L’épilepsie est le trouble neurologique le plus fréquent après la migraine. En France, on compte 500.000 personnes atteintes, soit 1% de la population.
Pour la majeure partie des Français elle se résume à des crises impressionnantes empêchant les patients d’avoir une vie normale. Ces idées reçues ont un effet désastreux sur la vie des patients épileptiques. Or, les personnes épileptiques vivent en majorité comme tout le monde, sous réserve d’adaptation lorsque cela est nécessaire, et peuvent pratiquer le sport, y compris de haut niveau.
A l’occasion de la Journée internationale de l’épilepsie le 8 février prochain, avec pour fil rouge cette année dans le monde entier « Yes, we can », Epilepsie France, association nationale de patients reconnue d’utilité publique, a souhaité mettre en lumière des parcours de réussites sportives fabuleux comme ceux de Victoire, Gabriel ou Ambre, afin de briser les tabous qui sèment encore beaucoup d’embûches sur le parcours de vie des patients à partir de l’annonce du diagnostic d’épilepsie.
Epilepsie France, un acteur engagé auprès des patients et de leurs familles.
Consciente du réflexe de repli sur soi des personnes atteintes, Epilepsie France agit afin de faciliter l’insertion sociale et professionnelle des personnes touchées par la pathologie à tous les stades de leur vie. Particulièrement soucieuse de l’importance de maintenir un équilibre de vie et de renforcer l’image de soi, l’association encourage et travaille avec les acteurs du monde sportif, clubs, fédérations, afin que les patients puissent vivre les bienfaits du sport qui s’avère un intégrateur social efficace. Grâce à lui la personne ne s’installe pas dans sa maladie, quitte son habit de malade pour revêtir celui du citoyen et du sportif. La pratique du sport a permis à de nombreux patients de vivre des moments forts pour retrouver confiance en soi et en l’avenir. C’est le cas de nos témoins.
Epilepsie France a par ailleurs obtenu la modification des règlements intérieurs de certaines Fédérations en faveur de l’intégration de joueurs et sportifs atteints. C’est un grand pas pour les malades et leurs familles.
“Il est essentiel que les pratiques sportives se développent pour améliorer la santé et l’équilibre des patients, affirme Laïla Ahddar”, Présidente de l’association.” c’est un défi énorme que nous menons avec acharnement, avec le corps médical. Rien n’est impossible, il suffit de regarder Victoire, Gabriel, ou Ambre pour en être convaincu”.
Le sport, une solution thérapeutique complémentaire aux traitements.
Face au risque de crises et aux idées reçues, les malades tendent à renoncer à la pratique du sport. Or, elle n’a aucune raison d’aggraver une épilepsie, bien au contraire. On peut même souvent observer la diminution de la fréquence et de l’intensité des crises lors de la pratique.
“Les patients souffrant d’épilepsie peuvent pratiquer presque tous les sports. L’attitude sur-protective des patients vis-à-vis d’eux même, de leur proche ou de leur médecin n’est donc plus de mise en restreignant l’accès au sport. La communauté médicale est d’ailleurs totalement favorable à la pratique du sport chez les personnes souffrant d’épilepsie » ajoute le Dr Gilles Huberfeld Département de Neurophysiologie Clinique, CHU Pitié-Salpêtrière – Epilepsie de l’Enfant et Plasticité Cérébrale.
Michèle Vidal, Professeure d’activités physiques spécialiste de l’éducation sportive de patients épileptiques le constate : « En augmentant les seuils de vigilance et en diminuant le stress, le sport agit réellement sur l’épilepsie, je l’observe depuis plus de 30 ans d’enseignement à la Teppe qui accueille près de Lyon plus de 400 personnes épileptiques sévères ».
Des témoignages incroyables qui prouvent que tout est possible.
Certains épileptiques pratiquent le sport comme loisirs, d’autres, comme Victoire, Gabriel, et Ambre en ont fait leur passion en défiant les idées reçues. Malgré un handicap certain, ces jeunes sont la preuve vivante que la réussite grâce au sport est à leur portée malgré leur maladie.
Victoire a 15 ans, et c’est une battante.
Malgré une centaine de crises par jour, elle pratique l’équitation depuis l’âge de 4 ans. En dépit de son épilepsie, Victoire fait partie du groupe compétition de l’UCPA de Maisons-Laffitte et a participé en équipe en 2015, aux Championnats de France.
Gabriel a 20 ans. Il est passionné depuis toujours par les engins volants. Il est épileptique et est aux commandes d’un avion, certes pas seul, mais il pilote.
Sa passion le propulse réellement.
Son rêve était aussi d’intégrer une école d’ingénieur en aéronautique.
Grâce à sa motivation, il a réussi à obtenir, malgré sa dyspraxie qui l’empêche d’écrire, un bac S avec mention, et intégrer une grande école d’ingénieur.
Ambre a 12 ans et ne devrait logiquement pas affronter le ballon à cause de son épilepsie et de son opération du cerveau. Elle pratique le handball et participe à tous les matchs de son club en Franche-Comté. Et elle ne fait jamais de crises pendant les entraînements ou les matchs…pendant lesquels elle se révèle une gardienne de buts très douée. Elle ne devrait logiquement pas affronter le ballon à cause de son épilepsie et de son opération du cerveau. Elle pratique le handball et participe à tous les matchs de son club en Franche-Comté. Et elle ne fait jamais de crises pendant les entraînements ou les matchs…pendant lesquels elle se révèle une gardienne de buts très douée.
A propos :
Epilepsie France, association nationale de patients reconnue d’utilité publique, a pour mission d’améliorer la qualité de vie des personnes épileptiques. Elle recrute des bénévoles et fait appels aux dons toute l’année pour poursuivre ses actions.
Epilepsie France, 13 rue Frémicourt, 75 015 Paris
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