Comprendre le système nerveux

Le système nerveux est comparable au réseau de télécommunication qui met en relation les différentes parties du corps. Pour poursuivre la métaphore, le cerveau est le central téléphonique (le donneur d’ordres en quelque sorte), la moelle épinière est le câble principal et les nerfs, les lignes téléphoniques porteuses de messages. Le cerveau et la moelle épinière forment le système nerveux central et les nerfs, répartis dans tout le corps, le système nerveux périphérique. Ce dernier se sous-divise en système nerveux somatique et système nerveux autonome.
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Le système nerveux est comparable au réseau de télécommunication qui met en relation les différentes parties du corps. Pour poursuivre la métaphore, le cerveau est le central téléphonique (le donneur d’ordres en quelque sorte), la moelle épinière est le câble principal et les nerfs, les lignes téléphoniques porteuses de messages. Le cerveau et la moelle épinière forment le système nerveux central et les nerfs, répartis dans tout le corps, le système nerveux périphérique. Ce dernier se sous-divise en système nerveux somatique et système nerveux autonome.

Le système nerveux somatique
Le système nerveux somatique permet le contrôle volontaire, conscient, des mouvements et la perception des sensations au niveau de la peau, des muscles, des os et des articulations. Il est régi par la volonté. Par exemple, si vous voulez prendre un stylo, il vous suffit de tendre la main. Ce système fonctionne parfaitement sauf en cas de forte peur, qui paralyse, ou de trouble neurologique.

Le système nerveux autonome ou végétatif
Le système nerveux autonome contrôle tous les mouvements involontaires des organes internes, des vaisseaux sanguins, etc. Il est régi par les émotions. Par exemple, la tension artérielle augmente sous le coup de la colère, l’estomac se noue quand on a peur, etc. Le système nerveux autonome est lui-même divisé en système sympathique, à l’effet stimulant, et système parasympathique, dont l’effet est, à l’inverse, apaisant. Lorsque votre système nerveux parasympathique ne fonctionne pas correctement, vous devenez hyper-anxieux.

Le système nerveux sympathique peut être comparé à quelqu’un roulant à toute vitesse en Ferrari, le pied sur l’accélérateur. Le système nerveux parasympathique est, lui, comparable à quelqu’un qui conduirait tout doucement une 2 CV. Tous les organes internes possèdent deux types de nerfs, ceux qui stimulent et ceux qui calment.

Le système nerveux sympathique – Toujours plus vite !
Imaginez un sapeur-pompier voulant éteindre un incendie. Son système nerveux éprouve de la « sympathie » envers ses émotions et prépare l’organisme à lutter pour sa survie. Il réagit ainsi parce que l’homme contracte ses muscles. L’organisme produit une substance chimique appelée adrénaline. Sous l’effet de cette hormone, la tension artérielle augmente, le rythme cardiaque s’accélère, la respiration devient plus rapide (l’effort demande un surcroît d’oxygène) et le corps se met à transpirer (pour se refroidir). Aide supplémentaire, le sang est détourné de l’abdomen vers les jambes a n que l’homme puisse courir plus vite. (C’est la raison pour laquelle on a l’impression d’avoir l’estomac noué quand on a peur.) L’apport de sang étant moindre vers les organes digestifs, l’homme ne pense ni à manger ni à aller aux toilettes. Par conséquent, lorsque son système nerveux sympathique est en action, ses niveaux d’adrénaline et d’anxiété sont élevés.

L’organisme de ce sapeur-pompier se comporte donc d’une manière très similaire à celle d’une personne angoissée, à la respiration et au pouls rapides. La différence, c’est que l’homme utilise son anxiété de manière positive, car il existe une bonne raison de s’inquiéter. S’il avait été paralysé par la peur et n’avait pas pu utiliser ce supplément d’adrénaline, il aurait été si tendu qu’il aurait vomi et vidé sa vessie et ses intestins. Il s’agit probablement d’un mécanisme primitif conçu pour rendre le corps plus léger et, par conséquent, apte à courir plus vite.

Comment ce sapeur-pompier retrouve-t-il un niveau d’adrénaline normal ? Lorsque l’incendie est maîtrisé, le danger a disparu. Le sapeur-pompier retourne alors en camion à la caserne. Lorsqu’il relâche ses muscles contractés, plusieurs substances chimiques sont produites pour aboutir à l’effet inverse de l’adrénaline. Le système nerveux parasympathique est entré en jeu. La tension artérielle diminue, le rythme cardiaque et la respiration ralentissent, l’homme cesse de transpirer et le sang afflue des bras et des jambes vers l’abdomen. Il réalise alors qu’il a faim et pense alors à manger. Il prend également conscience qu’il doit aller aux toilettes. Son corps et ses muscles sont détendus. Ses niveaux d’adrénaline et d’anxiété sont bas.

Cet exemple permet de comprendre pourquoi on s’épuise nerveusement. Des stress à répétition, conscients ou inconscients (même faibles), mettent notre corps sur le qui-vive. Un peu comme un sapeur- pompier qui se précipiterait avec des seaux d’eau bien après que le feu a été maîtrisé. Il veut ralentir, mais il n’y parvient pas. Son niveau d’adrénaline, et par conséquent d’anxiété, demeure trop élevé.

Vous est-il jamais arrivé d’être tendu au point de continuer sur votre lancée alors que vous êtes complètement épuisé et que ce n’est plus nécessaire ? Le chapitre suivant vous expliquera comment ralentir le rythme pour sortir de cet engrenage.



Shirley Trickett


 

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