La prévention passe avant tout par la maîtrise de notre environnement !
À part les accidents, l’homme est confronté à trois grandes causes de décès :
` Les infections qui sont liées à un agent extérieur se développant dans un organisme fragilisé (des causes extérieures viennent profiter de nos faiblesses).
` Les maladies cardio-vasculaires qui sont essentiellement les conséquences de notre hygiène de vie (des causes extérieures viennent abîmer nos organes).
` Les cancers qui sont des maladies essentiellement « fabriquées » par notre corps lui-même en réaction à des facteurs extérieurs (tabac, pollution...) ou intérieurs (stress) et un terrain favorable.
La prévention du cancer est donc plus complexe, car elle doit lutter contre des facteurs multiples. Mais elle n’en est pas moins essentielle à mettre en place ! Et contrairement à ce qu’on lit parfois, ces facteurs sont assez bien connus et de nombreuses études permettent de donner des conseils réellement efficaces.
Nous savons qu’il existe des prédispositions génétiques aux cancers comme pour le sein ou le côlon, mais même dans ces cas-là, il est prouvé qu’une action régulière sur l’hygiène de vie peut réduire fortement le risque de cancer. C’est ce qu’on appelle l’épigénétique5. En effet, quelles que soient les prédispositions génétiques défavorables, il faut savoir qu’elles ne s’exprimeront pas automatiquement et ne le feront qu’en fonction de circonstances défavorables comme la rencontre avec certains facteurs péjoratifs de l’environnement.
C’est donc à chacun de prendre ses responsabilités et d’évaluer, avec l’aide de son médecin, ses risques personnels en fonction de sa génétique, de ses antécédents et surtout de son environnement.
COMMENT INFLUER POSITIVEMENT SUR VOTRE ENVIRONNEMENT ?
L’objectif de ce livre est avant tout l’accompagnement du patient cancéreux. C’est pourquoi nous y développons peu les notions de prévention.
Mais si une personne a eu un cancer et qu’elle est en rémission complète, les éléments qui suivent sont également fondamentaux. Ils vont permettre de mettre toutes les chances du côté du patient pour limiter le risque de récidive, mais aussi le risque de deuxième cancer.
Les facteurs environnementaux qui peuvent favoriser un cancer sont très nombreux et mériteraient à eux seuls un ouvrage complet. On pourra lire à ce sujet le livre de Geneviève Barbier et Armand Farrachi, La Société cancérigène : lutte-t-on vraiment contre le cancer ?.
Nous allons évoquer ici les principaux et surtout ceux que l’on peut influencer efficacement.
Un facteur extérieur peut être une cause de cancer pour plusieurs raisons, mais principalement lorsque :
` Il crée une inflammation chronique (comme le goudron du tabac ou les toxiques environnementaux par exemple) qui augmente le nombre de mutations.
` Il contient un facteur de croissance susceptible de stimuler une croissance excessive des cellules, entraînant par là même un nombre plus élevé de mutations spontanées (c’est le cas par exemple du lait de vache qui contient beaucoup de facteurs de croissance indispensables à la croissance rapide du veau).
` Il ressemble à une hormone et va donc stimuler le métabolisme de certaines cellules comme celles du sein, stimulant aussi par la même occasion des cellules devenues cancéreuses. C’est le cas, par exemple, des parabens, de certains pesticides ou du bisphénol-A qui sont des xéno-œstrogènes7.
Parmi tous ces facteurs de risque, un des plus importants et celui sur lequel nous avons le plus d’influence est sans conteste l’ALIMENTATION.
Nous allons en citer ici les grandes lignes. L’alimentation peut augmenter le risque de cancer par plusieurs voies :
` En apportant des aliments à risque comme les graisses saturées, les graisses trans ou l’alcool.
` En contenant des additifs à risque comme beaucoup de pesticides, mais aussi de nombreux conservateurs dont le rôle cancérigène est largement prouvé.
` À cause de la cuisson à haute température qui développe des composés cancérigènes.
` En étant cause d’obésité qui est une cause majeure de cancers.
` En apportant trop de sucres qui sont les nutriments préférés des cellules cancéreuses et surtout qui vont stimuler l’insuline qui est le premier facteur de croissance du cancer.
Dr Alain Dumas / Dr Eric Ménat
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