C’est quoi le régime Mind ?


C’est un régime alimentaire « santé » destiné, à l’origine, à prévenir la maladie d’Alzheimer. Plus largement, c’est un régime dédié au cerveau, dans le but d’apporter le maximum de nutriments protecteurs et d’éviter dans le même temps tout ce qui pourrait lui être néfaste.

Pourquoi porte-il ce nom ?
Mind est un acronyme (Mediterranean-Dash Intervention for Neuro- degenerative Delay), contraction de deux régimes ayant largement fait preuve de leur efficacité santé : le régime méditerranéen et le régime Dash. Clin d’œil, en anglais, Mind signifie « esprit ».

Qui l’a mis au point, quand et comment ?
Martha Clare Morris, épidémiologiste au Rush University Medical Center. L’équipe scientifique de Martha Morris a suivi 923 personnes âgées pendant quatre ans et demi, près de Chicago. Durant cette période, 144 ont développé une maladie d’Alzheimer. Première remarque : plus les patients mangeaient « bien » (dans le sens « sain »), mieux ils étaient protégés. Peut-être encore plus intéressant : même lorsque ces patients modifiaient un tout petit peu leur alimentation, c’est-à-dire qu’ils ne suivaient pas parfaitement les règles du « manger idéal » mais intégraient seulement quelques points, eux aussi étaient mieux protégés. Ce qui a permis à Morris de proposer un régime souple, appelé Mind, sur le principe suivant : « Même de petits changements sont utiles, et même si on les applique tardivement dans la vie. » Étant entendu cependant que plus on colle au Mind « parfait », et depuis le plus grand nombre d’années, mieux l’on est protégé.

De combien fait-il reculer le risque de faire un Alzheimer ?
Statistiquement, de 53 % si on le suit à la lettre, et de 35 % si on le suit « un peu ». Ce qui est énorme ! Si on y ajoute, comme c’est le cas dans ce livre, de l’exercice physique « Mind » et des réflexes de prévention pour le cerveau, il est légitime de penser que l’on augmente encore (notablement) sa protection.

Est-ce qu’il ne fonctionne que sur Alzheimer ?
Évidemment non. Les scientifiques ont constaté plusieurs faits significatifs.
• Le déclin mental (Alzheimer ou pas) est réduit chez les personnes qui mangent au moins 6 fois par semaine (donc grosso modo 1 fois par jour) des légumes verts à feuilles. S’il y a une seule chose à modifier dans votre alimentation, c’est bien celle-ci : si vous ne consommez jamais d’épinard, de mâche, de roquette, d’herbes aromatiques, d’oseille, de feuilles diverses (choux...), il est temps de s’y mettre.
• Ce même déclin mental est déjà ralenti chez les personnes qui consomment 2 portions de légumes verts (non feuillus) par jour. C’est moins net que pour les feuilles, mais c’est déjà très clair. Donc, vive les haricots verts, les courgettes, les poivrons !
• De très nombreuses études indiquent que la consommation de baies (petits fruits rouges/noirs), de poisson, d’huile d’olive, etc. protège des troubles cognitifs en général, et du cœur, dont la bonne santé est directement liée à celle du cerveau.
Plus largement, Mind est « bon pour le cerveau » et ce à tout âge. Y compris pour l’écolier, l’étudiant ou l’adulte qui a besoin de toutes ses facultés mentales, de concentration, de compréhension, de mémorisation. Il n’est pas question de se mettre au régime dès le plus jeune âge, mais bien de prendre de bonnes habitudes alimentaires dès le plus jeune âge, ça, oui ! Parents, c’est le plus beau cadeau que vous puissiez faire à vos enfants : leur donner envie très tôt de manger de bons aliments, sains et protecteurs pour leur santé, leur cerveau..

 

De Anne Dufour, Raphaël Gruman et Carole Garnier


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Nous voulons tous vivre longtemps, mais nous souhaitons avant tout vivre bien, en pleine possession de nos moyens physiques et intellectuels. Il est désormais acquis qu’en ayant une bonne hygiène alimentaire et une activité physique adaptée, nous permettons à notre corps de bien fonctionner et d’éviter certaines pathologies. Mais ce qui demeure plus confidentiel, c’est que l’entretien de notre cerveau passe également par une alimentation spécifique et un entraînement physique particulier. Je suis confronté aux interrogations de mes patients et de leurs familles dans mon activité de consultation. J’ai eu à cœur d’approfondir le sujet et de me pencher tout particulièrement sur le Régime Mind, spécifiquement conçu pour prévenir ces pathologies affectant un nombre croissant de personnes.