La Semaine du Son soutient la Journée mondiale de l’audition

 

La Semaine du Son soutient la Journée mondiale de l’audition, jeudi 3 mars, une initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé.

La Semaine du Son soutient l’initiative de l’OMS qui vise à « mieux faire connaître et promouvoir les soins de l’oreille et de l’audition partout dans le monde ». Cette journée est consacrée à « la déficience auditive chez l’enfant : la marche à suivre pour agir dès maintenant ». Ce thème rejoint le travail mené par La Semaine du Son lors de l’édition qui vient se s’achever, justement parrainée par Dr Shelly Chadha, responsable du programme Prévention de la surdité et de la déficience auditive à l’OMS.
La Semaine du Son, initiative française devenue internationale, est représentée par son président fondateur, Christian Hugonnet, lors des conférences qui se tiennent jeudi 3 mars au siège de l’OMS, à Genève.

A l’occasion de la Journée mondiale de l’audition, La Semaine du Son rappelle les résultats de son enquête exclusive, « Les jeunes et le monde sonore», menée par l’Ipsos, avec le soutien de la Direction Générale de la Santé (DGS), de l’Association AGIR POUR L’AUDITION et de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES).

Présentés au Ministère de la Santé, en présence de Dr Shelly Chadha, ils alertent sur les dangers des loisirs bruyants pour la santé auditive :

– Les « jeunes » et leurs parents se disent majoritairement sensibilisés aux risques auditifs. Pourtant, ils considèrent que les risques auditifs concernent moins les enfants que les adultes, et ont tendance à ne pas agir face à un trouble de l’audition.
– L’utilisation du casque ou des écouteurs, qui fait largement partie du quotidien des jeunes, est principalement destinée à s’isoler.
– D’après leurs parents, près d’un enfant de moins de 2 ans sur 10 s’endort dans son lit avec un casque ou des écouteurs sur les oreilles !

« Ce chiffre spectaculaire a interpellé le grand public. Les casques sont, aujourd’hui, utilisés par des personnes de plus en plus jeunes y compris par de très (trop) jeunes enfants. L’éducation au sonore et à la santé auditive doit débuter le plus tôt possible auprès des parents, dès la grossesse, et auprès des enfants dès le plus jeune âge,» commente Jean-Louis Horvilleur, coordonnateur de l’enquête pour La Semaine du Son.

 

Au-delà des chiffres alarmants, l’association et ses membres souhaitent attirer l’attention du public sur les solutions à la perte auditive, à la malaudition, et celles de nature à favoriser une meilleure connaissance du sonore.

La Charte de La Semaine du Son, présentée officiellement à l’Unesco, le 18 janvier 2016, fixe dans son premier article les objectifs en matière de santé, de la naissance au grand âge : informer/sensibiliser/traiter le plus grand nombre dès le plus jeune âge :

« Les limites de la perception auditive ne sont pas extensibles en niveau, compte tenu des capacités humaines d’écoute. L’oreille ne disposant pas de paupière, l’être humain écoute sans cesse un monde qui recourt de plus en plus à la sonorisation, à l’audiovisuel et à l’écoute de proximité, à des niveaux sonores de plus en plus élevés, souvent et de manière continue.

– Informer, dès la scolarisation, des risques de dégradation accélérée de l’ouïe consécutive à une écoute à fort niveau, trop longue et trop souvent répétée.
– Informer des conséquences dramatiques de toute altération accidentelle de l’audition, que celle-ci s’accompagne ou pas de l’acouphène ou de l’hyperacousie : isolement, dépression, difficulté ou incapacité à s’intégrer dans le monde du travail.
– Connaître l’impact du bruit non désiré sur le stress, sur la pression artérielle, sur le sommeil et la concentration. – Réaliser systématiquement des tests auditifs chez les nouveau-nés puis tout au long de la vie. Une bonne audition et une bonne compréhension sont des conditions nécessaires à l’acquisition des apprentissages fondamentaux et à l’insertion dans le milieu familial et social.
– Encourager le port de l’aide auditive.
– Soutenir la recherche scientifique en matière de physiologie, de perception auditive et d’aide auditive ».

La Semaine du Son vous donne rendez-vous pour sa prochaine édition du 23 janvier au 5 février 2017

À propos de La Semaine du Son :
Fondée en décembre 1998 par Christian Hugonnet, ingénieur acousticien et expert près les Tribunaux, l’association La Semaine du Son (loi 1901) a pour but de sensibiliser le public, les élus et tous les acteurs de la société aux enjeux sociétaux du sonore. Depuis 2004, elle organise chaque année, en janvier, une campagne-événement sur des problématiques liées au son selon une approche transversale : culturelle, de santé (santé auditive), industrielle, pédagogique, environnementale et économique.
Cet événement reçoit le soutien de plusieurs ministères (Éducation nationale, enseignement supérieur et recherche, Affaires sociales, santé et droits des femmes, Écologie, Développement durable et Énergie), du CNC, de France Télévisions, de Radio France, et de partenaires publics et privés.
La Semaine du Son se tient également en Belgique, en Suisse, et, à d’autres périodes de l’année, au Mexique, en Colombie, en Argentine, en Uruguay, au Venezuela, au Canada, au Burkina-Faso.
Lauréate en 2006 du Décibel d’Or décerné par le Conseil national du bruit, l’association La Semaine du Son est reconnue d’intérêt général à caractère social et agréée par le Ministre de l’éducation nationale (Bulletin Officiel n°3, 19 janvier 2014). Le 19 février 2013, elle a lancé, avec le concours d’André Staut, cofondateur de plusieurs clubs parlementaires, le Club Parlementaire Son & Société, que coprésident Catherine Morin-Desailly, sénatrice de Seine-Maritime et présidente de la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication, et Christophe Bouillon, député de Seine-Maritime et président du Conseil National du Bruit. L’association a approuvé en assemblée générale (2014) sa Charte de La Semaine du Son définissant les objectifs à atteindre dans chacun des domaines du son.

> www.lasemaineduson.org