Comment soigner l'addiction à l'alcool ?

Entre plaisir, perte de contrôle et dépendance :

Médecins et associations de France se rassemblent
le 3 juin prochain à GRENOBLE pour construire une réflexion commune

Le 3 juin prochain aura lieu le Congrès National de la Fédération Nationale des Amis de la Santé. Ce grand rassemblement, qui se tient tous les quatre ans en France, se déroulera à GRENOBLE (Isère). Il met l'accent cette année sur un fléau social et sanitaire de notre société : l'alcoolisme. Même si la consommation d'alcool diminue en France depuis ses dernières années, 10 % des adultes sont aujourd'hui en difficulté avec l'alcool1. Les conséquences d'une consommation abusive sont dramatiques : cancers, maladies cardiovasculaires, complications hépatiques, neurologiques ou psychiatriques... Avec 49 000 décès par an liés à l'alcool, il est la deuxième cause de mortalité prématurée en France1 (1Institut national de la santé et de la recherche médicale).

 

Le 3 juin prochain aura lieu le Congrès National de la Fédération Nationale des Amis de la Santé. Ce grand rassemblement, qui se tient tous les quatre ans en France, se déroulera à GRENOBLE (Isère). Il met l'accent cette année sur un fléau social et sanitaire de notre société : l'alcoolisme. Même si la consommation d'alcool diminue en France depuis ses dernières années, 10 % des adultes sont aujourd'hui en difficulté avec l'alcool1. Les conséquences d'une consommation abusive sont dramatiques : cancers, maladies cardiovasculaires, complications hépatiques, neurologiques ou psychiatriques... Avec 49 000 décès par an liés à l'alcool, il est la deuxième cause de mortalité prématurée en France1
(1Institut national de la santé et de la recherche médicale).


Près de 200 personnes, venues des quatre coins de la France, sont attendues ce samedi 3 juin par l'association organisatrice du Congrès, Vivre Sans Addiction VSA2, présidée par Robert PELLOUX. L'objectif ? Rassembler médecins professionnels, experts en addictologie et associations d'information, de prévention et de lutte contre les addictions, pour construire une réflexion commune sur la maladie.
 
Mécène de ce grand Congrès National, le Groupe SINOUÉ est un acteur majeur de la lutte contre l'alcoolisme. Spécialisé dans le domaine de la psychiatrie et de la santé mentale, il accompagne de nombreux patients atteints de troubles addictifs. Avec neuf établissements, il est le troisième acteur privé de la santé mentale en France. Le Docteur Philippe CLÉRY-MELIN, Psychiatre, Président Directeur Général du Groupe et ancien conseiller au Ministère de la Santé, nous en dit plus sur cet enjeu majeur de santé publique. 
 
Des études démontrent aujourd'hui que la motivation au sevrage alcoolique n'est pas qu'une question de volonté... Pouvez-vous nous expliquer ce qu'est vraiment une addiction et comment elle fonctionne?
L'addiction à une substance comme l'alcool, peut se définir par la consommation dans le but de ressentir du plaisir, mais aussi de soulager un état émotionnel négatif. Dans sa recherche de plaisir, la consommation de substance libère de la dopamine, molécule dite « de la récompense », dans une région très précise du cerveau, le noyau accumbens. Cette augmentation de dopamine répétée perturbe l'équilibre cérébral et entraine un besoin incessant de plaisir. En parallèle, des sensations désagréables de sevrage se mettent en place : anxiété, irritabilité, troubles de l'humeur et deviennent une nouvelle motivation à consommer. Par sa fréquence et les conséquences somatiques qu'elle entraine, la consommation d'alcool est l'une des addictions les plus meurtrières de notre société.
 
Même si les campagnes de sensibilisation ont permis de faire chuter le taux de consommation, on observe de nouveaux modes de consommation comme les jeux d'alcool ou le « binge drinking » : une alcoolisation ponctuelle mais massive et rapide. Quelles sont les tendances observées dans vos Cliniques ? Quelles en sont les risques et conséquences ?
Le « binge drinking » et les jeux d'alcool ont toujours existé, ce qui est nouveau, c'est le très jeune âge des personnes qui les pratiquent. Nous accueillons de plus en plus de très jeunes patients, comme des enfants âgés de 12 ans ! La prévention n'est malheureusement pas encore assez efficace et le repérage pas suffisamment précoce, dans les écoles ou auprès des familles de consommateurs notamment... Pour ces jeunes, les conséquences sur le cerveau, plus vulnérable aux effets toxiques, sont terribles. On s'est rendu compte que plus la consommation était précoce, plus le risque de développer une addiction sur le long terme augmentait. Consommer de l'alcool dès le début de l'adolescence multiplie par dix le risque de devenir dépendant à l'âge adulte, en comparaison à une initiation plus tardive, à l'âge de 20 ans par exemple.
 
1/3 des patients que vous recevez dans vos établissements ont des problèmes liés à l'alcool. Comment les accompagnez-vous ?
La survenue d'une addiction est complexe. Elle repose sur trois composantes : l'individu lui-même, sa personnalité, sa motivation et ses paradoxes psychologiques, le produit avec ses caractéristiques et son environnement professionnel, familial... Pour chaque patient, nous identifions les facteurs de vulnérabilité individuels, sociétaux et environnementaux pour l'accompagner dans sa stabilisation sur le long terme. En premier lieu, l'objectif est la réduction de la dépendance, mais bien souvent, l'alcoolisme est la conséquence d'un état dépressif sous-jacent non diagnostiqué qui se révèle dès l'arrêt de consommation. Il est donc primordial de mener une investigation psychologique du patient et de comprendre ses motivations profondes. Parallèlement, nous agissons sur son environnement avec des thérapies familiales ou multifamiliales par exemple. 
 
L'addiction à l'alcool est une maladie chronique hautement récidivante. Selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, seul un tiers des patients soignés sont toujours abstinents au bout d'un an... Comment améliorer la prise en charge pour éviter les rechutes ?
La prise en charge d'une addiction pour être efficace sur le long terme est nécessairement multidisciplinaire : elle associe un traitement médicamenteux, un suivi psychologique individuel voire collectif, et un accompagnement social. Pour se stabiliser durablement, le patient doit retrouver son estime de soi et une place dans la société. Sa vulnérabilité est intimement conditionnée par le rejet, et toute frustration peut amener une rechute. Notre approche novatrice, positive et intégrative associe parcours de soin et parcours de vie dans une optique de réinsertion sociale.
 
// Pour en savoir plus //
Rendez-vous au Congrès National de la Fédération Nationale des Amis de la Santé, « L'alcoolisme, une maladie qui se soigne », le samedi 3 juin à Grenoble au World Trade Center (de 9h à 17h)
 
Intervention du Docteur Philippe CLÉRY-MELIN à 16h30
 
 
À propos du Groupe SINOUÉ
Spécialisé dans le domaine de la psychiatrie, de la santé mentale et des soins de suites et de réadaptation, le Groupe SINOUÉ a été fondé en 1998 par des psychiatres, à l'initiative du Docteur Philippe CLÉRY-MELIN, son Président Directeur Général. En 2017, le Groupe détient huit cliniques en France et une à Londres.


Fondée sur une philosophie d'innovation et de recherche de haute qualité médicale, le Groupe SINOUÉ bénéficie d'une notoriété qui dépasse les frontières hexagonales. Sa volonté est de répondre aux enjeux actuels du système de santé et de modernisation de la psychiatrie.
« L'idée que la personne en souffrance psychique n'est pas réductible à l'ensemble de ses troubles et qu'elle a besoin d'agir et d'être responsabilisée est au cœur de notre approche centrée sur la positivité », explique le Docteur Philippe CLÉRY-MELIN. 
Le Groupe SINOUÉ accueille des patients de toutes conditions sociales, en soins conventionnées et librement consentis, quelles que soient leurs pathologies.
C'est le 3ème Groupe privé psychiatrique français.


Le Groupe familial affiche un chiffre d'affaires de près de 76 millions d'euros.

En savoir plus : www.groupe-sinoue.com