56% des étudiants n'utilisent pas systématiquement un préservatif lors d'un rapport sexuel

 

Étude / Journée Mondiale de lutte contre le SIDA

 

A l'occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le sida - Mercredi 1er décembre 2021 - HEYME et Opinion Wayont interrogé les jeunes pour connaître l'évolution de leurs connaissances et de leurs attitudes vis-à-vis du VIH-SIDA. Du port du préservatif au dépistage, l'étude[1] révèle des comportements à risques qui persistent, ainsi que de fausses croyances qui peuvent conduire les jeunes à moins se protéger.

 

 

 

Le préservatif, un réflexe qui n'est décidément toujours pas automatique

 

Si les lycéens ayant déjà eu un rapport sexuel sont 26% à déclarer ne pas utiliser systématiquement un préservatif lors d'un rapport sexuel, ce chiffre monte à 56% pour les étudiants.

 

 

 

Le premier motif invoqué est le problème d'équipement en préservatif, par les répondants (« Je n'en n'ai pas forcément toujours sur moi ») et le second motif pointe une confusion entre protection et contraception (« J'utilise un autre moyen de contraception »).

 

En effet, 27% des étudiants déclarent ne pas en mettre lorsque la partenaire prend la pilule, ce qui conduit à penser qu'ils réduisent le préservatif à l'unique rôle de moyen de contraception... Et 10% des étudiants n'utilisent pas de préservatifs car ils pensent ne rien risquer.

 

 

 

Le dépistage : 20% des étudiants déclarent se faire dépister systématiquement en cas de changement de partenaire

 

Lorsqu'ils changent de partenaire, 54% des étudiants reconnaissent ne pas se faire dépister de façon systématique lorsqu'ils changent de partenaire. Pour justifier ce comportement, 42% considèrent ne pas avoir pris de risques suffisants, quand 21% avouent ne pas savoir où se rendre pour pratiquer ce type de test.

 

On notera aussi que 26% des jeunes se sont fait moins dépister pendant les périodes de confinement selon l'étude « le Q en 2021 » publiée en juin 2021 par HEYME.

 

 

 

De fausses croyances qui persistent et des préjugés qui entrainent une forte discrimination

 

33% des jeunes ont de fausses croyances sur les modes de transmission du sida. Ainsi, près de 19% des étudiants pensent qu'il peut être transmis par une simple piqûre de moustique, 12% en embrassant une personne séropositive, 6% en buvant dans son verre et 17% en étant simplement en contact avec une personne séropositive !

 

 

 

« Même si nous attendons toujours un vaccin, la médecine a fait de nombreux progrès ces dernières années avec l'arrivée de la PrEP et des traitements post exposition. Mais il y a un autre combat à mener contre les discriminations des personnes ayant contracté le virus. »

 

Pierre Faivre, Porte-Parole d'HEYME

 

 

 

Encore plus inquiétant, malgré les campagnes d'information et de prévention, 2 étudiants sur 10 pensent encore que l'on guérit facilement du sida aujourd'hui...

 

 

 

La PrEP toujours peu utilisée par les jeunes pour éviter de se faire contaminer

 

La PrEP, (Prophylaxie Pré-Exposition ou Pre-ExposureProhylaxis en anglais), stratégie de prévention du VIH consistant à prendre un médicament antirétroviral de manière continue ou discontinue pour éviter d'être contaminé par le VIH, reste méconnue du public jeune :  seulement 13,4% en ont déjà entendu parler et 7,9 % de ces jeunes qui connaissent la PrEP l'ont déjà utilisé.

 

 

 

Le chemsex, un fléau qui se banalise

 

Qualifié de « Sida numéro 2 », le chemsex c'est-à-dire l'utilisation de produits psychoactifs pendant et pour les relations sexuelles devient une pratique de plus en plus courante. Toujours selon l'étude « le Q en 2021 », un jeune sur 10 a ainsi déjà pratiqué le chemsex. D'après l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) en 2019, près d'un "chemsexeur" sur trois était séropositif.

 

 

 

"Malgré les campagnes d'information et de prévention, les fausses croyances et le manque de connaissances sur le VIH-SIDA chez les jeunes persistent. On constate d'ailleurs une diminution de l'usage du préservatif depuis plusieurs années et un taux de recours au dépistage faible. En estimant ne pas avoir pris un risque suffisant pour aller se faire dépister, les jeunes font preuve d'une attitude imprudente face à des risques bien réels. Au-delà de ça nous constatons que des comportements dangereux se banalisent, comme le chemsex ou le stealthing, qui consiste à retirer le préservatif pendant l'acte. Il est donc primordial de renforcer les actions de proximité auprès de ces publics pour les sensibiliser aux dangers de ces nouvelles pratiques et de mieux les informer sur les structures et professionnels ressources"

 

Pierre Faivre

 

 

 

A propos d'HEYME : Lancée en 2019, HEYME est la première mutuelle dédiée aux jeunes, réunissant notamment les expertises des mutuelles étudiantes SMEREP, MEP et SMERAG, les mutuelles interprofessionnelles SMGP, MCF et la mutuelle dédiée à l'expatriation courte durée MIS Santé. Digitales et co-construites avec leurs adhérents, les offres HEYME s'adaptent parfaitement aux nouveaux modes de vie et aux budgets des jeunes.  Toutes les infos et les tarifs ici > https://worldpass.heyme.care/