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Début 2016, une enquête du hors-série 60 millions de consommateurs jetait un pavé dans la mare : sur les 61 médicaments sans ordonnance les plus vendus en pharmacie – pour traiter le rhume, le mal de gorge, la grippe ou encore les troubles intestinaux – seule une minorité d’entre eux serait efficace. Pire : près de la moitié serait à éviter en raison d’un rapport bénéfice/risque défavorable. Ils présenteraient des contre-indications et des effets indésirables disproportionnés pour soigner des maux bénins et passagers. Mauvaise nouvelle pour les millions de Français qui ont le réflexe de passer à la pharmacie au premier éternuement !

Il est en effet important de rappeler que les médicaments ne sont pas des produits comme les autres : ils présentent des contre-indications et des effets indésirables majeurs (il suffit de lire la notice pour s’en rendre compte). Nombre d’entre eux, pourtant en vente libre dans les pharmacies, sont potentielle- ment dangereux si on les utilise mal, à mauvais escient. C’est le cas par exemple du paracétamol, le médicament le plus prescrit en France. À haute dose et/ou pris au long cours, il est toxique pour le foie et les reins. On le suspecte aussi d’être à l’origine de l’explosion des cas d’asthme et d’allergie chez les enfants. Il est par ailleurs présent dans tellement de spécialités différentes (près de 450 médicaments disponibles sans ordonnance) qu’il est facile de dépasser la dose maximale sans même s’en rendre compte. Malheureusement, le cas du paracétamol est loin d’être une exception. Antibiotiques, antidépresseurs, anti-inflammatoires... tous sont néfastes quand ils sont utilisés à outrance. Ce qui, dans notre pays – l’un des plus gros consommateurs au monde de médicaments (48 boîtes par an et par personne en moyenne !) – est un vrai problème de santé publique.

Mais alors, que faire quand on a de la fièvre ou mal à la tête ? Tout d’abord faire preuve d’un peu de bon sens. Comprendre par exemple que la fièvre est une réaction normale de l’organisme, et même une réaction salutaire : l’élévation de la température permet de limiter la multiplication des virus et bactéries. Or, le réflexe bien trop courant est de se tourner vers un antipyrétique pour la faire baisser. Vous l’avez compris, c’est complètement contre-productif. En quelque sorte, vous vous mettez vous-même des bâtons dans les roues, et offrez une chance aux méchants virus de proliférer. La deuxième chose à faire est de découvrir qu’il existe de nombreuses alternatives efficaces aux substances chimiques. Alimentation, plantes, huiles essentielles, remèdes de grand-mère ou thérapies alternatives peuvent soigner, et même prévenir, un grand nombre de maux du quotidien.

L’objectif de ce livre est de vous montrer qu’il est possible, dans de très nombreuses situations, de se soigner sans médicaments. Il existe un grand nombre d’autres solutions pour soulager la douleur, accélérer la guérison et même agir de manière préventive. L’idée n’est pas de tirer une croix ferme et définitive sur les médicaments : ils ont contribué à soigner et à sauver, et continueront de le faire, de très nombreuses personnes. Mais ils ne doivent pas devenir un réflexe. Ils ne doivent pas être pris de manière automatique sans un minimum de réflexion préalable : prendre ce médicament est-il vraiment indispensable ou n’ai-je pas d’autres moyens, plus pertinents, pour me soigner ? L’autre message clé de cet ouvrage est de comprendre que la bonne santé est le fruit d’une hygiène de vie globale : bien manger, bien dormir, bouger, prendre soin de soi... Mieux vaut prévenir que guérir, dit l’adage. Prendre moins de médicaments participe aussi de cette prévention. En limitant certaines substances chimiques, vous évitez de dérégler des équilibres précieux et essentiels à votre immunité, comme votre flore intestinale. Quelques produits simples, un peu de bon sens et une meilleure hygiène de vie, c’est la clé pour une bonne santé sans médicaments.


 

Alix Lefief-Delcourt


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