Rassembler tous les acteurs autour du patient et sécuriser sa prise en charge
Continuum + présente AKOadom au Festival de la Communication Santé
dans la catégorie start-up
Avec plus de 45 000 nouveaux cas en France en 2018 et une incidence qui ne fait qu’augmenter chez les femmes, le cancer du poumon est un cancer d’actualité. De nouveaux traitements prometteurs, thérapies ciblées et immunothérapies, permettent de réduire sa mortalité. Des patients de plus en plus nombreux sont ainsi traités par anticancéreux oraux à domicile mais, éloignés de l’équipe hospitalière, ils se retrouvent bien souvent fragilisés et désemparés avec leur traitement.
Pour parer à cet isolement, la start-up Continuum+, en lien avec l’association Patients en réseau, a développé AKO@dom, une nouvelle solution d’accompagnement qui repose à la fois sur le numérique et sur l’humain. « Cette solution permet de rassembler les professionnels de santé de ville et d’hôpital autour du patient, de fluidifier et de sécuriser les parcours de soins, de transmettre directement, grâce à un partenariat avec eVeDrug, les effets indésirables aux centres régionaux de pharmacovigilance et à l’oncologue. AKO@dom permet de suivre, d’informer et de rassurer les patients sur leur traitement, d’améliorer leur qualité de vie et l’observance du traitement », indique Guillaume Gaud, président fondateur de Continuum+.
AKO@dom sera présenté au Festival de la Communication Santé, dans la catégorie start-up, accompagné de Patients en réseau.
Thérapies ciblées à domicile et immunothérapie, l’éducation thérapeutique essentielle pour rendre les patients autonomes
« Les thérapies ciblées, traitements oraux que les patients prennent en comprimés à leur domicile vont permettre de contrôler la maladie et de faire gagner des années de survie transformant ce cancer en une maladie chronique. 10 à 15% des patients ayant un cancer du poumon métastatique sont sous thérapies orales. L’immunothérapie a également complètement révolutionné la prise en charge du cancer du poumon métastatique », indique le Dr Vincent Fallet, praticien hospitalier, service de pneumologie, Hôpital Tenon AP-HP. « Maintenir une relation forte avec les patients qui viennent ainsi de moins en moins à l’hôpital est nécessaire surtout lors des initiations de traitement. L’éducation thérapeutique est essentielle. Nous développons dans les services de pneumologie et d’oncologie thoracique des outils pour accompagner cette prise en charge ambulatoire de nos patients et les rendre autonomes. »
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Une solution numérique et humaine pour accompagner les patients sous traitements oraux à domicile, détecter précocement les effets indésirables et favoriser l’adhésion au traitement
« Mise en place par une infirmière de coordination, AKO@dom permet de rassembler l’ensemble des professionnels de santé de ville et hospitaliers autour de la prise en charge du patient à son domicile. Les informations qui sont transmises par les professionnels viennent directement de la ville et non plus uniquement de l’hôpital », explique Ève Keryhuel, infirmière de coordination, Continuum+. « Le rôle des infirmières libérales est de sécuriser la prise en charge des patients et de fluidifier l’organisation des soins à l’hôpital pour les oncologues et les infirmières de coordination. L’accompagnement par l’infirmière libérale permet une prise en charge précoce des effets indésirables que les patients considèrent comme non-acceptables, voire intolérables. Rapportés rapidement à l’oncologue, celui-ci va pouvoir rapidement adapter les doses, améliorer la qualité de vie du patient et favoriser l’adhésion et l’observance au traitement. »
« C’est rassurant de ne pas se sentir seul face à la maladie », Eric, soigné chez lui par thérapie orale
Eric a 53 ans. Il a été diagnostiqué d’un cancer du poumon, il y a trois ans. Après avoir été en rémission, son cancer vient de récidiver. « Cette fois, mon oncologue m’a donné un traitement par médicaments oraux à prendre chez moi. J’avais un peu peur de me retrouver seul à la maison avec un traitement que je ne connaissais pas, sans savoir quoi faire en cas d’effets indésirables. Après en avoir discuté avec mon oncologue, il m’a mis en contact avec une infirmière qui utilise le programme AKO@dom pour contrôler à mon domicile, mon état de santé. Elle réalise un examen clinique et lui transmets, ainsi qu’à mon médecin traitant, mes données de santé à travers une plateforme sécurisée, accessible sur son smartphone. Elle fait le lien entre tous les acteurs de soins et peut alerter l’oncologue en cas de problème, en temps réel. Savoir qu’une personne vient à mon domicile et est en rapport direct avec mon médecin, c’est rassurant. C’est déjà assez compliqué. Si on n’a pas un minimum de soutien, c’est terrible. C’est vraiment très bien pour les malades d’être accompagnés et de ne pas se sentir livrés à eux-mêmes, seuls face à la maladie.»
Transmettre directement les effets indésirables aux centres régionaux de pharmacovigilance et sécuriser la prise en charge des patients
« 45 000 patients bénéficient aujourd’hui de ces thérapies ciblées qui, si elles présentent de nombreux avantages, peuvent aussi engendrer des toxicités importantes. Seuls à domicile, les patients se retrouvent parfois bien démunis ne sachant comment réagir », indique Delphine Riché, cofondatrice de Continuum+. « Le patient est dans une phase où il est très fragilisé, il a vraiment besoin d’être accompagné. Pendant les trois premiers mois de traitement, nous allons fédérer toute l’équipe de soignants autour de lui et lui apprendre à gagner en autonomie. Concrètement, c’est l’oncologue qui va proposer aux patients de bénéficier de cet accompagnement à domicile, réalisé par une infirmière libérale formée à un protocole de suivi. Les objectifs sont de sécuriser la prise en charge, d’éviter que les effets secondaires ne s’aggravent, de favoriser l’observance du traitement et d’améliorer la qualité de vie du patient. Un des autres objectifs est de recueillir des données de vie réelles sur les effets secondaires des thérapies ciblées que nous transmettons directement, en partenariat avec une autre start-up, eVeDrug, aux centres régionaux de pharmacovigilance. Nous souhaitons fluidifier l’organisation des soins et rassembler l’ensemble des acteurs sur les territoires - médecins, pharmaciens, infirmières, institutions, ARS, réseaux de soins - pour trouver des solutions et faire bouger les organisations dans l’intérêt des patients et des professionnels de santé. »
Fiabilité des données et gain de temps, AKO@dom, une adhésion immédiate de la part du patient et des soignants
« AKO@dom nous a été présenté par l’association Patients en réseau. Nous l’avons testé cet été auprès de l’un de nos patients qui vit seul, plutôt isolé, un peu éloigné de l’hôpital et qui a des difficultés pour se déplacer. Il a tout de suite adhéré et apprécié le suivi à distance, satisfait de ne pas avoir à se déplacer et rassuré de la présence régulière de l’infirmière libérale. Notre infirmière de coordination a tout de suite vu l’opportunité de s’approprier cet outil », confirme le Dr Vincent Fallet, praticien hospitalier, Service de pneumologie, Hôpital Tenon AP-HP. « Cette solution, à laquelle j’adhère, présente de nombreux points positifs : la fiabilité des données grâce au filtre de l’infirmière libérale qui renseigne et grade elle-même les effets secondaires ; le gain de temps dans l’analyse des effets secondaires car je dispose d’un graphique avec les constantes ; enfin, le patient lui-aussi gagne du temps et le lien qu’il entretient avec l’infirmière est très positif pour lui. Si traiter les effets secondaires et adapter au mieux le traitement permet d’améliorer l’observance, le passage de l’infirmière qui va s’assurer que le patient prend bien son traitement, est un bénéfice considérable. Cet outil accessible aussi bien en consultation que sur son smartphone, permet de renforcer le lien avec le patient et de sécuriser sa prise en charge. »
Demain, mieux suivre les patients à domicile sous thérapies ciblées ou sous immunothérapie
« AKO@dom est aujourd’hui uniquement réservé aux patients atteints d’un type particulier de cancer du poumon, soit environ 4% de nos patients. Nous pourrions clairement en faire profiter d’autres patients sous thérapies ciblées ou sous immunothérapie, ce qui représente une grande majorité d’entre eux de plus en plus suivis en ambulatoire même s’ils viennent faire leur traitement à l’hôpital. »
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Ces Interviews ont été réalisées par Acteurs de santé Tv en toute indépendance éditoriale dans le cadre de la présentation d’AKO@dom, catégorie start-up, au 30ème Festival de la Communication Santé.
En savoir plus :
Continuum+, Agir au plus près des patients, www.continuumplus.net
Patients en réseau, association de patients atteints de cancer du poumon qui a développé « Mon réseau cancer du poumon », une plateforme pour améliorer la prise en soins des patients traités en ambulatoire par une thérapie ciblée, www.patientsenreseau.fr/
eVeDrug, applications de e-santé et solutions externalisées dédiées aux vigilances sanitaires, www.evedrug.eu/