L’étiologie de l’asthme est assez complexe, car elle tire ses racines de nombreuses causes conjointes. Citons les causes émotionnelles, les causes liées à la fragilité des muqueuses des bronches (souvent combinées à l’intolérance vis-à-vis de poussières, de particules, d’acariens, etc.), les causes liées au foie, qui, nous le verrons, possède une influence sur la sphère pulmonaire, et les causes liées à l’état de la barrière intestinale. Inutile de vous dire que pour l’allopathe, les causes de l’asthme sont purement respiratoires, et ce dernier ne tient pas compte du rôle du foie, des intestins, ou de l’état émotionnel.
Les raisons physio-pathologiques et anatomiques de l’asthme, non sans faire remarquer que l’asthme touche surtout les populations défavorisées et les habitants des régions humides (Nord, Ouest et Sud-Ouest de la France). Cela peut nous indiquer que les poussières et l’humidité sont parmi les principales causes de cette affection.
Le facteur respiratoire de l’asthme
Pour le clinicien classique, l’origine de l’asthme tient exclusivement à une cause respiratoire. Selon la médecine classique, il existe trois types d’asthme, selon la nature du déclencheur :
- l’asthme peut être clinique, sévère, lié à un traitement auquel le patient peut être sensible ;
- l’asthme peut être lié à un facteur déclenchant extérieur absorbé par les voies respiratoires, tel que les poussières, les acariens, etc., c’est un asthme classiquement allergique ;
- enfin, l’asthme peut être lié à une suractivité des globules blancs de type éosinophile, neutrophile ou basophile, capables de libérer notamment des histamines, dont le caractère inflammatoire peut favoriser l’asthme en irritant les voies respiratoires.
La pathologie se développe sur trois axes, souvent concomitants et dont l’incidence est variable d’un patient à l’autre, conduisant cependant toujours à l’obstruction bronchique qui caractérise l’asthme. D’une part, les muscles lisses des parois des bronches se contractent, ceci sur une durée courte et souvent lors des crises aiguës. D’autre part, il se produit un œdème inflammatoire au niveau de la muqueuse bronchique. Enfin, les bronches sont sujettes à une hypersécrétion de mucosités épaisses, peu aisées à expulser, pouvant déboucher sur un asthme chronique, car ce troisième phénomène a tendance à s’installer dans le temps.
Avec le temps, la structure des bronches peut être modifiée du fait de la maladie. Par exemple, la masse des muscles lisses des parois des bronches peut s’épaissir, aggravant alors le risque de crises d’asthme.
Les principaux signes cliniques retenus sont d’ailleurs les dyspnées, la toux, la respiration sifflante, la bradypnée (ralentissement du rythme respiratoire) ou la tachypnée (accélération du rythme respiratoire), la distension thoracique, l’expiration prolongée, pour n’en citer que les principales et les plus spectaculaires.
Pour le clinicien, on ne cherche pas plus loin que la cause respiratoire. Pourtant, cette cause n’est que la partie visible de l’iceberg. Et quel iceberg !
Rappelons cependant que ces trois axes de développement sont éminemment favorisés par la présence de poussières, d’acariens, de polluants irritants pour les bronches, et notamment de fumée de tabac.
Faisons remarquer d’ailleurs que ces poussières, et le tabac en particulier, ralentissent l’activité de renouvellement des mucosités bronchiques qui tapissent les muqueuses respiratoires.
Ces muqueuses sont constituées de cellules possédant des cils vibratiles qui vibrent à grande fréquence, et qui de ce fait favorisent le renouvellement des mucosités et l’expulsion de poussières, de polluants, etc.
Mais ces cils vibratiles peuvent ralentir leur activité sous l’effet de polluants, notamment de la fumée du tabac, ce qui perturbe le renouvellement des mucosités, favorisant ainsi un encombrement des bronches.
Concernant les polluants atmosphériques, de nombreuses études ont démontré leur rôle aggravant dans l’apparition de l’asthme.
Parmi les polluants les plus souvent cités, on retrouve les oxydes d’azote (NOx), les particules des moteurs Diesel, le formaldéhyde (agent polluant présent dans les colles, les moquettes, etc., mais cependant interdit depuis 1986 en France), les composés organiques volatils (COV), etc. L’UFC-Que choisir a dénoncé de nombreux autres polluants utilisés pour les colles de moquettes ou dans les peintures acryliques, responsables semble-t-il également de crises d’asthme.
Plus généralement, la pollution domestique est un facteur aggravant essentiel, surtout lorsque l’on sait qu’une pièce d’appartement ou de bureau est généralement plus polluée que l’air d’une grande ville.
Dans le même registre, l’atmosphère confinée d’une voiture, et inversement, la climatisation excessive, peuvent aussi aggraver les risques d’asthme.
Enfin, indiquons que pour le praticien en médecine chinoise traditionnelle, un « vide » d’air dans les poumons, dû à une faiblesse de cet organe, peut contribuer à créer une faiblesse des reins, accompagnée de dyspnée à l’effort, de lassitude, de transpiration excessive, de refroidissement des membres.
Alain Tardif
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