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(pour maigrir mieux et plus vite)
Le métabolisme, c’est un peu comme le Père Noël : tout le monde en parle, il est sur toutes les couvertures des magazines de santé et de beauté féminins (et masculins), mais personne ne sait au juste de qui/de quoi il s’agit, et rares sont ceux qui sauraient le décrire très exactement. À la différence du Père Noël, le métabolisme vous récompense à chaque bonne action, toute l’année. Et contrairement au Père Noël, il peut également vous faire des misères si vous l’abandonnez, l’ignorez : il se venge en ralentissant, ce qui vous fait prendre du poids. Parfois beaucoup, beaucoup de poids. Dans cette première partie, découvrez l’incroyable puissance de ce système qui vous maintient en vie, décide de votre silhouette, de votre confort thermique, de vos battements cardiaques. Oui, vous pouvez le contrôler en partie, et oui, vous pouvez utiliser ses capacités à votre avantage. À condition d’éviter les pièges les plus grossiers... dans lesquels nous tombons presque tous ! Voici 38 questions/réponses pour faire connaissance et, qui sait, l’apprivoiser.
1. LE RÉGIME MÉTABOLIQUE, C’EST QUOI ?
Son nom est explicite : un régime ou plutôt de nouvelles habitudes alimentaires qui visent à stimuler votre métabolisme. Cette nouvelle façon de manger va inciter à accélérer l’élimination des graisses stockées dans l’organisme. Éviter les aliments trop caloriques et à index glycémique élevé est évidemment fondamental, mais souvent insuffisant.
Vous devez concentrer votre lutte sur différents niveaux en consommant :
• des aliments qui stimulent le métabolisme : c’est la base ;
• des aliments qui aident à fabriquer du muscle : protéines, nous voilà !
• des aliments riches en bonnes graisses et pauvres en mauvaises :
il y en a plein ;
• des aliments qui drainent et aident à éliminer : ce sont surtout les fruits et les légumes ;
• des aliments qui captent graisses et sucres : les fibres sont les championnes ;
• des aliments pauvres en sucres : nous avons besoin de glucides, mais pas n’importe lesquels et pas n’importe comment.
Et aussi mettre en place différents outils incontournables pour réveiller ce métabolisme paresseux. Par exemple, respiration profonde indispensable, chaque jour, pendant plusieurs minutes selon un protocole bien précis.
2. LE MÉTABOLISME, C’EST QUOI ? ET QUEL RAPPORT AVEC LE POIDS ?
Le métabolisme est l’ensemble des processus mis en œuvre par le corps pour convertir en énergie ce que l’on mange et boit. Pour y parvenir, l’organisme combine calories + oxygène pour fournir de l’énergie aux muscles, au cerveau, aux cellules, aux organes. Le métabolisme fonctionne 24/24 puisque le corps a besoin 24/24 d’énergie pour respirer, digérer, penser, faire circuler le sang et battre le cœur, réparer les cellules et les peaux blessées, ajuster les niveaux d’hormones... : c’est le métabolisme de base. À ces besoins primaires s’ajoutent les dépenses énergétiques « en + », qui réclament un surplus d’énergie. Par exemple bouger, marcher, faire du sport : ces mouvements exigent des calories, c’est bien pour cela qu’il est recommandé depuis toujours d’avoir une activité physique soutenue si l’on veut perdre du poids, ou en perdre « plus vite ».
3. SI LE MÉTABOLISME EST LE MÉCANISME, ALORS LE CORPS EST UNE USINE ?
Exactement. Une usine qui produit constamment du gaz, de l’eau et de l’électricité !
• Le gaz est inspiré et expiré via les poumons, mais aussi fabriqué dans le tube digestif via le microbiote intestinal.
> Le + méta : le dioxygène se rend dans tous les organes pour
que la combustion (des sucres et des graisses) soit possible et qu’ils se transforment ainsi en énergie.
• L’eau constitue environ 60 % de notre corps, soit 21 bouteilles de 2 litres d’eau pour un homme de poids moyen. Nous en avons partout dans le corps : bouche, peau, yeux, poumons et même cerveau (75 %), sang (83 %), muscles (75 %), os (22 % d’eau dans ces derniers )...
> Le + méta : elle transporte les nutriments dans toutes nos cellules via le sang, élimine les déchets (urine) et régule notre température interne (transpiration).
• L’électricité permet au cœur de se contracter, et donc de faire circuler le sang.
> Le + méta : la « machine » métabolique ne fonctionne qu’à l’électricité, sinon c’est comme une voiture inerte, rien ne se passe.
4. QUE SE PASSE-T-IL DANS LE CORPS DURANT LE MÉTABOLISME ?
1. On mange/on boit
Durant et après le repas, le corps devra découper en tout petits morceaux chacun des aliments, de manière à pouvoir les assimiler. Cela se fera grâce à tout un équipement enzymatique. Ce travail démarre dès la mastication, car la salive contient déjà des enzymes.
2. Le corps libère de l’énergie
Il n’attend pas la digestion complète (qui dure plusieurs heures) pour fournir de l’énergie, notamment du sucre. Raison pour laquelle une hypoglycémie est vite contrecarrée par la consommation de sucre. Il absorbe aussi immédiatement l’eau et la plupart des minéraux.
3. Le tube digestif fait un gros travail
Une fois le repas terminé, commence le travail digestif, c’est-à-dire ce découpage en minuscules composés des aliments : les lipides deviennent des acides gras, les glucides des sucres simples (glucose en final notamment), les protéines des acides aminés, etc. Le but : retirer le maximum d’énergie de chacune des bouchées avalées. Le tri est soigneux : les gras avec les gras, les glucides avec les glucides, etc.
4. Les composés se rendent dans chaque cellule
Chaque cellule se « sert » de ce dont elle a besoin pour fonctionner, se réparer, etc.
5. Ce qui n’est pas utilisé est soit éliminé, soit stocké
Le corps se garde une réserve de sucre (glycogène dans le foie), de graisses (dans les bourrelets !) et élimine ce qu’il ne peut conserver.
5. TOUT LE MONDE A-T-IL LE MÊME MÉTABOLISME ?
Non. Le métabolisme de base dépend :
• De la taille : plus on est grand, plus on brûle ; les personnes de petite taille brûlent moins que les grandes.
• De la composition corporelle : plus on a de muscles plus on brûle ; plus on a de graisses moins on brûle.
• De l’âge : plus on vieillit, moins on a de muscles, donc plus le métabolisme de base baisse.
• Du sexe : les femmes sont moins musclées donc brûlent moins que les hommes.
Ensuite, le métabolisme « en + » dépend :
• De l’activité physique quotidienne pratiquée hors exercice physique : aller faire ses courses, marcher du canapé jusqu’aux toilettes, faire la vaisselle... Cette activité brûle entre 100 et 800 calories/jour.
• De l’exercice physique, c’est-à-dire d’un éventuel sport, et du rythme et de l’intensité auxquels il est pratiqué. Cela comprend l’exercice aérobie, l’exercice en résistance (force, gainage), l’activité physique au quotidien si vous ne vous contentez pas du minimum, par exemple si vous empruntez les escaliers pour les gravir rapide- ment plutôt que de prendre les escalators. C’est de loin la variable ajustable la plus « élastique », celle qui permet de brûler beaucoup plus de calories. Plusieurs milliers pour un entraînement soutenu et prolongé.
6. QUELLES SONT LES DIFFÉRENCES DU MÉTABOLISME EN FONCTION DE L’ÂGE ?
Le corps change au fil des années. C’est une réalité, même si certains d’entre nous font tout pour retarder voire nier le processus. En tout cas, physiquement, en général, cela se voit et surtout se ressent. Les différences avec « avant » sont imputables en priorité au métabolisme.
Votre métabolisme à 20 ans
C’est le meilleur âge métabolique. En tout cas, celui où le métabolisme est le plus élevé : on peut dévorer à peu près tout ce que l’on veut, on ne grossit pas. En plus, on est partant pour tout, jamais fatigué, même après une et pourquoi pas deux nuits blanches. Le corps déborde d’énergie, c’est-à-dire que le métabolisme tourne à plein régime. Petit à petit, il commence doucement à décliner et l’on constate une différence perceptible dès l’âge de 30 ans.
L’exception qui confirme la règle...
Évidemment, le métabolisme lent et le surpoids à 20 ans, ça existe. Mais ce n’est généralement pas de la faute du métabolisme : les causes sont à chercher plutôt dans l’hygiène de vie. À 20 ans si l’on exagère VRAIMENT sur le plan alimentaire, alcool, rythmes, et/ou si l’on est sédentaire, forcément, on grossit quand même. La combinaison qui pourrait avoir raison de votre état de grâce métabolique : trop de soda / trop de glucides (pâtes, bagels...) / pas assez d’exercice physique.
Anne Dufour / Carole Garnier
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