L’hérédité biologique et la mémoire cellulaire / L’autisme


Forte de plusieurs observations, j’aime représenter l’enfant autiste dans une bulle protectrice. Il s’y met parfois dès la naissance et il manifeste ainsi qu’il est porteur d’une charge, d’une valise familiale trop lourde pour lui. Il la pose à côté de lui et attend. Tout le corps médical et les parents s’acharnent à aider ces enfants à sortir de leur bulle. effectivement certains vont céder à la pression qu’il leur est faite, d’autres vont manifester une grande colère.

Imaginez-vous regarder à travers leurs paires de lunettes. en se mettant en retrait du monde, ces enfants se protègent du mieux possible pour ne pas cristalliser un symptôme grave. Ils restent dans l’attente que quelqu’un vienne ouvrir la valise dont ils ont hérité et qu’il y fasse le ménage. Trier le linge sale, apaiser des blessures qui ne les concernent pas, régler des différends encore actifs, et j’en passe. Pas si simple, me direz-vous. Cependant, force est de reconnaître que pour ces enfants, les séances de déliance apportent de vrais résultats. Les changements obtenus sont bien au-delà de nos espérances. Le psychomotricien qui me confie ces cas difficiles, voire désespérés, observe avec étonnement les évolutions inattendues et les améliorations parfois soudaines. Il mesure ses progrès grâce à un protocole d’analyse comportementale qu’il a établi et le constat clinique des changements est étonnant. Certains parents ne décèlent pas toujours les progrès, car ils sont souvent tellement naturels qu’ils n’attirent pas toujours l’attention. C’est parfois en ayant une observation clinique comparative que ces évolutions deviennent tangibles.

Prenons cette famille dont les deux enfants sont autistes de naissance. Toutes les images exprimées ont fait référence à la souffrance insoutenable que leur mère a vécue. En travaillant avec les enfants, il apparut qu’ils étaient malades pour elle. Elle fut profondément bouleversée de savoir que ce handicap cachait tant d’amour pour elle. Elle m’a demandé de les suivre plusieurs fois. Son dernier fils venait de redoubler sa petite maternelle et allait être orienté vers une classe pour handicapés. Après cette prise en charge par l’équipe dont je faisais partie, il fut admis directement en grande section, après avoir rattrapé son retard. Cet enfant garde un fonctionnement « autistique », mais grâce à la déliance, il n’est plus enfermé dans un monde « parallèle ».

D’autres enfants me seront confiés avec des pathologies similaires et les résultats sont extrêmement variables. Il n’y a pas deux profils comparables, car derrière un même symptôme se cachent des histoires très différentes. Certains patients auront également besoin d’un accompagnement énergétique très intense pour parvenir à leur restauration, alors que pour d’autres patients, tout se fera plus naturellement.

Il est important encore de rappeler que rien n’est miraculeux dans ce travail, tout a un sens qu’on ne peut qu’appro- cher. L’important est d’aller paisiblement sur ce chemin de mise en lumière, pour apporter le meilleur accompagnement possible.


 

Isabelle Dadvisard

 

                      

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