Le cancer du poumon et la e-cigarette : des idées reçues



1. Une méconnaissance des risques liés au cancer du poumon chez les 50-75 ans
a. Le risque lié à une faible consommation de cigarette est fortement sous-estimé
- 34 % des répondants de la population étudiée considèrent à tort qu’une consommation quotidienne de moins de 10 cigarettes par jour n’est pas dangereuse.
- Pour les fumeurs, la limite de consommation de cigarettes sans risque de cancer est de 3,4 cigarettes par jour, ce qui est plus élevé que pour les non-fumeurs qui la fixent à 2 cigarettes par jour et que pour les anciens fumeurs pour lesquels elle est de 1,8 cigarette par jour.

b. Les personnes précaires6 ont un comportement plus à risque
- Les personnes précaires consomment beaucoup plus de cigarettes et sont plus dépendantes à la nicotine que le reste de la population. Elles ont généralement commencé à fumer de façon plus précoce (avant 15 ans). Le sevrage tabagique est donc particulièrement difficile pour cette population.
- Parmi les fumeurs fortement dépendants, 67 % s’estiment plus à risque que la population générale. La dépendance à la nicotine semble donc corrélée à une prise de conscience. Cependant, bien que conscientes qu’elles encourent un risque plus élevé que le reste de la population, les personnes interrogées craignent de se soumettre à un dépistage.

c. Une idée reçue fortement répandue : l’arrêt du tabac estomperait le risque de cancer du poumon
- Seul un fumeur sur deux (49%) se considère à plus fort risque de cancer du poumon que la moyenne de la population, ce qui est assez faible dans un contexte où la dangerosité du tabac est bien connue. Les anciens fumeurs minimisent également leur risque. Ils sont seulement 14 % à s’estimer plus à risque.

- Moins de 4 personnes interrogées sur 10 (37 %) savent que le risque de cancer du poumon ne disparaît pas après l’arrêt du tabac. Les anciens fumeurs sous-estiment leur risque de cancer du poumon : ils sont 34 % à se considérer à plus faible risque en comparaison à la population étudiée.

2. Les croyances des Français de 50 à 75 ans sur la e-cigarette
a. Perception sur la e-cigarette : un moyen d’arrêter de fumer ou de réduire sa consommation
- Plus de la moitié des personnes interrogées (58 %) pensent que la e-cigarette est un moyen de réduire sa consommation de tabac, tandis que 31% d’entre elles considèrent que la e- cigarette est un moyen d’arrêter de fumer. Ce pourcentage augmente significativement quand on interroge les utilisateurs d’e-cigarettes7 :
69 % d’entre eux pensent que l’e-cigarette est un moyen d’arrêter de fumer.
- Un tiers des utilisateurs (33%) pensent que la e-cigarette peut permettre de réduire la mortalité par cancer du poumon (contre 12% dans la population générale interrogée).
- 61% des utilisateurs de e-cigarette se perçoivent plus exposés au risque de cancer du poumon que la moyenne de la population (contre 46% des fumeurs de cigarette
« classique »).

b. Opinion sur la toxicité de la e-cigarette
- Sur l’ensemble des personnes interrogées, 42 % pensent que la fumée de e-cigarette est moins toxique que la fumée de cigarette classique pour le fumeur lui-même et 54 % pour les fumeurs passifs.
- Toutefois, les utilisateurs d’e-cigarette sont davantage convaincus de la moindre toxicité de l’e-cigarette pour eux-mêmes (68 %) et pour leur entourage (87 %).

7 Les utilisateurs de e-cigarette représentent 6% de la population étudiée. Parmi eux, 88% consomment des e-cigarettes contenant de la nicotine.

6 Selon le score EPICES, ibid

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