Contrairement à ce que laisse entendre Greenpeace, son rapport est rassurant et nous conforte dans nos pratiques de progrès », estime l'ANPP. L'association Nationale Pommes Poires commente ainsi le dernier document publié par l'ONG environnementaliste « L'application de pesticides, une opération de routine pour les pommes en Europe. L'ONG présente les résultats de tests effectués sur des pommes vendues par la grande distribution dans 11 pays.
« Comme toujours, Greenpeace choisit un ton alarmiste mais l'analyse des données publiées par l'ONG elle-même est rassurante ! ». « Aucun des résidus retrouvés dans les échantillons ne dépassait les limites maximales de résidus (LMR) fixées pour les pommes », reconnait l'ONG.
La lecture du document est limpide : Dans tous les pays de l'UE, les pommes sont bonnes et saines. Et elles le sont particulièrement en France puisque ce sont sur les pommes françaises que les résultats sont les meilleurs. On ne trouve aucun résidu dans plus de la moitié des échantillons et 1,3 résidu en moyenne sur les 13 échantillons prélevés en France. Et quand il y a une présence, les taux sont extrêmement faibles, très en dessous des limites autorisées.
Ceci traduit bien les efforts réalisés par les producteurs français depuis de nombreuses années pour limiter autant que possible les traitements, en particulier par ceux qui sont engagés dans la Charte Qualité de Pomiculteurs de France « Vergers écoresponsables ». Ils généralisent l'utilisation des techniques de biocontrôle pour limiter les interventions et préserver l'écosystème, et ont recours qu'à des solutions ciblées, uniquement si c'est nécessaire pour préserver la récolte. Et ils poursuivent leur démarche de progrès.
L'Association Nationale Pommes Poires renouvelle l'invitation qu'elle avait lancée en juin dernier à l'ONG pour découvrir (enfin !) un verger écoresponsable français - invitation restée sans réponse. Les 5 propositions énoncées par l'ONG dans son rapport sont en effet toutes mises en œuvre par les pomiculteurs de notre pays depuis de très nombreuses années.
- Améliorer la gestion des sols
- Adopter des méthodes de luttes antiparasitaires naturelles
- Choisir des variétés résistantes adaptées aux conditions locales
- Diversifier les systèmes agricoles
Seule une proposition de Greenpeace laisse les pomiculteurs songeurs :
- « Mettre en place des schémas de rotations des cultures bien conçus ». Certes l'ONG mentionne « pour les cultures arables », mais l'arboriculture n'est pas une culture arable... Sans doute un « copier-coller » malheureux s'est-il glissé dans le rapport de Greenpeace...
La filière pomme en France :
40 000 emplois en milieu rural, 40 000 hectares, 4 000 producteurs
1 600 000 T de production,
Dont 700 000 T exportées dans le monde entier,
1er fruit produit et consommé en France (18 kg / an et par ménage)
L'Association Nationale Pommes Poires (ANPP) est l'association française des organisations de producteurs de pommes et poires, reconnue AOP par les pouvoirs publics en août 2009.
Elle regroupe environ 195 adhérents représentant 1500 producteurs au travers d'organisations de producteurs, de producteurs indépendants, d'expéditeurs, mais aussi de bureaux centralisateurs et de centres d'expérimentation.
Elle valorise le savoir-faire de ses adhérents engagés dans la Charte Qualité des Pomiculteurs de France dont la production est identifiée par le label « Vergers Ecoresponsables » depuis 2010.
Elle représente : 850.000 tonnes de pommes et 30.000 tonnes de poires.
Pour en savoir plus : www.lapomme.org