L’estime de soi au travers de l’histoire de deux héroïnes de contes de fée

Cendrillon est déchue de son rôle de fille, elle sert sa famille. Son père est remarié. Les deux filles de sa belle-mère sont ses belles-sœurs jalouses. Il advient que le roi donne un bal pour son fils, le prince. Les parents désapprouvent l’invitation adressée à Cendrillon. Consciente de son statut de princesse, elle demande l’aide de sa marraine pour dépasser les oppositions parentales injus- tes. La fée accepte, en contrepartie, sa filleule lui obéira.

 

Souvent, à la fin d’un séminaire d’estime de soi, les participants expriment leur mieux-être en ces termes : « J’y vois plus clair, j’écoute mieux, j’avance plus aisément ». Ce qu’ils ressentent aussi, c’est une guérison des blessures, une réconciliation intérieure. Ils accueillent l’amour de soi, et la mésestime de soi s’estompe. Ce terreau d’élection de souffrances devient désertique . Aveuglements, surdités psychologiques, égarements, boiteries sentimentales, jalou- sies germent, croissent sur cette terre desséchante.

L’estime de soi au travers de l’histoire de deux héroïnes de contes de fée.
Cendrillon est déchue de son rôle de fille, elle sert sa famille. Son père est remarié. Les deux filles de sa belle-mère sont ses belles-sœurs jalouses. Il advient que le roi donne un bal pour son fils, le prince. Les parents désapprouvent l’invitation adressée à Cendrillon. Consciente de son statut de princesse, elle demande l’aide de sa marraine pour dépasser les oppositions parentales injus- tes. La fée accepte, en contrepartie, sa filleule lui obéira.

Elle promet de quitter le bal avant minuit. Au premier coup de minuit, elle part précipitamment, égare une chaussure. Le prince recherche sa cavalière, au château, dans le royaume. Parvenu chez les parents de Cendrillon, ce sont les belles-sœurs qui essaient la chaussure, elle est écartée. Elle sait que le prince a décidé d’épouser la propriétaire de la chaussure. Consciente de son destin, elle s’engage, se montre en souillon. Le père reconnaît qu’il s’est fourvoyé sur le chemin du père absent. Quant à la marâtre et à ses filles, elles sont les victimes de leur orgueil.

Voici Blanche-Neige, dans la maison de Simplet, de Grincheux et des autres nains, au milieu de la forêt. Princesse en fuite, ils la recueillent. Elle partage leur vie, les sert. Son père a épousé une femme jalouse de la beauté de sa belle-fille. Quotidiennement interrogé, son miroir magique lui suggère que Blanche-Neige est la plus belle. Déguisée en sorcière, elle exécute son projet d’empoisonner sa rivale imaginaire. Celle-ci ne meurt pas, mais dort au milieu d’une clairière. Un prince passe, la réveille, tous deux se marient.

L’acceptation des épreuves a grandi notre héroïne. Son estime d’elle-même la guide vers la recherche de ses qualités, elle se les approprie. Sa belle-mère vit l’absence d’une bonne représentation de son corps. Cette souffrance la pousse à détruire celle qu’elle imagine être une rivale, son affectivité est blessée. Le père est faible, psychologiquement absent.

Les deux princes sont des hommes qui se respectent et s’estiment. Malgré les conséquences des péripéties familiales de leurs futures épouses, ils ne renoncent pas à leurs projets matrimoniaux. L’intervention de la fée ou du miroir dévoile le besoin de merveilleux, d’au-delà de l’être humain.


Chacun, chacune d’entre nous affronte des personnes ou des événements déstabilisants. Si l’estime de soi déroule sa force, sa sérénité, elle donne du sens à la vie, anime la spiritualité. Celle-ci apparaît dans les textes de nombreux philosophes, de prophètes bibliques, de fondateurs de religion. Ils considèrent que l’être humain s’incarne dans un corps : matière, une psyché : mental et du spirituel : pneuma pour le philosophe grec Platon). Cet être spirituel cherche à satisfaire son besoin d’un au-delà, la transcendance. Il assume sa quête pendant certaines périodes de l’histoire de l’humanité. Il semblerait que reconnaître ce besoin contribue à l’estime de soi.

Continuellement, vous et moi pensons : « Pourquoi n’ai-je pas le droit de m’estimer ? Je ne m’autorise pas à me respecter, ou ai-je le droit de m’aimer ? »



 

Agnès Payen de la Garanderie

 

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