DIFFÉRENCE D’ÉDUCATION ENTRE L’ORIENT ET L’OCCIDENT



Étant donné qu’en Orient, cela fait déjà des siècles que l’on sait que notre cerveau joue un rôle important pour notre santé mentale et physique, il existe une grande différence dans la manière d’éduquer les enfants par rapport à l’éducation pratiquée en Occident. En Orient, les parents éduquent leurs enfants en partant de l’équilibre et de l’harmonie de l’individu. Dans cette éducation, l’accent est mis sur le bien-être, l’amour-propre et « l’équilibre » de l’individu lui-même, et à partir de cet équilibre et de cette conscience individuelle, on apprend aux enfants comment se comporter avec leurs proches.

En Occident, où cela fait deux mille ans que nous sommes empreints de christianisme, nous partons, dans le cadre de l’éducation, d’une vision tout à fait différente : tout commence au niveau de la conscience collective au lieu de la conscience de l’individu. C’est une constatation très importante, car, en réalité, la conscience individuelle est la conscience originelle, alors que la conscience collective est une fausse conscience, induite par l’éducation. L’éducation chrétienne qui part de la conscience collective met l’accent sur le semblable, les obligations à l’encontre des proches et de la communauté et les obligations envers Dieu. Par contre, à l’Est, l’individu et la conscience individuelle constituent le point de départ de tout : pour les bouddhistes et les hindous, l’homme est même un dieu.

Ce n’est donc pas étonnant qu’en Orient, les gens se sentent généralement plus heureux que leurs homologues occidentaux. Le sourire de Bouddha est en fait presque un symbole de l’équilibre naturel que nous voyons chez les Orientaux.


QI, QE ET BONHEUR
Ces dernières années, les scientifiques ont admis que le QE (quotient émotionnel) était aussi important que le QI (quotient intellectuel). À l’heure actuelle, le QE est même considéré comme étant plus important pour atteindre le « bonheur » que le QI. Ce quotient émotionnel s’exprime le mieux lorsque le système limbique (le cerveau émotionnel) et le néocortex (le cerveau intellectuel) sont en équilibre. Nous parlons alors d’une situation dans laquelle les pensées, les décisions et les émotions se raccrochent les unes aux autres sans le moindre problème, dans laquelle les objectifs que vous vous fixez et les choix que vous faites sont tout à fait en harmonie avec vos valeurs et vos normes. Si vos actes, vos valeurs et vos objectifs sont parfaitement en harmonie les uns avec les autres, vous vous sentez « en équilibre » ou « en harmonie ». Le cerveau émotionnel vous dirige dans la direction que vous voulez emprunter en votre for intérieur et il vous procure une énergie corporelle et spirituelle. Le cerveau intellectuel veille à ce que vos idées suivent et à ce que l’exécution de vos plans se déroule correctement. Depuis peu, nous disposons même d’un terme à la mode pour une situation de ce genre : « flux ». Il s’agit d’une situation dans laquelle vous avez le sentiment que tout se passe sans le moindre problème, que tout vous réussit, que vous « vous laissez porter par ce qui vous arrive », que « tout va bien ».

Lorsque les deux cerveaux que nous avons (le système limbique et le néocortex) sont parfaitement en équilibre, nous arrivons à une situation de flux de ce genre. Le cerveau a une capacité innée à se retrouver dans cette situation, mais cette situation naturelle est perturbée par toutes sortes de stimuli externes.

PRESTATIONS ET RÉSULTATS
Outre l’éducation, un autre facteur joue encore un rôle important : il y a plusieurs modèles sociaux qui favorisent le stress et le surmenage et il y a des modèles sociaux dans lesquels le calme et le repos jouent un rôle central. En général, on peut dire que plus une société est industrialisée et plus la prospérité y est importante, plus il y a de risques que les gens y vivent avec le sentiment d’être pourchassés. Naturellement, une économie florissante, une industrialisation galopante et l’informatisation nous apportent beaucoup de confort : tout ce dont nous avons besoin est toujours disponible rapidement. Plus besoin de laver et de patouiller dans l’eau, l’eau sort du robinet et toute la nourriture est disponible en grandes quantités au supermarché au coin de la rue. En revanche, vous devez toutefois être disponible à tout moment du jour pour répondre à votre téléphone portable pour traiter les centaines de courriers électro- niques que vous recevez chaque jour, pour remplir les feuilles de présence afin de justifier votre temps de travail, pour travailler en équipe, vous devez vous dépêcher afin de respecter tous les délais auxquels vous êtes confronté. Vous reconnaissez ce genre de situation ?

La caractéristique d’un degré élevé d’industrialisation, c’est l’accent qui est mis sur les résultats (rapides) et les prestations (élevées). Même pendant les vacances, nous devons actuellement être actifs au lieu de nous reposer : nous « devons » aller faire du mountain bike dans les Alpes suisses, aller faire du cheval en Amérique du Sud ou aller faire du vol à voile en Scandinavie. Les gens ne sont plus évalués en fonction de qui ils sont, mais sur ce qu’ils font, et sur la rapidité et l’efficacité avec lesquelles ils enregistrent des prestations, et sur les résultats qu’ils peuvent présenter. Cette caractéristique est déjà ancrée dans l’éducation : les parents attendent de leurs enfants qu’ils enregistrent de belles prestations, qu’ils étudient et qu’ils choisissent un métier leur permettant d’obtenir des résultats dans une société qui les exige.

Ce modèle est tellement ancré dans la société que nous ne réfléchis- sons plus à l’importance de ces prestations et de cette pression constante dans nos vies. Nous ne pouvons plus nous détendre. Cinq minutes à ne rien faire ? Tout le monde a un problème vis-à-vis de cela. Nous nous sentons continuellement poussés à faire toutes sortes de choses. Nous galopons d’une chose à l’autre. Du travail au club de fitness et du club de fitness au supermarché. Du restaurant au cinéma et du cinéma à la mai- son pour être rentré à l’heure pour la baby-sitter. Nous ne nous concen- trons plus sur nous-mêmes ni sur notre santé. Nous ne vivons plus en harmonie. Des transitions douces et harmonieuses entre nos différentes activités n’existent pas (plus). Les délais l’emportent sur tout. Ils sont plus importants que l’état dans lequel vous vous trouvez ou que ce que vous voulez. Dans les pays africains ou orientaux moins industrialisés, la vie est toute autre. Le repos joue un rôle central. Les gens font tout plus lentement. Ils ne connaissent pas les délais. Quelqu’un veut ouvrir un magasin ? Ce magasin ouvrira ses portes lorsqu’il sera prêt. Un pont s’est écroulé quelque part ou un revêtement routier est endommagé ? Il sera bien réparé un jour ou l’autre. À quelle vitesse et en fonction de quels délais ? « Nous verrons bien. » Ou : « Si Dieu le veut ». La patience et la tolérance sont des choses que nous connaissons de moins en moins dans les pays occidentaux industrialisés.

Pourquoi m’étendre sur le sujet ? Si votre éducation met toujours l’accent sur vos devoirs vis-à-vis de la société ; si vous entendez à tout bout de champ ce que vous devez faire pour mériter quelque chose, pour faire partie d’un groupe et pour être quelqu’un de bien ; si vous vous sentez toujours dans l’obligation d’enregistrer des prestations et d’obtenir des résultats, vous allez toujours dépasser vos limites. Vous n’allez plus vous demander ce que vous voulez vous-même, ce que vous êtes vous-même en mesure de faire et ce dont vous avez besoin. La seule chose à laquelle vous penserez encore à la longue est ce que vous devez faire et quels sont vos prétendus devoirs. Cela donne automatiquement lieu à une faible estime de soi avec peu d’amour-propre et tout un tas de sentiments de culpabilité. Cela augmente le risque de traumatismes émotionnels et de frustrations, avec en conséquence un blocage plus rapide du cerveau émotionnel. En d’autres termes : dans les pays occidentaux industrialisés, le système limbique de la plupart des gens est continuellement surchargé.

Alors que la vie dans une société fortement industrialisée et l’éducation dans une société de ce genre constituent la terre nourricière idéale pour le blocage du cerveau émotionnel, ce phénomène est moins présent dans des régions moins « développées ». Cela se manifeste clairement dans les statistiques médicales : dans les pays industrialisés, le burn-out et le syndrome de fatigue chronique sont clairement plus fréquents qu’en Orient et dans les pays méridionaux.

Le stress au travail et le stress lié à la société n’ont jamais été aussi importants qu’à l’heure actuelle. Les normes de la conscience collective sont devenues de plus en plus strictes au fil du temps. La pression au niveau des prestations qui est mise sur l’individu et ce que l’on attend d’un individu deviennent de plus en plus extrêmes. Les stimuli externes négatifs sont devenus de plus en plus nombreux au cours de ces dernières décennies. Un couple moyen de trente à quarante ans est maintenant confronté à l’éducation des enfants, au stress lié au travail, au stress causé par les embouteillages et les accidents sur la route, à la peur du chômage, à un ordinateur portable ou à un ordinateur de bureau qui se trouve toujours à proximité et qui déverse des messages auxquels il faut répondre de toute urgence, à un GSM qui sonne, à une maison qui doit être remboursée, à des parents malades ou séniles et indigents, etc.

Le fait que les deux principales parties de notre cerveau ne soient pas en équilibre est l’une des principales causes, si pas la cause la plus importante d’une augmentation vertigineuse dans les statistiques du nombre de cas en rapport avec les manques d’énergie dans le monde occidental. Le système limbique et le néocortex constituent en effet les conducteurs de toutes les autres fonctions corporelles dont nous avons besoin pour un bon équilibre énergétique : ils conduisent le système endocrinien, le système digestif et le système immunitaire.

Nous voyons souvent que des personnes mangent mal, boivent beaucoup trop et n’accordent pas d’attention à une bonne nuit de repos. Lors d’une analyse sanguine, il s’avère que leur système immunitaire et leur système endocrinien sont désastreux. Et pourtant, ces personnes ne sont pas fatiguées ou malades, car elles sont heureuses et « en équilibre », parce que leur cerveau est en harmonie.

Vous vous rappelez de Bernard, notre jardinier mentionné plus haut ? Pour moi, c’est la preuve vivante que de nombreuses choses peuvent aller mal. Une alimentation saine était ce qui importait le moins pour Bernard, et il était quand même en bonne santé, énergique et heureux. Il n’y avait rien d’anormal au niveau des structures de son cerveau. Son néocortex et son système limbique étaient parfaitement en équilibre.

Je vous explique dans le chapitre suivant « Déséquilibre au niveau de notre régulation hormonale » quelle est précisément la fonction des différentes hormones qui sont produites par les glandes endocrines et quel est le lien entre les hormones, le manque d’énergie et la fatigue.
 

                                                                                         
     Dr. Peter Aelbrecht 

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Homo energeticus