Alnylam reçoit l'approbation de l'Union Européenne pour OXLUMOTM (lumasiran) afin de traiter l'hyperoxalurie primitive de type 1 (HP1) chez les patients de tous âges

 

 

- OXLUMO est le premier médicament approuvé pour l'HP1 et le seul traitement permettant de réduire les taux nocifs d'oxalate qui favorisent la progression de l'HP1 -

 

CAMBRIDGE, Mass. -- [BUSINESS WIRE]-- Alnylam Pharmaceuticals, Inc. (Nasdaq: ALNY), leader des ARNi thérapeutiques, a annoncé que la Commission européenne (CE) avait accordé une autorisation de mise sur le marché pour OXLUMO (lumasiran), un ARNi thérapeutique pour le traitement de l'hyperoxalurie primitive de type 1 (HP1) chez les patients de tous âges.

L'HP1 est une maladie orpheline extrêmement rare caractérisée par une production excessive d'oxalate, pouvant entraîner une insuffisance rénale terminale (IRT) et d'autres complications systémiques potentiellement mortelles. Les manifestations cliniques de la maladie étant souvent hétérogènes (notamment chez les patients adultes présentant une HP1), le diagnostic se fait généralement tardivement, avec un délai médian d'environ six ans entre l'apparition des symptômes et le diagnostic. Une HP1 non traitée entraîne des lésions rénales progressives ; les patients présentant une insuffisance rénale avancée doivent subir des dialyses très régulièrement pour filtrer les résidus du sang, notamment l'oxalate, jusqu'à ce qu'ils soient à même de recevoir une greffe et d'être éligibles à une transplantation double ou séquentielle du foie et des reins, une intervention invasive associée à un risque élevé de morbidité et de mortalité et accompagnée d'un traitement immunosuppresseur à vie.

« Étant donné qu'il n'existait jusqu'ici aucune option thérapeutique approuvée pour l'HP1 en Europe, nous pensons que c'est une nouvelle très encourageante pour les personnes (notamment les nourrissons et les enfants) qui présentent cette maladie exceptionnellement rare et potentiellement mortelle, ainsi que pour leurs familles. Le lumasiran permettra de répondre au besoin non satisfait urgent des patients présentant une HP1 et son approbation marque aujourd'hui notre engagement continu en faveur des personnes souffrant de cette maladie rare », a déclaré John Maraganore, PDG d'Alnylam Pharmaceuticals. « Grâce à Alnylam, nous sommes passés de l'identification d'un composé à une approbation règlementaire en seulement six ans et notre activité évoluera avec le même sentiment d'urgence à mesure que nous agissons avec les organismes de remboursement nationaux à travers l'Europe afin d'offrir le lumasiran aux patients. »

Le lumasiran est un ARNi thérapeutique qui cible l'ARNm de l'hydroxyacideoxydase 1 (HAO1), codant la glycolate oxydase (GO), une enzyme responsable de l'anomalie à l'origine de l'HP1. Le lumasiran agit en dégradant l'ARNm d'HAO1 et en réduisant la synthèse de GO, inhibant ainsi la production d'oxalate (le métabolite toxique responsable des manifestations cliniques de l'HP1).

« L'HP1 affecte les patients de tous âges. La situation est particulièrement difficile lorsque des bébés naissent avec la maladie et développent une insuffisance rénale au cours des premiers mois de leur vie. Les patients présentant une HP1 développent des calculs rénaux liés à la production excessive d'oxalate, et chez de nombreux patients un déclin progressif de la fonction rénale est observé, ce qui peut finir par entraîner une insuffisance rénale terminale potentiellement mortelle. Jusqu'à récemment, les seules options thérapeutiques disponibles étaient la transplantation combinée du foie et du ou des rein(s), avec administration de vitamine B6 permettant de ralentir l'insuffisance rénale chez un nombre limité de patients répondant au traitement », a indiqué Sally-Anne Hulton, néphrologue pédiatrique consultante, Birmingham Women's and Children's Hospital, NHS Trust, Royaume-Uni.  « Pour la première fois, le lumasiran constitue pour les professionnels de santé qui traitent les enfants et les adultes présentant une HP1 une nouvelle option thérapeutique pour s'attaquer à la cause profonde de cette maladie et empêcher la production d'oxalate.  Les données montrent des réductions significatives et durables des concentrations d'oxalate dans les urines et le sang, avec un profil d'innocuité et de tolérance encourageant, ce qui nous laisse espérer une amélioration des soins pour ces patients. »

 « Conformément à notre philosophie d'accès par les patients, Alnylam s'efforce d'être une société aussi innovante sur le plan commercial qu'elle l'a été sur le plan scientifique », a déclaré Brendan Martin, responsable adjoint de la division Europe, Canada, Moyen-Orient et Afrique (CEMEA) d'Alnylam Pharmaceuticals.   « Alors que la possibilité de conclure des accords novateurs dépend de chaque pays et des règlementations locales, nous envisageons de travailler avec les autorités de santé en Europe afin d'aboutir à des dispositions responsables et durables en matière d'accès au lumasiran, permettant de toucher l'ensemble de la population de patients qui présentent une HP1 (des bébés aux adultes), et nous nous adapterons au contexte local. Notre objectif est de veiller à ce que l'ensemble des patients nécessitant un traitement aient accès au lumasiran tout en minimisant les incertitudes budgétaires pour les services de santé. »

L'approbation au sein de l'Union Européenne repose sur des résultats en matière d'efficacité et d'innocuité issus des études de phase 3 ILLUMINATE-A et ILLUMINATE-B sur le lumasiran. Dans l'étude ILLUMINATE-A menée auprès d'adultes, ainsi que d'enfants âgés de six ans et plus, le lumasiran a permis d'atteindre le critère d'évaluation principal avec une réduction moyenne de 53 % de l'oxalate urinaire par rapport au placebo et a montré une réduction moyenne de 65 % de l'oxalate urinaire par rapport à l'inclusion. 84 % des patients ont obtenu des taux d'oxalate urinaire normaux1 ou presque normaux2 et plus de la moitié des patients (52 %) ont atteint une normalisation, comparativement à 0 % dans le groupe ayant reçu le placebo. Les résultats de l'étude pivot ILLUMINATE-A ont été présentés en juin 2020 lors du Congrès international virtuel de la European Renal Association-European Dialysis and Transplant Association (Association européenne du rein - Association européenne de dialyse et de transplantation - ERA-EDTA). Dans l'essai pédiatrique ILLUMINATE-B de Phase 3, il a été démontré que les résultats en matière d'efficacité et le profil d'innocuité du lumasiran chez le nourrisson et l'enfant de moins de six ans étaient comparables à ceux observés lors de l'essai ILLUMINATE-A. Les résultats de l'étude pédiatrique ILLUMINATE-B ont été présentés le 22 octobre au Congrès annuel virtuel de l'American Society of Nephrology (Société américaine de néphrologie - ASN).

Le lumasiran s'est vu octroyer le statut de « médicament prioritaire » (Priority Medicines - PRIME) par l'EMA, ainsi que le statut de « médicament orphelin » par l'Union Européenne. Le lumasiran a également bénéficié de la part de l'EMA d'une procédure d'évaluation accélérée, qui est accordée aux médicaments considérés comme représentant un intérêt de santé publique majeur et constituant une innovation thérapeutique. Cette procédure vise à rendre les nouveaux traitements plus rapidement accessibles aux patients. Cette approbation au sein de l'Union eEuropéenne fait suite à l'avis positif du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) d'octobre 2020.

Notes de bas de page :

1Un taux normal est défini comme une concentration urinaire d'oxalate égale ou inférieure à la limite supérieure de la normale (LSN; ??? 0,514 mmol/24 h/1,73 m2). 2Un taux presque normal est défini comme une concentration urinaire d'oxalate égale ou inférieure à 1,5 fois la limite supérieure de la normale (??? 0,771 mmol/24h/1,73 m2)

 

À propos d'OXUMO (lumasiran)

OXLUMO (lumasiran) est un ARNi thérapeutique ciblant l'hydroxyacideoxydase 1 (HAO1) pour le traitement de l'hyperoxalurie primitive de type 1 (HP1) afin de réduire les concentrations d'oxalate dans les urines chez les patients pédiatriques et adultes. HAO1 code la glycolate oxydase (GO), une enzyme responsable de l'anomalie à l'origine de l'HP1. Le lumasiran agit en dégradant l'ARNm d'HAO1 et en réduisant la synthèse de GO, inhibant ainsi la production d'oxalate (le métabolite toxique responsable des manifestations cliniques de l'HP1) dans le foie. Le lumasiran a recours à la technologie du conjugué Enhanced Stabilization Chemistry (ESC)-GalNAc d'Alnylam, conçue pour augmenter la puissance et la durabilité des composés. Dans l'essai pivot ILLUMINATE-A, il a été démontré que le lumasiran réduisait significativement les concentrations urinaires d'oxalate par rapport au placebo, la majorité des patients obtenant des concentrations normales ou presque normales. Les réactions au point d'injection constituaient la réaction indésirable liée au médicament la plus fréquente. Dans l'essai pédiatrique ILLUMINATE-B de Phase 3, il a été démontré que le profil d'efficacité et d'innocuité du lumasiran était identique à celui observé lors de l'essai ILLUMINATE-A. Le lumasiran est administré via une injection sous-cutanée une fois par mois pendant trois mois, puis une fois tous les trois mois, la posologie se basant sur le poids corporel véritable. Pour les patients qui pèsent moins de 10 kg, la dose d'entretien continue à se faire tous les mois. OXLUMO doit être administré par un professionnel de la santé.

 

À propos de l'hyperoxalurie primitive de type 1 (HP1)

L'HP1 est une maladie très rare dans laquelle une production excessive d'oxalate entraîne le dépôt de cristaux d'oxalate de calcium dans les reins et les voies urinaires et peut conduire à la formation de calculs rénaux douloureux et récurrents et à une néphrocalcinose. Les lésions rénales sont causées par une combinaison de toxicité tubulaire due à l'oxalate, de dépôt d'oxalate de calcium dans les reins et d'obstruction urinaire par des calculs d'oxalate de calcium. Lorsque la fonction rénale est compromise, la maladie est exacerbée car l'excès d'oxalate ne peut plus être efficacement excrété, ce qui entraîne une accumulation et une cristallisation ultérieures dans les os, les yeux, la peau et le cœur, conduisant à une maladie grave et à la mort. Les options thérapeutiques actuelles sont très limitées et comprennent la dialyse rénale fréquente ou la transplantation combinée du foie et du rein, une procédure à forte morbidité qui est limitée en raison de la disponibilité des organes. Bien qu'une faible minorité de patients répondent à un traitement par vitamine B6, il n'existe pas de traitements pharmaceutiques approuvés pour l'HP1.

 

 

À propos de l'ARNi

L'ARNi (interférence par ARN) est un processus cellulaire naturel d'inactivation génique qui représente aujourd'hui l'un des domaines les plus prometteurs à la progression la plus rapide en biologie et en développement de médicaments. Sa découverte a été qualifiée de « percée scientifique majeure qui se produit une fois tous les dix ans environ » et a été reconnue par l'attribution du prix Nobel de physiologie ou de médecine en 2006. En exploitant le processus biologique naturel de l'ARNi intervenant dans nos cellules, une nouvelle classe de médicaments, connue sous le nom d'agents thérapeutiques ARNi, est aujourd'hui une réalité. Les petits ARN interférents (pARNi), les molécules qui servent de médiateur de l'ARNi et qui constituent la plateforme thérapeutique de l'ARNi d'Alnylam, fonctionnent en amont des médicaments actuels en inactivant l'ARN messager (ARNm) - les précurseurs génétiques - qui codent pour les protéines du processus pathologique ou à l'origine de la maladie, empêchant ainsi leur production. Il s'agit d'une approche révolutionnaire, qui a le potentiel de transformer les soins des patients atteints de maladies génétiques et d'autres maladies.

 

 

Informations importantes relatives à la sécurité

Contre-indications

Hypersensibilité sévère au lumasiran ou à l'un des excipients.

Insuffisance rénale sévère ou terminale

Le traitement par le lumasiran entraîne une augmentation des taux plasmatiques de glycolate, ce qui peut augmenter le risque d'acidose métabolique ou d'aggravation d'une acidose métabolique préexistante chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère ou terminale. Ces patients doivent donc faire l'objet d'une surveillance en vue de détecter des signes et symptômes d'acidose métabolique.  

Insuffisance hépatique modérée ou sévère

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère, il existe un risque de diminution de l'efficacité. Par conséquent, l'efficacité doit être surveillée chez ces patients.

Réactions indésirables

Les réactions indésirables les plus fréquemment rapportées étaient les suivantes : réaction au point d'injection (32 %) et douleurs abdominales (21 %).

 

À propos d'Alnylam Pharmaceuticals

Alnylam (Nasdaq : ALNY) guide la translation de l'interférence par ARN (ARNi) vers une toute nouvelle classe de médicaments innovants ayant le potentiel d'améliorer la vie des personnes atteintes de maladies génétiques rares, cardiométaboliques, infectieuses hépatiques et du système nerveux central (SNC)/oculaire. Issus des travaux de recherche de lauréats du Prix Nobel, les traitements par ARNi constituent un outil efficace et cliniquement validé pour le traitement d'un grand nombre de maladies sévères et invalidantes. Fondée en 2002, Alnylam embrasse une vision ambitieuse, qui transforme les possibilités scientifiques en réalité grâce à une plateforme de traitements ARNi robuste. Les ARNi thérapeutiques commercialisés par Alnylam sont ONPATTRO® (patisiran), approuvé aux États-Unis, dans l'Union Européenne, au Canada, au Japon, au Brésil et en Suisse, GIVLAARI® (givosiran), approuvé aux États-Unis, dans l'Union Européenne, au Brésil et au Canada, et OXLUMO (lumasiran), approuvé dans l'Union Européenne. Alnylam possède un vaste portefeuille de médicaments expérimentaux, dont six produits candidats en phase finale de développement. Alnylam a son siège social à Cambridge, MA.