Espérance de vie : les facteurs d’amélioration

Au-delà même de la discussion « amélioration ou récupération », quels sont, très prosaïquement, les facteurs qui permettent cet accroissement de votre durée de vie ?
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Au-delà même de la discussion « amélioration ou récupération », quels sont, très prosaïquement, les facteurs qui permettent cet accroissement de votre durée de vie ?

Ils peuvent être regroupés en deux ensembles :
- ceux liés à l’évolution de la société et qui, par une sorte d’effort collectif, vous permettent de marquer l’essai ;
- ceux corrélés à notre hygiène de vie personnelle et qui, par notre effort individuel, vont vous permettre de réussir la transformation.

À l’échelon de notre société ?
Alors que les guerres, les famines, les désastres naturels et les épidémies font diminuer l’espérance de vie, l’avancée positive dont elle a fait l’objet a été le résultat de nombreux progrès, que l’on peut grouper en quatre volets.

Sanitaires

> amélioration de l’hygiène : en ville (sans se cacher que la vie à la campagne est plus saine), au niveau du logement, de l’individu ;
> diminution de la mortalité infantile : prise en charge de la grossesse et des nourrissons par la PMI ;
> raréfaction des épidémies grâce aux vaccinations, asepsies et anti- biotiques ;
> progrès de la médecine en prévention et en thérapeutique : chirurgie, médecine dentaire ;
> campagnes contre le tabac et l’alcool, etc.

Sociaux
> allègement de la pénibilité du travail, congés payés, allègement du temps de travail ;
> accès aux soins et à la scolarité, hausse du niveau de vie ;
> réduction de l’extrême pauvreté et des carences alimentaires graves qui lui sont associées, absence de grande famine ;
> accessibilité à la majorité d’un confort autrefois réservé à une élite : eau courante, électricité, chauffage, accès au logement, etc.

Amélioration des normes sécuritaires
> politiques de sécurité des transports ;
> normes de sécurité dans les entreprises et les bâtiments, conservation des aliments par le froid ;
> matériels de sécurité incendie ;
> diminution des accidents de la voie publique ; o absence de con it européen.

Liens avec les dépenses de santé
Selon un rapport établi en 2010, les États-Unis dépensaient en soins de santé, depuis vingt-cinq ans, plus que toute autre nation. Pourtant, l’espérance de vie y a progressé moins vite que dans la plupart des autres pays développés, dont le Japon et l’Australie.
De même en Europe, la Suisse dépense-t-elle le plus, avec une espérance de vie qui est importante, mais l’espérance de vie en bonne santé y est moindre qu’en Suède ou même que dans d’autres pays européens plus « pauvres », la Grèce par exemple.
Il n’y a donc pas de parallélisme absolu entre les investissements sanitaires d’un pays et l’augmentation de l’espérance de vie, surtout en bonne santé. Ceci nous ramène donc à la question fondamentale de l’importance de la prévention individuelle de la santé.

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Que retenir ?
> Les facteurs sociétaux d’amélioration de l’espérance de vie sont sanitaires, sociaux et normatifs.
> L’importance financière qu’on leur donne n’est pas une solution suffisante.
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De plus…
Pour lutter contre les pollutions Un certain nombre de mesures pourraient être prises ou améliorées par les autorités publiques pour lutter contre les pollutions de toutes sortes qui vont à l’encontre de notre espérance de vie.

Les pesticides
Pour réduire la pollution par les pesticides, aussi bien au point de vue agriculture, jardinage ou alimentation :
> favoriser le développement d’une agriculture sinon biologique du moins raisonnable ;
> limiter l’utilisation des pesticides en agriculture conventionnelle ;
> interdire la mise sur le marché des pesticides à usage familial – jardins et maisons – dont l’innocuité à long terme n’est pas définitivement établie ;
> imposer la formation des vendeurs des jardineries aux techniques du jardinage biologique ;
> interdire la vente de pesticides chimiques dans les grandes surfaces.

Pollution aérienne extérieure
Elle concerne essentiellement les transports, devenus les principaux pourvoyeurs de pollution atmosphérique en ville :
> taxer fortement les 4x4 et les grosses cylindrées ;
> augmenter la prime aux véhicules peu polluants : GPL, éthanol, électrique ou hybride ;
> exiger des constructeurs que tout véhicule diesel soit équipé de filtre à particules plus performant ;
> interdire les voitures des non-résidents dans les centres-villes ;
> créer dans les villes un réseau sécurisé de pistes cyclables avec mise à disposition gratuite de vélos ;
> multiplier les zones piétonnes ;
> interdire la circulation des cars de touristes en centre-ville ;
> équiper tous les bus de moteurs au gaz ;
> créer de nouvelles lignes de tramway.

 

 
Dr Jean-Loup Dervaux

 

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