Asthme : autres facteurs et corrélations constatées
Les spécialistes estiment que l’asthme peut relever de facteurs immunitaires, de type allergique, de facteurs hormonaux, psychologiques ou même génétiques.
Le facteur immunitaire est observé chez le terrain dit atopique, qui s’exprime lorsque notre système immunitaire produit trop d’anticorps spécifiques réagissant aux allergènes, et principalement certaines classes d’IgE (immuno globulines de type E).
Ces IgE créent une réaction inflammatoire lorsque l’allergène rentre en contact avec la muqueuse des bronches, ce qui irrite ces dernières et peut provoquer notamment le rétrécissement bronchique, aboutissant alors à une difficulté respiratoire.
Le facteur hormonal est moins bien étudié et cerné par les allergologues. Toujours est-il que les garçons sont plus touchés que les filles dans l’enfance et à la puberté.
Chez les adultes, la femme est plus touchée que l’homme, et les périodes prémenstruelles et de ménopause sont notamment particulièrement propices aux crises d’asthme.
Cependant, les liens physiologiques entre le facteur hormonal et la crise d’asthme n’ont pas été établis. L’on constate uniquement une corrélation épidémiologique.
L’épidémiologie révèle également l’existence d’un facteur génétique, puisque si l’un des parents est asthmatique, le risque allergique respiratoire est de 40 à 50 % ; si les deux parents sont asthmatiques, ce risque passe à 80 % ; tandis que rapporté à la population moyenne, le risque allergique n’est que de 20 %.
On peut donc effectivement penser qu’il existe une trans- mission génétique d’un facteur de risque. Cependant, pour le naturopathe que je suis, on considérera que le facteur génétique ne s’exprimera vraiment que si les conditions environnementales et de mode de vie le permettent.
De plus, cette hypothèse génétique occulte l’idée que l’enfant hérite aussi d’un mode de vie, d’un milieu de vie et d’un climat émotionnel qui peuvent être également propices à la crise d’asthme.
Si deux parents sont sujets à l’asthme parce qu’ils vivent dans un environnement très poussiéreux, il est évident que l’enfant qu’ils peuvent avoir aura lui aussi plus de risques d’être sujet à cette maladie, du fait de la présence excessive de ces poussières.
Les allopathes prennent en compte les possibles causes émotionnelles, notamment le terrain angoissé, par exemple. Mais ces causes, que nous allons détailler dans un chapitre suivant, ne sont pas considérées comme fondamentales, souvent à tort, comme nous le verrons tout à l’heure.
D’autres causes ont été soulevées concernant la période de la petite enfance. Une hospitalisation en bas âge, une infection, type coqueluche par exemple, ou encore une anesthésie précoce, peuvent favoriser un terrain asthmatique.
Chez la personne âgée, mentionnons les causes liées aux infections respiratoires sévères. J’ai connu le cas d’un patient de 85 ans, victime d’asthme chronique au point de ne pas pouvoir sortir sans ventoline, suite à une pneumonie contractée dix ans auparavant.
Ainsi, une grave infection de type pneumonie peut fragiliser les bronches considérablement au point de les rendre plus sensibles aux allergènes et aux particules polluantes et autres poussières atmosphériques.
Il existe également des crises liées à un effort physique intense. On parle alors de crise d’asthme à l’effort. Cette crise peut être aggravée par le froid, le vent, les milieux peu ventilés, ou encore le stress durant l’effort.
Les spécialistes expliquent que lors d’un effort, les bronches sont hyper-sollicitées, pouvant causer ce type de crise. Mais il est probable que cette cause soit uniquement un révélateur d’une fragilité préexistante du terrain pulmonaire. Par exemple, pour le praticien en médecine chinoise traditionnelle, le Vent froid est l’une des origines d’une augmentation de l’encrassement des bronches, et donc des crises d’asthme.
Alain Tardif
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