Les émotions : nos modes de défense


Quand vous ressentez une émotion, ce n’est ni bien ni mal. C’est simplement normal, c’est une réaction d’adaptation à votre environnement, et cette réaction est propre à chaque individu (interprétation de l’événement, importance de la réaction et réponse émotionnelle en découlant). Ce qui ne change pas, ce sont les réactions à un événement donné agissant comme sollicitation émotive. Et ce, quelle que soit la culture ou l’origine (sociale, ethnique, etc.) des personnes. C’est le propre de l’être humain que de vivre des émotions. À tout moment de notre vie, elles surgissent.

Nous avons des réactions différentes également en cas de stress. Ce que l’on appelle « stress », c’est un ensemble de réactions physiques et physiologiques de notre organisme face à une situation particulière, dite « stressante », qui représente un « danger » pour nous. Bien évidemment, cette notion de « danger » est propre à chacun, elle dépend notamment de nos croyances et du contexte, et nous y réagissons donc différemment. Ce qui entre en jeu est alors, d’une part, ce que nous interprétons sur le moment et, d’autre part, les conséquences possibles que nous envisageons, et en la matière, nous faisons preuve de beaucoup d’imagination !

Combat, soumission ou fuite ?
Nous n’allons pas aborder ici ce que l’on nomme les « troubles du stress post-traumatique » (TSPT), troubles psychiatriques survenant après un événement traumatisant, ni le stress chronique, réponse prolongée (et non immédiate et rapide) de l’organisme à une situation déplaisante et récurrente. Imaginons plutôt des situations plus « banales » que nous sommes susceptibles de rencontrer quotidiennement.

Voici sept situations classiques, parmi une infinité d’autres situations, que nous rencontrons assez régulièrement :
• Votre patron contredit votre décision dans le traitement d’un dossier et vous impose la sienne sans écouter vos arguments.
• Votre conjoint(e) vous reproche une action que vous n’avez pourtant pas faite (ou vous reproche de n’avoir pas fait ce que vous avez pourtant accompli).
• Un ami insiste pour vous convier à une sortie alors que, fatigué, vous n’avez qu’un souhait : rester tranquillement chez vous.
• Vous vous préparez avec acharnement à passer un examen et une personne de votre entourage vous assène que, de toute façon, vous n’y parviendrez que difficilement.
• Vous faites la queue depuis un long moment à une caisse dans un magasin, quand soudain quelqu’un vous « double » et se place devant vous.
• Vous entrez dans une rame de métro déjà bondée, et une personne surgit et vous bouscule durement sans même s’excuser pour s’engouffrer elle aussi.
• Vous vous apprêtez à aller dormir et votre voisin augmente très fortement le volume sonore de sa télévision.

En fait, dans ces situations nous réagis- sons comme un animal selon un scénario « combat-soumission-fuite ». Imaginez que vous coinciez un chien ou un chat et que vous vous dirigiez vers lui avec un bâton...

Xavier Cornette de Saint-Cyr

 
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