Dans une semaine, à partir du 20 mars et jusqu’au 30 mars, se tiendra partout en France et dans 18 autres pays la 13ème Semaine pour les alternatives aux pesticides qui vise à informer des dangers sanitaires et environnementaux des pesticides et de promouvoir leurs alternatives.
Contexte. Impossible aujourd’hui de le nier : les pesticides ont des effets néfastes sur notre santé et notre environnement. Pour preuve, le récent rapport de l’IGAS[1] qui reconnaît officiellement ces effets et recommande aux pouvoirs publics de prendre des mesures rapides et fortes ! Alors qu’une nouvelle version du plan Ecophyto est en discussion (voir les propositions de certaines ONG dont Générations Futures), le gouvernement devra faire preuve d’une détermination sans faille et mettre en place de réels moyens pour mener à bien les objectifs de réduction de 50% des pesticides. De même, le projet de loi tel que proposé actuellement sur l’alimentation et l’agriculture issu des États Généraux de l’Alimentation est peu satisfaisant c'est pourquoi nos ONG travaillent ardemment à l'élaboration d'un cahier d'amendements bientôt disponible.
Pendant ce temps, certaines de ces alternatives aux pesticides de synthèse, et en premier lieu la bio, progressent en témoigne les chiffres de l’agence bio :
C'est dans ce contexte que s'inscrit cette 13ème édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides qui débutera dans une semaine.
L’événement. Initiée par un collectif d’ONG et coordonnée par l’association Générations Futures depuis 2006, la Semaine pour les alternatives aux pesticides rassemble en 2018 43 partenaires nationaux et 10 pays participants et plus de 400 partenaires de terrain qui font vivre l’événement pendant 10 jours. Cette 13ème édition met l’alimentation à l’honneur. Dans un contexte où la demande de bio n’a jamais été aussi forte, où les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à s’y convertir mais ce modèle durable peinent encore à se généraliser, nous devons démontrer, de manière pédagogique, que les alternatives existent et qu’elles sont viables.
Dix jours de temps fort. Outre les centaines d’événements divers et variés organisés partout sur le territoire (ciné-débats, conférences, portes ouvertes de fermes, ateliers de jardinage au naturel, démonstration de techniques alternatives, spectacles…) plusieurs temps forts nationaux rythmeront cette Semaine. Deux concours nationaux sont au programme autour de la « santé dans l’assiette » : un de fresques pour les primaires et un de courts-métrages pour le collégiens et lycéens. Plus de 40 projections du film« Zéro phyto 100% bio » de Guillaume Bodin et la remise par le Ministère de l’environnement du label Terre Saine ou encore la collecte de pesticides par l'enseigne Botanic© viendront animer ces 10 jours d’actions.
A l’étranger : une visite de la ville de Torres Vedras à la recherche des plantes sauvages pour le Portugal, une émission de radio sur l’agro-écologie à Dakar, un colloque sur les effets des pesticides dans les îles Canaries, des articles autour des alternatives aux pesticides en Italie et un printemps sans pesticides qui se déroule jusqu’au 30 juin en Wallonie font partie des différentes animations qui auront lieu en dehors de la France.
" Après le scandale de la réhomologation du glyphosate, de la mise sur le marché d'insecticides à base de sulfoxaflor, un néonicotinoide dangereux pour les abeilles et alors que les victimes des pesticides se font chaque jour plus nombreuses, il est impératif pour nos organisations de démontrer qu'il est possible et urgent de promouvoir les alternatives aux pesticides de synthèse, c'est à cela que sert cette Semaine citoyenne." déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. "Le printemps arrive et avec lui le retour des pulvérisations de pesticides. Les enfants dans les écoles ou chez eux vont de nouveaux être exposés à des produits dangereux. Il faut que le Gouvernement comprenne l'urgence à agir et engage, au plus vite, des mesures qui entraîneront un réel changement de système. Il s'agit là d'une question de santé publique majeure." conclut-il
[1]http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/2017-124R-Tome1-Rapport.pdf