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Certaines découvertes scientifiques éclairent l’expérience empathique de manière fort intéressante.
Des chercheurs ont découvert qu’un groupe de cellules cérébrales spécialisées serait à l’origine de la compassion. Ces cellules permettent à chacun de refléter les émotions, de partager la souffrance, la peur ou la joie d’une autre personne. On considère que les hyperempathiques sont hyperréactifs aux neurones miroirs, de sorte que les émotions d’autrui ont une profonde résonance en eux. Dans la pratique, les neurones miroirs sont activés par les événements extérieurs. Par exemple, si notre conjoint souffre, nous souffrons aussi. Quand notre enfant pleure, nous nous sentons tristes, tandis que nous éprouvons de la joie lorsqu’un ami est heureux. À l’inverse, les psychopathes, les sociopathes et les narcissiques présenteraient ce que les scientifiques qualifient de « déficit d’empathie » (voir chapitre 5). En d’autres termes, ils sont incapables d’éprouver de l’empathie de la même manière que les autres, ce qui pourrait être causé par une sous-activation de leurs neurones miroirs. Nous devons nous préserver de ces personnes, car elles sont incapables d’amour inconditionnel 2.
Les champs électromagnétiques
Autre découverte scientifique éclairant l’expérience de l’hyperempathie : celle des champs électromagnétiques générés par notre cœur et notre cerveau. Selon le HeartMath Institute, ces champs transmettent des informations relatives aux pensées et aux émotions. Les hyperempathiques y seraient particulièrement réceptifs. De la même façon, ils ont des réactions kinesthésiques et émotionnelles plus fortes aux modifications des champs électromagnétiques de la Terre et du soleil. Leur expérience leur prouve que ce qui affecte le soleil et notre planète peut avoir des répercussions sur notre énergie et notre état d’esprit 3.
La contagion émotionnelle
Il s’agit de la troisième découverte scientifique nous aidant à comprendre les mécanismes de l’hyperempathie. Des recherches ont montré que nombreuses sont les personnes qui captent les émotions de ceux qui les entourent. Par exemple, un nourrisson qui pleure provoquera les pleurs d’autres bébés dans une nurserie de maternité. De la même manière, une personne exprimant avec intensité son anxiété au travail la transmettra à ses collègues. Lorsque nous sommes en groupe, nous percevons habituellement les émotions des autres. Un article paru récemment dans le New York Times révèle que cette aptitude à synchroniser notre humeur à celle des autres est essentielle à la qualité des relations. Quelle leçon pour les hyperempathiques ? La nécessité de s’entourer de personnes positives, afin de ne pas se laisser contaminer par la négativité. Et lorsqu’un ami traverse une période dif- ficile, prendre les précautions nécessaires pour se montrer compatissants tout en préservant son équilibre intérieur. Ce livre vous enseignera ces stratégies de protection efficaces 4.
Une sensibilité accrue à la dopamine
La quatrième découverte scientifique à jeter une certaine lumière sur la réalité hyperempathique concerne la dopamine, un neurotransmetteur directement lié au plaisir qui augmente l’activité neuronale. Des recherches ont montré que les hyperempathiques introvertis sont généralement plus sensibles à la dopamine que les extravertis. En d’autres termes, ils ont besoin d’une quantité moindre de dopamine pour se sentir heureux. Cette caractéristique pourrait expliquer pourquoi ils apprécient la solitude, la lecture et la méditation et qu’ils moins attirés par les grandes fêtes et les événements sociaux rassemblant beaucoup de monde. À l’inverse, les extravertis ont besoin de la libération de dopamine provoquée par ce type d’événements. Il arrive même qu’ils n’en aient jamais assez.
Judith Orloff
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