Conseils nutrition en période prénatale

Au-delà de la joie de concevoir un petit être humain, les parents sont souvent confrontés à l’inconnu face à la grossesse, à la naissance et aux soins à donner à l’enfant. Une inquiétude peut naître de l’ignorance, aussi la connaissance simple de ces événements permet-elle de rassurer. Des réponses aussi complètes que naturelles sont indispensables. La sécurité est la seule façon de calmer l’inquiétude ou la peur. Mais ce qui est rassurant, c’est que l’enfant est un être unique. Il convient donc de suivre des méthodes adaptées à l’individualité de chacun d’eux. Il importe d’identifier ce qui est original, unique, en chacun des enfants que nous accueillons.

la Pé́riode Pré́natale
Donner à l’enfant à venir le maximum de chances d’éveiller ses propres capacités est le but de cette préparation à la naissance.

Quel est le lien entre le bébé, le corps de la mère et le système neuro-végétatif ?

Les neuromédiateurs, messagers chimiques qui permettent le fonctionnement du système nerveux, de l’intellect, des émotions, de la protection naturelle du corps (immunité) et des glandes endocrines (hormones), sont fabriqués à 95 % au niveau de l’intestin grêle, à partir de constituants alimentaires absorbés quotidiennement.

Exemple : la sérotonine, indispensable pour le moral, le sommeil, la régulation du transit intestinal, provient de la transformation d’un élément protéique (tryptophane) que l’organisme ne sait pas fabriquer et doit puiser quotidiennement dans notre assiette. S’alimenter est une nécessité absolue qui devrait permettre un équilibre fonctionnel optimal.

Un fœtus qui subit involontairement le stress de sa mère présente une structure anatomique cérébrale différente d’un enfant d’une mère non stressée. Le phénomène est lié à la production anormale d’une hormone (cortisol) par l’organisme maternel, qui passe à travers le placenta et inonde les cellules du fœtus – et notamment son cerveau.

Une mère aidée psychologiquement et consommant suffisamment d’acides gras essentiels (poissons des mers froides) pourra négativer l’effet néfaste de son stress et permettre à son bébé de développer son cerveau normalement.

Faut-il manger pour deux ?
En aucun cas il ne faut manger pour deux. Autrement dit, pas plus, mais mieux.
Il est important de privilégier des aliments frais, riches en vitamines, des aliments pourvus d’acides gras essentiels : sardines, maquereaux, huiles de première pression à froid biologiques. Les besoins sont en effet augmentés par rapport à une femme non enceinte. De même pour le calcium (AJR de 1000 mg/j) et le magnésium (AJR de 350 à 500 mg/j) : il convient d’augmenter les apports sous forme d’algues, d’emmental, de sésame, d’amarante, de sardines à l’huile d’olive, d’amandes, de persil pour le calcium, de végétaux (algues marines, légumes verts, céréales complètes, oléagineux (noix, noisettes, amandes), de légumes secs (lentilles, pois cassés, haricots blancs) et de bananes pour le magnésium.

Que faut-il manger pendant la grossesse ?
> Au petit-déjeuner : des tartines de pain au petit épeautre (blé ancien iden- tique à l’engrain que la majorité des personnes peuvent digérer) sur lesquelles ajouter des purées naturelles d’amandes, de noisettes ou de sésame riches en acides gras poly-insaturés et en protéines végétales.
En boisson, une infusion en hiver ou un jus de fruits fraîchement pressé en été. O Au déjeuner : une crudité en entrée (salade verte ou carotte ou betterave rouge ou radis... avec des huiles de première pression à froid biologiques de noix ou d’olive), une protéine animale (viande blanche, ou agneau de qualité ou poisson) cuite à la vapeur accompagnée de pommes de terre vapeur (cuites avec leur peau) et de légumes cuits à la vapeur, suivis d’une part de fromage de chèvre ou de brebis biologique.

> Au goûter : si besoin, un ou deux fruits frais de saison.
> Au dîner pris tôt : un potage de légumes maison, une association de cé- réales (type millet, sarrasin ou riz) avec des légumineuses (lentilles corail, azukis) et une purée de fruits ou un fruit cuit au four en dessert.

La variété des aliments est une chose importante durant cette période de la grossesse. Ainsi, moins les aliments sont transformés (conservation, cuisson), meilleure sera leur assimilation.

Faut-il supprimer totalement le tabac ?
Le tabac doit être considéré comme une drogue. Par simple inhalation, le tabac intoxique les non-fumeurs. Les enfants et futurs enfants sont des cibles encore plus à risque.
Un parent – a fortiori deux parents – fumeur ou même ancien fumeur qui conçoit un enfant le fragilise sur le plan pulmonaire et/ou sur le plan circulatoire. Cet enfant sera plus sensible aux méfaits du tabac.
Ce qui peut l’amener également vers une dépendance.

Faut-il supprimer totalement le vin et les alcools ?
L’alcool est dangereux à partir d’une certaine quantité qui varie d’une personne à l’autre. Dans la mesure où il crée une dépendance comme le tabac, c’est également une drogue.

Une femme enceinte devrait donc totalement éviter la prise d’alcool. De même, les deux parents en phase de conception.

Même si le vin rouge contient un certain nombre de constituants bénéfiques à la santé de l’adulte comme des flavonoïdes, antioxydants, il a toujours été prouvé que les mères qui consomment de l’alcool durant la grossesse donnent naissance à des enfants plus fragiles.

Une hérédité alcoolique suffit à expliquer des pathologies telles que : athérome, épilepsie, dépression, angoisse et surtout conduites de dépendance chez le futur enfant.

De même bières, cidres... sont à prohiber totalement durant la grossesse


Dr. Régis Grosdidier & Edith Lassiat      

                        
                                                                              

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