Allergies : les français sous-estiment largement leur exposition aux allergènes et polluants de l'air intérieur !

 

  Paris, le 4 mars 2021

Les Français passent en moyenne 80% de leur temps dans des lieux clos,une proportion qui a augmenté ces 12 derniers mois. Et c'est justement à l'intérieur - plus qu'à l'extérieur - que nous sommes le plus exposés aux allergènes et aux polluants qui aggravent l'allergie, le tabac en premier lieu. 75% des allergies respiratoires sont par exemple dues aux acariens, qui sont jusqu'à 2000 par gramme de poussière ! Les Français ont pourtant peu conscience de cette réalité : selon un sondage Ifop exclusif pour la Journée Française de l'Allergie 2021[1], près de 9 personnes sur 10 ignorent que l'air intérieur est davantage propice aux allergènes et polluants. Ils sont aussi peu nombreux (seulement 4 sur 10) à respecter les bonnes pratiques d'aération de leur logement. Rappelons que face aux allergènes, aux polluants domestiques mais aussi aux virus, il est recommandé d'aérer deux fois par jour, 20 minutes le matin et 20 minutes le soir... un geste simple, efficace et gratuit. Alors que l'allergie touche 1 personne sur 3 née après 1980, l'association Asthme & Allergies et ses partenaires organisent la 15ème Journée Française de l'Allergie ce mardi 16 mars 2021 afin d'alerter sur le lien sous-estimé entre allergies et air intérieur et apporter conseils et solutions pratiques aux Français. Un site internet est déjà en ligne à cet effetwww.allergies-interieur.org. Le 16 mars de 13h00 à 19h00, un tchat permettra aux internautes de poser toutes leurs questions aux allergologues mobilisés pour leur répondre.

 

Plus d'1 Français sur 2 déclare souffrir d'au moins une allergie selon le sondage Ifop pour la Journée Française de l'Allergie 2021, une proportion qui augmente significativement par rapport à la précédente étude datée de 2017 (34%). Même s'il s'agit de déclaratif (on estime la prévalence à 1/3 des personnes nées après 1980), on voit bien que les Français ressentent directement la progression des pathologies allergiques sur laquelle alertent régulièrement les professionnels de santé comme l'association Asthme & Allergies. Ils ressentent cette progression sans toutefois bien comprendre les mécanismes de la maladie et les lieux où ils sont le plus exposés. Le lien entre allergies et air intérieur est ainsi sous-estimé, de même que le temps passé en intérieur lui-même. Alors que, selon l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur, les Français passent 80% du temps en moyenne en espaces clos - là où l'environnement est 5 à 10 fois plus pollué qu'à l'extérieur - nombreux sont ceux qui sous-évaluent cette durée en l'estimant à 69%1.  Et si près de la moitié1 des Françaisont déjà ressenti des symptômes allergiques dans un endroit fermé, ils sont aussi près de 50% à penser qu'ils sont mieux protégés chez eux1 qu'à l'extérieur face aux allergènes et aux polluants.

 

Lien entre allergies et air intérieur : de bonnes pratiques à diffuser largement !

À l'heure où la pandémie de Covid-19 nous contraint à rester encore plus à l'intérieur, il semble essentiel de rappeler les bonnes pratiques d'aération du logement comme des lieux de travail. Face aux allergènes de l'air intérieur (acariens, moisissures...), aux polluants domestiques et bien sûr au virus : aérons au moins 20 minutes le matin et 20 minutes le soir, chez nous comme au travail.

 

Seuls 4 Français sur 10 appliquent ce conseil simple1 et pourtant essentiel chez eux, une proportion qui tombe à tout juste 33% au travail où l'aération est tout aussi essentielle. À noter : au travail dans 11% des cas il n'est pas possible d'ouvrir les fenêtres (la ventilation « fait le travail ») et dans 12% des cas cela n'est pas justifié (ex : travail en extérieur).

 

Pour le Docteur Marc Sapène, médecin-pneumologue et président de l'association Asthme & Allergies, « même si les Français identifient plutôt bien les allergènes responsables des allergies respiratoires (acariens, pollen...) peu font le lien entre allergie et air intérieur... certains subissent donc longtemps des symptômes sévères sans réagir, toux nocturnes ou yeux rouges par exemple ». Or comme le rappelle Dorian Chérioux, vice-président de l'association représentant les patients et lui-même asthmatique et allergique « dès les premiers symptômes allergiques, il est essentiel d'en parler avec son médecin pour chercher la cause de l'allergie et agir avant qu'elle ne s'aggrave ». Cela d'autant plus que des solutions existent à la fois pour diagnostiquer l'allergie, la prendre en charge et pour rendre l'environnement intérieur moins allergisant. « Je le répète souvent à mes patients : il n'est pas normal d'être réveillé la nuit par une quinte de toux ! »conclut Marc Sapène.En pratique, le médecin traitant peut demander des tests sérologiques de dépistage qui permettent d'évaluer rapidement une sensibilisation lorsqu'on suspecte une allergie respiratoire. Selon les résultats du test sanguin de dépistage et le tableau clinique, le médecin traitant pourra orienter le patient vers un allergologue.

 

Allergies de l'air intérieur : éviction et traitements

Prendre en charge l'allergie commence toujours par des mesures d'éviction : éviter au maximum le contact avec les allergènes. Sur ces bases, plusieurs types de traitements peuvent être envisagés. Les traitements symptomatiques,prescrits en première intention diminuent l'intensité des symptômes. La désensibilisation, dont la durée moyenne est de 3 ans est le seul traitement qui s'attaque aux causes de l'allergie. Elle est possible dès l'âge de 5 ans.

 

En 20 ans, le nombre de personnes allergiques a doublé et l'OMS estime que 50 % de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique en 2050. Pour autant, 45% des Français estiment que l'allergie n'est toujours pas considérée comme une vraie maladie en France1.

 

 

 

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  www.allergies-interieur.org