Comment fonctionne votre esprit

L’HOMME n’a qu’un esprit, mais cet esprit possède deux fonctions distinctes. Chacune d’elles est caractérisée par des phénomènes qui lui sont propres et chacune est capable d’une action indépendante, ainsi que d’une action synchrone.

 

 

L’HOMME n’a qu’un esprit, mais cet esprit possède deux fonctions distinctes. Chacune d’elles est caractérisée par des phénomènes qui lui sont propres et chacune est capable d’une action indépendante, ainsi que d’une action synchrone.

1. Esprit objectif et esprit subjectif
Nous appelons l’une esprit objectif, parce qu’elle s’attache aux choses extérieures, et l’autre esprit subjectif. L’esprit subjectif est docile ; il est dirigé par la suggestion de l’esprit objectif, ou conscient.
L’esprit objectif – le conscient – prend conscience du monde extérieur grâce à nos cinq sens physiques (vue, toucher, ouïe, goût, odorat) qui lui servent de moyens d’observation. Il est notre guide dans notre relation avec le monde ambiant.

L’esprit objectif apprend par l’observation, l’expérience et l’éducation. La fonction la plus importante du conscient est le raisonnement.

Regardez autour de vous, la ville dans laquelle vous habitez ou dont vous êtes proche, et vous parviendrez à la conclusion que c’est une belle ville en vous basant sur votre observation des beaux jardins fleuris, des grands édifices, etc. C’est ainsi que fonctionne votre esprit objectif, conscient.

L’esprit subjectif – ou subconscient – prend conscience du monde ambiant indépendamment des sens ; il perçoit par intuition. C’est le siège des sentiments. Nous avons l’assurance indubitable qu’il s’acquitte de ses fonctions les plus importantes lorsque les sens objectifs sont en repos.

C’est l’intelligence qui se manifeste lorsque le conscient est arrêté ou à l’état somnolent. Le subconscient voit sans le secours des yeux ; il possède la clairvoyance et la clairaudience. Le subconscient peut quitter le corps, voyager jusqu’en pays lointain et en rapporter souvent l’information la plus exacte. À travers le subconscient, nous pouvons lire les pensées d’autrui jusqu’aux plus infimes détails, lire aussi le contenu d’enveloppes cachetées ou encore voir à l’intérieur de coffres-forts.

Le subconscient sait lire les pensées d’autrui sans se servir des moyens ordinaires objectifs de communication. Il est donc de la plus grande importance de comprendre les rapports entre conscient et subconscient, afin de connaître l’art véritable de la prière.

Plusieurs termes désignent l’objectif et le subjectif. On les appelle encore conscient et subconscient, esprit éveillé et esprit endormi, Moi extérieur et Moi intérieur, esprit volontaire et involontaire, masculin et féminin... et par bien d’autres noms encore. Retenez qu’il s’agit toujours des deux fonctions d’un même esprit.

2. Un terreau fertile
Nous avons dit que le subconscient est toujours docile à la suggestion. En fait, il accepte sans discussion toutes les suggestions, mais il répond aussi à nos désirs.

Tout ce qui nous arrive est fondé sur les pensées qui ont été fixées sur le subconscient. Celui-ci accepte toutes nos croyances et convictions sans discussion.

Il est semblable à la terre, acceptant toutes les semences – bonnes ou mauvaises. Souvenez-vous bien que ce que vous acceptez comme étant vrai, ce que vous croyez, va être aussitôt accepté par votre subcons- cient et cela va se traduire dans votre vie par des états, des expériences, des événements correspondants. Or, c’est par le sentiment que les idées se fixent sur le subconscient.

3. Le capitaine de notre navire
Voici un exemple : le conscient est semblable au capitaine d’un navire qui dirige son bateau, donnant des ordres aux mécaniciens. Ceux-ci ne savent point où ils vont, mais obéissent aux ordres qui leur sont donnés. Tous perdraient le navire si le capitaine se trompait en se servant de son compas, de son sextant ou de ses autres instruments. Les mécaniciens lui obéissent sans discussion parce qu’il est le capitaine. Notre conscient est le capitaine, seul maître à bord. Notre corps et toutes nos affaires représentent le navire. Notre sub- conscient reçoit les ordres que nous lui donnons et qui sont basés sur nos croyances, les suggestions que nous avons acceptées comme étant vraies.
Voici un autre exemple ; si vous répétez : « Je n’aime pas les champignons », lorsque vous en mangez ils vous provoquent une indigestion parce que votre sub- conscient dit : « Le capitaine n’aime pas les champi- gnons. » Cet exemple vous amuse peut-être, mais il n’en est pas moins l’image exacte des rapports qui existent entre le conscient et le subconscient.

Si quelqu’un dit : « Lorsque je bois du café le soir, je me réveille à trois heures du matin », chaque fois qu’il en boira son subconscient le réveillera pour lui dire : « Le capitaine veut que tu restes éveillé cette nuit. » Dans les allégories antiques, le cœur est appelé subconscient. Les Égyptiens le savaient, mais le nommaient autrement. Les Chaldéens et les Babyloniens le désignaient également par d’autres noms. Nous pouvons fixer une impression sur notre subconscient et celui-ci exprimera ce que nous lui aurons suggéré. Toute idée bien sentie sera acceptée par le subconscient.

4. Guérison mentale
Par exemple, si vous souhaitez une guérison, déten- dez-vous, respirez tranquillement, immobilisez votre attention et pensez à la puissance curative de votre subconscient; affirmez que l’organe malade se guérit immédiatement. Pour cela, il faut que votre coeur soit exempt de tout ressentiment, de toute amertume; il faut que vous pardonniez à tous. Vous pouvez répéter ce processus trois ou quatre fois par jour.

Souvenez-vous que c’est votre subconscient qui a réalisé votre corps et qu’il peut le guérir. Certains, cependant, affirment constamment la guérison d’un organe ou d’un membre, pour dire dix ou quinze minutes plus tard : « Je vais plus mal ; je ne guérirai jamais... Je suis incurable ! » Cette attitude mentale, ces affir- mations négatives neutralisent les précédentes affirmations positives.

Si un chirurgien vous opérait de l’appendicite et que, quelques instants plus tard, il vous ouvrait à nouveau le ventre pour voir si tout va bien, pour recommencer à nouveau une demi-heure plus tard, il vous tuerait probablement en provoquant une septicémie. Vous tuez ou empêchez de même votre guérison par vos affirmations négatives.

Nous devons apprendre à nous servir de notre subconscient tout comme on apprend à se servir de l’électricité. Il faut connaître cette formidable puissance, cette intelligence qui est en nous, et nous en servir avec sagesse.

5. Notre allié intérieur
L’importance du subconscient commence à être connue. Certains hommes d’affaires s’en servent avec succès. Edison, Ford, Marconi, Einstein et bien d’autres encore se sont servis de leur subconscient ; il leur a donné la prescience, le savoir-faire pour leurs plus grandes réussites dans les sciences, dans l’industrie et dans les arts.

L’expérience scientifique a démontré que tous les grands savants se sont servis des pouvoirs de leur subconscient pour mener à bien leurs recherches. Il y a en nous une dynamo des plus puissantes, et nous devons nous en servir. Nous pouvons être complètement débarrassé de toute tension, de tout sentiment d’échec.

Nous pouvons découvrir l’inépuisable énergie qui nous habite et qui nous permettra de vitaliser tout notre corps.

Par exemple, Elbert Hubbard déclarait que ses idées les plus importantes lui venaient lorsqu’il était détendu, ou bien lorsqu’il jardinait ou encore quand il se promenait; c’est alors, lorsque le subconscient est parfaitement détendu, que la sagesse subjective se manifeste.

6. Notre subconscient veille sur nous
Combien de fois vous êtes-vous posé un problème en vous endormant, dont la solution vous est apparue au réveil ? Voilà pourquoi le vieil adage dit : « La nuit porte conseil. » Si vous désirez vous réveiller à sept heures du matin et que vous en donniez l’ordre le soir à votre subconscient, celui-ci vous tirera de votre sommeil à sept heures précises.

Une mère s’endort au chevet de son enfant malade mais, auparavant, elle suggère à son subconscient qu’elle devra s’éveiller si la température de l’enfant monte, s’il a besoin d’un médicament ou bien encore s’il pleure. Un orage peut se produire qui ne la réveillera pas, mais si l’enfant gémit doucement elle ouvrira immédiatement les yeux. Cela est une simple fonction du subconscient..

 

Docteur Joseph Murphy

 

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