Les Journées Internationales de Biologie 2016 ouvrent leurs portes mercredi prochain

 

Les Journées Internationales de Biologie (JIB) 2016 ouvrent leurs portes mercredi prochain (les 22-23-24 Juin / Porte de Versailles – Hall 4).

Ces journées réunissent des professionnels de la biologie mais elles sont aussi l’occasion de faire le point sur des problématiques très grand public qui font de grands progrès grâce à la biologie.

Voici quelques quelques suggestions de sujets développés dans le dossier de presse (ci-joint) :

Carbapénémases : la biologie moléculaire au cœur du processus de dépistage
Collège de microbiologie. Dr Christian Cattoen, Chef du service de microbiologie du Centre Hospitalier de Valenciennes. Président du Collège
La montée en puissance des bactéries résistantes aux antibiotiques de dernière génération constitue un problème de santé publique à l’échelle planétaire. La mutation des germes rendent en effet les traitements inefficaces : plus on utilise des molécules puissantes, dites « à large spectre », plus le risque augmente de voir apparaitre des bactéries qui leur résistent». Même les antibiotiques de dernière génération, les carbapénèmes, ne viennent plus à bout de ces super bactéries, également appelées EPC « entérobactéries productrices de carbapénémases ». L’enjeu est désormais de les dépister suffisamment tôt pour les combattre ; un rôle majeur qui revient à la biologie moléculaire.
Importance également de sensibiliser les éleveurs à l’administration des antibiotiques pour éviter que ces « super batéries » se retrouvent dans nos assiettes…

Prééclampsie : deux marqueurs biologiques améliorent sa prise en charge
Pr Jean Guibourdenche Collège de biochimie, PU-PH en biologie hormonale (Groupe hospitalier Cochin-Hôtel Dieu AP-HP)
La pré-éclampsie est une maladie de la grossesse qui se manifeste à partir du second trimestre par une élévation de la pression artérielle et une protéinurie, menaçant à la fois la santé maternelle et celle du fœtus. Cela concerne 5% des femmes enceintes qui reste une cause majeure de mortalité maternelle et de grande prématurité, souvent associée à un retard de croissance intra-utérin.
Grâce aux bio marqueurs détectables de plus en plus tôt pendant la grossesse en particulier dans le sang, des progrès formidables ont été réalisés.
Son diagnostic est à l’heure actuelle facilité par deux marqueurs sériques maternels: le facteur de croissance placentaire (PlGF) et son récepteur soluble (sFlt-1), produits par le placenta et impliqués dans la formation et le développement des vaisseaux sanguins. Ils bénéficient en effet des progrès techniques opérés en biologie, permettant un dosage rapide et facilement accessible sur automates d’immuno-analyse
Un point faible hexagonal: peu d’information des femmes, des médecins sur la pathologie et l’intérêt des recherches sur les maladies du placenta ainsi que leur prévention, contrairement à la situation prévalant dans les pays anglo-saxons.
Des témoignages de femmes sont possibles via l’ association APAPE (patientes ayant été atteintes de pré- éclampsie). Le tournage peut se faire à Cochin avec une interview du Pr Jean Guilbourdenche.

Le rôle central de la biologie médicale dans la prise en charge du cancer du sein
La classification moléculaire des cancers du sein repose sur la présence ou l’absence de marqueurs génétiques. Il s’agit de fragments spécifiques d’ADN qui correspondent à des variations génétiques (ou mutations) associées au risque de développer la maladie. Ces marqueurs tumoraux donnent des informations sur la tumeur, sa virulence, son risque de récidive… L’identification des patientes présentant ces marqueurs génétiques se fait au moyen de « tests compagnons », appelés ainsi car ils vont de pair avec les marqueurs moléculaires qu’ils permettent de détecter. C’est grâce à ces tests biologiques que les médecins sélectionnent les patientes susceptibles de bénéficier de telle ou telle thérapie ciblée.