Ventre : la relaxation et ses bienfaits

L’effet insidieux du stress sur les pathologies intestinales est désormais bien avéré. La découverte de l’existence d’un système nerveux entérique (voir p. 15) confirme son influence. Ce stress pernicieux favorise notamment une inflammation de la muqueuse de l’intestin et augmente sa perméabilité. Dans certaines pathologies comme le reflux ou le côlon irritable, soigner le stress et l’anxiété par l’homéopathie ou les thérapies de relaxation donne de bien meilleurs résultats que l’approche classique. Dans de nombreux cas, je vous conseillerai d’associer les deux approches la respiration abdominale
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L’effet insidieux du stress sur les pathologies intestinales est désormais bien avéré. La découverte de l’existence d’un système nerveux entérique (voir p. 15) confirme son influence. Ce stress pernicieux favorise notamment une inflammation de la muqueuse de l’intestin et augmente sa perméabilité. Dans certaines pathologies comme le reflux ou le côlon irritable, soigner le stress et l’anxiété par l’homéopathie ou les thérapies de relaxation donne de bien meilleurs résultats que l’approche classique. Dans de nombreux cas, je vous conseillerai d’associer les deux approches la respiration abdominale

La respiration profonde, par le ventre, a le pouvoir quasi magique de nous apaiser et de dénouer les émotions qui malmènent nos tripes. Elle agit à un double niveau, en permettant une meilleure oxygénation du cerveau et en assurant un véritable massage abdominal grâce aux mouvements de va-et-vient du diaphragme.

Ce muscle se situe au bas des poumons. À l’inspiration, il s’abaisse et, en poussant les viscères en avant, il fait gonfler le ventre. À l’expiration, il remonte et fait pression au niveau des poumons qui peuvent alors se vider de tout le résidu d’air chargé en gaz carbonique. Ces constants allers-retours du diaphragme assurent un brassage de nos organes digestifs : le foie, l’estomac, les intestins, le pancréas et favorise une meilleure circulation sanguine dans tout le ventre.

Pour les sophrologues et les relaxologues, le diaphragme est le muscle de l’émotion. Appelé également plexus solaire, il est à la jonction entre le haut et le bas du corps. Une respiration ample et profonde permet de le garder souple et de détendre les tensions dans ces deux zones. Mais le stress y imprime des blocages et favorise une respiration haute, thoracique, à l’envers de la physiologie. Au lieu de s’abaisser à la l’inspiration, le diaphragme remonte et comprime les poumons, les empêchant ainsi de se déployer complètement. L’air passe de moins en moins bien, l’organisme est moins bien oxygéné et s’épuise insidieusement. Nous avons tous déjà fait l’expérience de cette respiration saccadée qui, au lieu d’apaiser, renforce encore le stress.

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Un exercice de sophrologie pour le ventre
La respiration ventrale est à la base du yoga et de nombreuses tech- niques de relaxation comme la sophrologie. Il s’agit également de la respiration spontanée du nouveau-né ou du dormeur. Je vous conseille ce petit exercice pour en prendre conscience :
• En position assise, placez les mains sur le ventre et inspirez profondément par le nez. Vous devez sentir vos mains poussées vers l’avant à l’inspiration, et votre ventre rentrer à l’expiration. Ralentissez peu à peu le rythme respiratoire, fermez les yeux et concentrez-vous entièrement sur le va-et-vient de l’air dans vos poumons et sur le mouvement de votre ventre.
• Pour vous relaxer, expirez deux à trois fois plus lentement que l’inspiration. Pour vous dynamiser, faites exactement l’inverse.
• Pour vous apaiser, trois séries de cinq respirations se révèlent suffisantes.

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L’aide du thermalisme
À une époque où les médicaments chimiques allopathiques étaient quasi inexistants, prendre les eaux représentait l’une des façons les plus efficaces de soigner bon nombre de troubles, dont les affections digestives. Les militaires notamment traitaient ainsi les parasites intestinaux ou les troubles hépatiques qu’ils avaient contractés dans les colonies. Avec l’arrivée de médicaments antibiotiques, anti-inflammatoires ou antiparasitaires très efficaces, ces cures sont peu à peu tombées en désuétude dans la deuxième moitié du xxe siècle.

Pourtant, avec l’engouement pour une médecine plus écologique et globale, on redécouvre aujourd’hui l’intérêt de la médecine thermale. Elle soigne en effet de façon naturelle de nombreuses affections chroniques face auxquelles les médicaments classiques butent assez rapidement. C’est le cas des maladies digestives et métaboliques, qui constituent une des douze indications reconnues de cette médecine.

Les colopathies fonctionnelles, les troubles de la digestion, les colites inflammatoires, la diverticulose intestinale, les constipations sévères, la surcharge pondérale font partie des pathologies prises en charge dans les 14 stations qui disposent de cette indication spécifique. Certaines, comme Brides-les-Bains, Vichy, Vittel, Contrexéville, Plombières ou encore Evian-les-Bains sont bien connues.


 

Albert-Claude Quemoun

 

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