Témoignage / Courir m'a sauvé la vie...



J’ai commencé à courir à l’âge de 26 ans. À cette époque, je pesais seulement 56 kg pour une taille de 1 m 85. J’étais beaucoup trop maigre, souvent malade, en permanence fatigué, physiquement et nerveusement.

J’avais arrêté de faire du sport après l’armée pour me consacrer à mon activité professionnelle de représentant. Ce n’est pas une activité facile pour l’organisme : on roule des centaines de kilomètres par semaine, on ne couche jamais dans le même lit, on mange au restaurant midi et soir...

Étant en méforme totale, je travaillais sur les nerfs, dans un état de stress permanent, le corps pollué par les toxines accumulées, sans échappatoire, sans possibilité de lâcher prise, toujours en « surchauffe ».

Mes fins de semaine étaient alors catastrophiques. Je m’effondrais de lassitude, chaque parcelle de moi-même étant « usée jusqu’à la corde ». Ma vie familiale en souffrait. Je n’étais pas suffisamment disponible pour mon épouse et mes enfants. Je ne pensais qu’à une chose : récupérer. J’avais soif de vacances, un besoin impérieux. Mais quand l’été arrivait, j’avais bien du mal, pourtant, à récupérer, tant j’étais nerveux.

C’est le premier bénéfice que m’apporta la décision de faire du jogging chaque fin de semaine, au retour de mes tournées de représentant : une détente nerveuse propice à la régénération, à la récupération, à la revitalisation. Ainsi pouvais-je repartir travailler en début de semaine suivante avec un corps et un mental revigorés, remobilisés, performants.

Oui, le jogging rend zen. Il permet de fabriquer des hormones apaisantes. C’est une authentique thérapie antistress grâce à l’oxygénation qui nettoie et purifie le cerveau.
Mon neveu a une expression bien à lui à ce sujet : « Courir lave les boyaux de la tête », dit-il. Comme il a raison ! Et pas seulement ceux de la tête...

Quand je cours dans l’environnement verdoyant de la montagne savoyarde qui entoure ma maison, la perception contemplative de la nature me calme.

C’est chaque semaine, pour moi, un besoin physiologique prégnant de courir pour évacuer les tensions accumulées jour après jour. Mon visage traduit cet état. Il est bouffi, portant les stigmates de la fatigue.

La course du samedi matin transforme littéralement mon visage. Le miroir de ma salle de bains ne trompe pas. La différence est visible. Les pores de ma peau se sont ouverts pendant mon jogging, les impuretés ont été gommées. La peau est un émonctoire majeur, un organe excréteur.

La course du samedi matin me permet de faire peau neuve. Je le dis avec une réelle conviction : courir est le premier produit de beauté, le plus élémentaire, le plus naturel, le moins... onéreux. Car c’est aussi un élément important : contrairement à la majorité des activités humaines, courir ne coûte rien. C’est un acte gratuit. Mais qui rapporte gros pour la santé !

C’est donc à l’âge de 26 ans que j’ai commencé à courir, par nécessité : celle de me reprendre en mains après plusieurs années sans la moindre activité physique. Et je peux le dire, courir m’a sauvé la vie.

Car j’étais d’une santé fragile. Enfant, j’ai séjourné neuf mois dans un préventorium. J’avais un voile au poumon. Chacun sait ce que cela signifie : la tuberculose rôde. Mais ce n’est pas tout : j’ai aussi fait une hépatite grave (une « jaunisse » comme on disait à cette époque), maladie particulièrement éprouvante, épuisante, qui dura un an.

Une doctoresse de Chambéry me conseilla de faire du sport. Je fis donc du karaté. Pourquoi le karaté ? Tout simplement parce que Bruce Lee était mon idole d’alors. Son poster trônait sur un mur de ma chambre, et il m’impressionnait par la beauté de son corps musclé, exemplaire pour moi.

Quelques années plus tard, je me suis identifié à Stallone, l’enfant rachitique qui avait métamorphosé son corps grâce à la musculation – et à force de volonté. Stallone est le meilleur exemple de notre capacité à remodeler notre corps et à dynamiser notre mental pour infléchir le cours de notre existence vers un accomplissement maîtrisé. Nous sommes ce que nous voulons être. Les exemples de Bruce Lee et de Stallone furent une source féconde de motivation pour l’adolescent chétif que j’étais.
À cette même époque, Michel Jazy fut également pour moi un modèle d’athlète. Et peut-être est-ce en souvenir de ses exploits que j’entrepris de courir à 26 ans. Je me souviens avec émotion de la finale du 1 500 m aux jeux Olympiques de Rome, course qui le révéla avec cette médaille d’argent gagnée derrière l’invincible Australien Herb Elliott, après que l’autre Français, Michel Bernard, eut lancé la course sur des bases élevées.

Mes parents avaient acheté leur première télévision. Il n’y avait qu’une seule chaîne alors, en noir et blanc bien sûr. Régulièrement, Jazy battait des records du monde avec sa foulée ample, souple, aérienne, et sa capacité à sprinter dans le dernier tour qui nous tenait en haleine, car le chronomètre défilait dans la ligne droite. Oui, je l’admirais...

À l’époque, toute la France vivait aussi dans le culte d’Alain Mimoun, le glorieux vainqueur du marathon des Jeux de Melbourne. Une icône pour toute une génération. Je tenais à rendre hommage ici à cet athlète de légende qui surmonta bien des épreuves physiques, notamment une grave blessure reçue lors de la bataille du mont Cassin, en janvier 1944, qui faillit lui valoir une amputation de la jambe.

Pour en revenir à mon parcours personnel, j’avais donc arrêté toute activité physique après l’armée. Pendant des années, je n’avais pratiqué aucun sport, ni couru, ni fait aucun exercice.

Mon premier jogging s’est donc résumé à 400 m sur terrain plat. J’ai terminé exténué. Je n’en pouvais plus. Je n’arrivais pas à reprendre mon souffle. Ma vue était brouillée. Mes oreilles sifflaient. J’avais le vertige.

Puis, chaque semaine, j’ai ajouté 100 m et j’ai progressé à mon rythme, lentement, par paliers, comme le suggérait ce qui fut mon livre de chevet pendant des années : Oxygène à la carte du docteur Cooper.

Cooper est considéré comme le « père » du jogging, et son livre est la « bible » de la course à pied. C’est pourquoi un long résumé de cet ouvrage, aujourd’hui introuvable, suivra cette introduction autobiographique.

Ma progression fut lente, mais elle me conduisit à un état de forme et de plénitude physique et mentale que je n’aurais pas imaginé atteindre. En complément du jogging, gymnastique, natation et tennis étaient à mon programme.

Au meilleur de ma forme, pendant mes vacances au bord de la mer, l’été, voici quel était mon enchaînement sur trois jours consécutifs :
•  1er jour : 5 km sur le plat ;
•  2e jour : 3 km sur la page + 2,5 km sur le plat ;
•  3e jour : 8,7 km sur un parcours plat (2,5 km) puis très bosselé.

Je pesais alors 72 kg, mon poids de forme (rappel : pour 1 m 85). Jamais je n’ai été aussi bien qu’à cette époque. Et ce fut un modèle pour l’éducation de mes enfants. Mon fils aîné, Antony, fit sa première course à l’âge de 5 ans autour de l’hippodrome d’Aix-les-Bains ! Cela lui donna le goût du sport et de l’effort : en plus de pratiquer la musculation en salle, il est parvenu au rang de sportif de haut niveau, puisqu’il joue en première division nationale de football américain, sport ô combien exigeant !
Je tiens également à rendre hommage à mon second fils, Michaël, ainsi qu’à ma fille, Aurore, qui font aussi du sport pour entretenir leur forme.

Le sport est l’art et la manière de s’épanouir pour être mieux dans son corps, mieux dans sa tête, mieux dans sa peau, mieux dans sa sexualité.

Il y a un lien direct entre course et sexualité. L’expérience me l’a prouvé. La course stimule chez l’homme la tonicité musculaire, ce qui influence directement la rigidité et la dureté de la verge, favorisant la qualité et la durée de la pénétration, pour une meilleure harmonie sexuelle dans le couple. Et chez la femme, la course a une incidence physiologique sur la sensibilité clitoridienne.

À ce sujet, bien que la course soit une activité physique individuelle, j’aime par-dessus tout partager ce moment de plénitude avec ma compagne.

L’incidence de la course sur l’organisme ne se limite pas, bien sûr, à la fonction sexuelle. Toutes les fonctions sont concernées. Courir :
•  Améliore la fonction respiratoire, ce qui accroît la capacité pulmo- naire et favorise la distribution de l’oxygène dans le corps ;
•  Régule le fonctionnement de la « pompe » cardiaque, ce qui a un rôle préventif limitant les risques d’accident cardiovasculaire ;
•  Stimule le « retour veineux » en actionnant les valves internes des veines des jambes qui permettent au sang de remonter ;
•  Masse le tube digestif et facilite la digestion, ce qui évite les ballonnements et les flatulences, d’où un effet « ventre plat » ;
•  Stimule les contractions musculaires péristaltiques qui font progresser le transit du bol alimentaire dans l’intestin ;
•  Contribue à solidifier les charpentes articulaires en drainant les déchets métaboliques qui polluent le tissu conjonctif cartilagineux ;
•  Résorbe l’inflammation rhumatismale et calme la douleur en permettant une meilleure lubrification articulaire ;
•  Permet de rétablir l’équilibre acido-basique interne en favorisant la mobilisation et l’élimination de l’acide urique et autres toxines ;
• Stimule le système endocrinien, ce qui accroît la synthèse des hormones, ces véritables outils de régulation de la matière vivante ;
•  Favorise le travail excréteur de la lymphe, ces 5 l de sérum dans lesquels nos cellules baignent et déversent leurs déchets ;
•  Favorise la perte de poids en permettant le déstockage et la combustion de la graisse captive dans les adipocytes ;
•  Contribue à redessiner la silhouette et à affiner le tour de taille en accélérant la fonte des capitons cellulitiques ;
•  Induit une visible action anti-âge et antirides sur la peau du visage en accélérant la régénération de l’épithélium épidermique ;
•  Contribue à donner plus d’éclat à la chevelure grâce à une meilleure irrigation du cuir chevelu par la stimulation circulatoire générale ;
•  Aide le corps à éliminer les polluants toxiques qui asphyxient les cellules, surchargent les tissus et entravent les organes.

Cette énumération est loin d’être exhaustive tant le jogging contribue à la santé humaine, au bien-être, à la forme, au mental, à la beauté...

Au sujet du dernier point évoqué (l’élimination), je tiens à souligner l’importance extrême que j’accorde à l’hydratation de l’organisme. Il est indispensable de fournir quotidiennement une quantité d’eau suffisante au corps, en sachant que la course, qui ouvre les glandes sudoripares et accroît l’excrétion de sueur, augmente ce besoin en eau.

De l’eau, oui, mais pas n’importe laquelle ! Pour nettoyer le corps et normaliser son équilibre acido-basique, il faut lui apporter une eau aussi pure que possible, je veux dire une eau légère et pauvre en minéraux.

Je recommande celle de la Rosée de la Reine, et rends aussi hommage à Louis-Claude Vincent, initiateur d’une démarche scientifique d’une grande pertinence : la bioélectronique.

Le jogging mettant le corps en état d’acidose à cause de la production d’acide lactique, il est obligatoire de boire une eau légère, conforme aux normes de la bioélectronique, pour activer la récupération.

Moi qui avais autrefois, chaque été, des calculs rénaux, j’ignore aujourd’hui totalement cette pathologie grâce à l’eau de la Rosée de la Reine.

Il est vrai que mon régime alimentaire respecte les fondamentaux de la diététique saine. Pour le résumer :
•  Des crudités ou des fruits en début de repas (pas de fruit en fin de repas, c’est une règle essentielle à respecter) ;
•  D’une façon générale, la priorité aux aliments crus ;
•  De la viande à midi, du poisson le soir ;
•  Pas de fromage ;


On peut accélérer le nettoyage de l’organisme si l’on consomme de la sève de bouleau. Celle-ci est la « clé » du programme que je préconise depuis la lecture d’un autre livre qui m’a beaucoup marqué, écrit par Louis Ottina : Homme global et hygiène vitale, ou la totalité en naturopathie.

Ce « protocole » de naturopathie se déroule en trois étapes :
• Un mois de nettoyage avec de la sève de bouleau (j’évoquerai longuement dans un chapitre la sève de bouleau crue Dépurasève®, la meilleure) ;
•  Un mois de vitalisation avec :
– Du ginseng pour les hommes ; Panase de Mantchourie
– De l’angélique pour les femmes ; Angelica sinensis
•  Un mois de stabilisation avec du pollen frais et d’autres compléments alimentaires auxquels je consacrerai également plusieurs chapitres.

Un de ces nutriments naturels, le T-norm®, qui est un précurseur de testostérone riche en chitosan, m’a beaucoup aidé à un moment difficile de ma vie, après un divorce, alors que j’avais grossi de 12 kg : non seulement j’ai perdu ce poids superflu, mais j’ai restauré ma force musculaire, régénéré ma forme, optimisé mes capacités sexuelles...

Aujourd’hui, à 58 ans, je peux le dire, je suis en pleine forme grâce au jogging hebdomadaire et à la gymnastique quotidienne que je pratique conjointement à une hygiène de vie naturelle fondée sur des principes simples comme me coucher tôt et me lever tôt.
À ce propos, je vous expliquerai ma secrète attirance pour ce moment magique de la journée, tôt le matin, entre l’aube et l’aurore, avant que le soleil n’émerge à l’horizon, quand chaque cellule de mon corps entre en vibration avec le rayonnement infrarouge lointain émis par le soleil. Alors monte en moi l’irrésistible envie de courir, de communier avec la nature dans un élan où se mêlent forces cosmiques et telluriques.



  Gilbert Burdin  
                                                                              

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