LA CONNAISSANCE DE SOI


Pour trouver en soi, la fierté d’être soi, il faut bien se connaître. La connaissance de soi est en effet absolument indispensable à cette découverte.

La connaissance de soi est aujourd’hui un thème de recherche à part entière, consacrée même par la très respectée communauté neuroscientifique qui jusqu’alors l’avait boudée.2 À juste raison, elle n’est plus exclusivement considérée comme une question d’intérêt philosophique.

Sans entrer dans les arcanes théoriques des neurosciences, nous pouvons simplement définir la connaissance de soi comme la capacité que nous avons de nous représenter mentalement comme des êtres uniques et singuliers, et d’être attentifs à notre propre exis- tence, à notre présent, à notre passé et à notre futur. De ce point de vue, on peut la considérer comme une véritable théorie empirique de la connaissance : ma vie et mon existence tout entières considérées comme terrain de connaissance.

Pour dire les choses autrement, la connaissance de soi, c’est être conscient de qui on est, mais de qui on est vraiment. Pas d’une façon intuitive ou en ne tenant compte que de ce que l’on dit ou pense de vous, mais d’une façon tout à fait personnelle, intime. Pour parve- nir à ce degré de conscience de soi, il faut mobiliser ses capacités d’auto-évaluation en étant capable de se concentrer sur le recueil et sur le traitement d’informations ne se rapportant qu’à soi-même.

UN PEU D’HISTOIRE
La connaissance de soi est une très ancienne tradition qui remonte à l’Antiquité et qui trouve encore aujourd’hui d’ardents promoteurs.

LES PIONNIERS DE LA CONNAISSANCE DE SOI
Les philosophes de l’Antiquité gréco-romaine sont les véritables pionniers de la connaissance de soi. Ils ont développé une authentique culture et pratique du soi. Socrate, Platon, Épicure, Sénèque, Plutarque, Épictète et Marc Aurèle ont été les premiers à prôner le souci de soi-même et à nous engager à tourner le regard vers soi et se connaître soi-même. Plutarque (46-125) recommandait ainsi de ne pas succomber à la tentation de regarder ce qui se passe chez les autres, de chercher à deviner leurs intentions quelles qu’elles soient, mais plutôt de regarder ce qui se passe de noble en soi. « Il ne faut pas, disait-il, se préoccuper de ce que les autres pensent de soi, mais plutôt s’occuper de soi-même et de ce qu’on a à faire pour continuer à progresser et à s’élever dans la vie. »...
 

Guy Missoum

 

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