Le stoïcisme ou ce qui peut être changé et ce qui ne le peut pas...


La pratique la plus importante du stoïcisme consiste à établir une distinction entre ce qui peut être changé et ce qui ne le peut pas. Les choses sur lesquelles nous avons une influence et celles sur lesquelles nous n’en avons pas. Un avion est retardé à cause du mauvais temps ? Vos plaintes auprès de l’hôtesse n’y pourront rien changer. Quand bien même vous auriez souhaité qu’il en soit autrement, vous ne pourrez pas être plus grand ou plus petit ni être né dans un autre pays. Vous aurez beau essayer, vous ne pourrez pas vous refaire. De plus, le temps que vous gaspillez à ces faits immuables est du temps que vous ne consacrez pas à ceux qui peuvent changer.

Les Alcooliques anonymes, par exemple, utilisent la prière de la Sérénité : « Dieu, donne-nous la grâce d’accepter avec sérénité les choses qui ne peuvent être changées, le courage de changer celles qui devraient l’être, et la sagesse de les distinguer l’une de l’autre. » Les alcooliques ne peuvent pas changer les mauvais traitements subis dans l’enfance. Ils ne peuvent pas revenir sur les choix qu’ils ont faits ou le mal qu’ils ont commis. Mais ils peuvent changer l’avenir – grâce au pouvoir qu’ils détiennent au moment présent. Comme le dit Épictète, ils peuvent contrôler les choix qu’ils ont maintenant.

Il en va de même pour nous aujourd’hui. Si nous pouvons nous efforcer d’identifier les parties de la journée sur lesquelles nous avons prise et celles sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, non seulement nous serons plus heureux, mais nous aurons un net avan- tage sur les personnes qui ne réalisent pas qu’elles livrent un combat perdu d’avance.

 Ryan Holiday / Stephen Hanselman



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