La vérité sur les nouveaux compteurs intelligents

 

La seconde partie du xxème siècle est sans nul doute la période où le plus grand nombre de découvertes ont vu le jour. Avec l’avènement des technologies, le mode de vie de l’homme occidental s’est trouvé profondément transformé. Aucun secteur d’activité n’a été épargné : de l’agriculture au tourisme en passant par la médecine, la technologie est désormais partout, en permanence, au point qu’un retour en arrière n’est plus envisageable. L’utilisation de tout ce que la modernité a mis à disposition de l’homme est devenue tellement évidente que personne, ou trop peu, ne s’est posé la question de l’évolution de la physiologie de ce dernier. En cinquante ans, le corps humain a-t-il pu vraiment s’adapter à tout ce que nous lui faisons subir, via ces nouvelles technologies dont nous sommes si fiers ?

Qui aujourd’hui peut prétendre honnêtement qu’il n’a jamais été confronté au moins une fois de manière directe ou indirecte au cancer ou à une maladie auto-immune ?
Qui peut encore prétendre également que la civilisation occidentale est une civilisation réellement avancée ? Sommes-nous le modèle à suivre, alors que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est en constante augmentation, que l’illettrisme gagne du terrain, que le taux de suicide, chez les adultes comme chez les enfants, est en hausse constante ? Est-ce cela que nous voulons ?

À un moment donné, quand le décalage entre la volonté du citoyen et les actions politiques se fait trop important, il est temps de reprendre la parole. Pour ce faire, encore faut-il être informé correctement et, là aussi, le travail est vaste. Car comment reprendre la main et comprendre tous les aspects d’une problématique sans informations fiables ?

Certains lecteurs trouveront sans doute mon discours alarmiste, mais ce qui arrive actuellement avec les compteurs intelligents représente bien plus qu’un simple problème de facture d’électricité ou d’eau.

C’est un problème financier, avec entre autres celui de la mutation du service dit public, et un problème politique puisque ces compteurs ont été créés dans le cadre d’une politique écologique mise au point par Bruxelles, sans l’accord du citoyen ; c’est également un problème de santé publique, le nombre de personnes dites électro-sensibles allant toujours en augmentant, au point qu’en 2015, la Sécurité sociale a accordé une pension d’invalidité à une personne souffrant de cette pathologie. Une première, mais vraisemblablement pas une dernière, si nous laissons les choses continuer à ce train.

Comme pour beaucoup, ma réaction a été tardive. Ce n’est qu’en décembre 2015, à la lecture d’un article publié par Presse Océan annonçant le déploiement des compteurs intelligents mis en place par EDF, les fameux compteurs Linky, que j’ai réalisé qu’il fallait faire quelque chose. Malgré toutes les alertes lancées par différents blogueurs ou personnalités du monde dit alternatif, je n’avais rien vu venir, déléguant « aux autres », sans bien savoir à qui, ma santé, mon bien-être et celui de ma fille. Le jour où j’ai lu cet article, j’ai compris qu’il ne pouvait plus en être ainsi. Que des années de délégations aux pouvoirs publics, censés nous protéger dans tous les domaines, pharmaceutique, alimentaire, chimique... n’avaient eu pour résultat que ce que nous voyons maintenant. Une panne de la démocratie, des citoyens peu ou mal représentés et surtout démissionnaires devant la puissance des lobbys.

Il est donc grand temps de s’engager individuellement, d’aller chercher l’information et arrêter de se laisser berner par des entreprises intéressées uniquement par notre portefeuille, de se laisser convaincre par des élus qui n’ont qu’une volonté : manger le plus longtemps possible à la gamelle électorale et qui, une fois au pouvoir, qu’il soit local ou national, font preuve d’un népotisme éhonté, changeant de discours comme certains changent de chaussettes.

J’ai donc décidé de monter ma propre association locale de lutte contre les compteurs intelligents, qu’il s’agisse de Linky, imposé par EDF, Gazpar, imposé par GDF, mais aussi du futur compteur d’eau dont nous ignorons le nom pour l’instant. Devant la méconnaissance du sujet constatée, j’ai volontairement mis l’accent sur l’information ou plutôt la réinformation, via des campagnes locales de tractages, de boîtages et de rencontres citoyennes. Au fil de ces actions, l’idée a germé d’écrire un ouvrage où j’exposerais toutes les informations utiles collectées et où je tenterais d’exposer clairement tous les tenants et aboutissants de cette affaire de compteurs intelligents.

Car comme déjà dit plus haut, il ne s’agit pas seulement d’une histoire de relevé de facture. Le déploiement des compteurs intelligents n’est que le résultat d’un long processus politique et financier mis en place depuis plusieurs années maintenant et dont nous sommes tous responsables, de par notre négligence et notre désintérêt des affaires publiques. Même s’il est vrai que le fameux débat citoyen est aujourd’hui biaisé, faute de représentants idoines et de transparence, il est un outil moderne qui permet dans une certaine mesure la réappropriation de l’information, puis de la parole : je parle d’internet. Tout y est disponible, tant sur les sites officiels que sur ceux des lanceurs d’alerte. Il suffit ensuite de faire le tri, ce qui, soyons honnête, n’est pas toujours chose aisée.

Ce qu’il importe de comprendre, c’est que les compteurs intelligents, en plus d’être au bout du réseau, sont également le bout de la chaîne d’une nouvelle politique énergétique et surtout d’une écologie mondialisée visant à répondre à la thèse du réchauffisme. Tout est étroitement mêlé : la finance via les actionnaires des gros fournisseurs d’énergie, la politique via les décrets européens sur l’énergie et la politique locale via l’organisation de la mise en place de cette nouvelle écologie.
Une fois le processus assimilé, il convient donc de devenir cohérent dans ses choix quotidiens tout comme dans ses choix militants : la résistance ne sera qu’une façade si elle n’est pas accompagnée d’actions réelles menées au quotidien en plus du changement visible dans les urnes. Il reste à l’individu une arme souvent utilisée contre lui mais qu’il peut lui-même employer pour parvenir à ses fins : l’argent. Dans notre société, l’individu n’est plus membre d’une société mais de plus en plus réduit à sa fonction économique : c’est un consommateur. Or, un consommateur qui ne consomme plus sort de cette fonction économique pour redevenir un individu citoyen qui, par son mode de vie, a une influence sur son environnement, sur les entreprises, l’emploi, l’écologie, la famille, sa santé, bref, sur tout ce qui le touche de près ou de loin.

À chacun maintenant de se mobiliser et surtout de mobiliser son énergie, qu’elle soit physique ou financière, afin d’aller dans la direction que nous voulons pour nous, nos enfants et tous ceux qui nous succéderont. À chacun de prendre désormais pleinement conscience de l’impact de chacun de ses petits gestes quotidiens sur la planète, de s’informer en temps réel et de cesser d’assister les bras ballants à la prise de pouvoir des gros actionnaires sur notre vie.

                                                                                   Clotilde Duroux

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