Débat autour de la politique vaccinale et du médicament

 

 

 CONFERENCE DE PRESSE
à l’initiative de :
– Thomas Dietrich (ex secrétaire général démissionnaire
de la Conférence nationale de la santé) 
Et

– Michèle Rivasi (députée européenne EELV),

 

LUNDI 4 AVRIL A 11H
Bureau du Parlement européen à Paris
(288 bd Saint Germain M° Assemblée Nationale)

OUI A UNE VRAIE CONFERENCE CITOYENNE SUR LA POLITIQUE DU MEDICAMENT ET DES VACCINS

 

  • En présence de :
    Laurence Cohen (sénatrice, Front de gauche)
    Philippe Even (ancien doyen de la faculté de médecine de Paris et président de l’Institut Necker), 
    Didier Lambert (président de l’association E3M),
    Serge Rader (pharmacien, lanceur d’alerte) 
  • Jacques Testart (biologiste, pdt d’honneur de Sciences citoyennes) 

 

Patrick Viveret (philosophe et essayiste) -sous réserve-

Alors que l’AP-HP et son directeur Martin Hirsch souhaitent assainir les « liaisons dangereuses » entre l’industrie pharmaceutique et les médecins notamment dans les domaines de la formation et de la recherche clinique et où la Cour des Comptes juge inefficace les dispositions de la loi Bertrand pour lutter contre les conflits d’intérêts et mettre en œuvre la transparence dans le domaine de la santé publique, il est grand temps de nous interroger sur l’état de notre démocratie sanitaire.
La Ministre de la Santé Marisol Touraine a présenté mi-janvier son plan d’action de rénovation de la politique des vaccins en France suite à la remise du rapport de Sandrine Hurel et a promis le lancement d’une grande concertation publique au sujet de la vaccination.
Aussi, fin février Thomas Dietrich démissionnait avec fracas du secrétariat général de la Conférence nationale de santé (CNS) dénonçant dans sa lettre ouverte le fait que « la démocratie dans le domaine de la santé n’est qu’une vaste mascarade montée par les politiques ». Ce terrible constat émanant d’un lanceur d’alerte haut responsable dans le domaine de la santé publique rejoint les combats que nous portons pour une maîtrise publique des politiques des produits de santé dans le cadre de l’opération mains propres lancée il y a un an.
M. Dietrich dénonce également la supercherie du débat public sur la vaccination. Il étrille « un débat public piloté par une agence sous tutelle de l’Etat et qui mène dans le même temps des campagnes de communication pro-vaccination, un comité d’organisation de ce débat aux ordres de la Ministre, un comité d’orientation dirigé par un proche de Marisol Touraine et qui n’aura de fait aucune indépendance (…) En fait de débat public, c’est une véritable opération de propagande qui est menée pour inciter les français à se vacciner, en occultant totalement toute réflexion sur la question de la balance bénéfices/risques. Machiavel en sortira sans doute grandi, mais non la démocratie en santé. L’état de santé des français, non plus. Car il est évident que de plus en plus de parents renonceront à vacciner leurs enfants, faute de pouvoir disposer d’une information qui ne soit pas entachée du soupçon de la partialité et du conflit d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques. Une information qu’auraient pu leur apporter les conclusions de ce débat public, s’il n’avait été honteusement biaisé. »
De manière plus globale, si l’on veut vraiment restaurer la confiance des français vis-à-vis de l’ensemble des produits de santé, il convient de ne pas limiter le débat public à la seule question vaccinale,
Il ne faut pas craindre le débat sur la politique des produits de santé, mais au contraire faire confiance à l’intelligence collective et à l’expertise citoyenne affranchie de l’influence des lobbys, loin des oukases de l’ancien temps.