5 conditions pour la réussite scolaire de votre enfant




1 Exister par rapport à soi
Et non par rapport aux parents, aux enseignants... Pendant les contrôles et les interrogations, l’enfant est le seul concerné. Il ne doit pas être prisonnier du regard des autres.

2 Agir par rapport à soi
L’enfant travaille pour lui, pour se faire plaisir, en fonction de son projet per- sonnel.

3 Croire en soi et en ses possibilités
L’enfant sait qu’il a des qualités, qu’il vaut quelque chose

4 Être reconnu par l’environnement
L’enfant doit être valorisé et accepté tel qu’il est par son entourage.

Posséder un projet d’avenir personnel, positif, réaliste
L’enfant ne vit pas au jour le jour. Il sait se projeter dans son avenir personnel, scolaire, professionnel. Un projet d’avenir positif donne du sens à sa scolarité.


« Il est important de dédramatiser l’apprentissage et de faire ressentir à l’élève en difficulté
le plaisir d’apprendre au lieu de la peur et la douleur de l’échec. »
                                                                                                                 Françoise Tainon

Les enseignants ou les parents constatent tous les jours l’extrême agitation de certains jeunes en classe ou dans leur famille. Les raisons en sont multiples : difficultés familiales, crise d’adolescence, mauvais résultats scolaires à répétition, difficultés à comprendre et à s’insérer dans une société de plus en plus changeante, peur des contrôles ou des examens, peur du rejet des copains et de la solitude, pression excessive des parents par rapport aux résultats scolaires...

Sur le plan scolaire, cela se traduit par des difficultés à se concentrer, une incapacité à se maîtriser et, souvent, une hyperactivité, ou encore une impossibilité à bien raisonner et un refus systématique du travail scolaire. Dans les cas extrêmes, ces jeunes peuvent tomber dans des comportements de violences verbales et parfois même physiques. Ayant perdu le goût et le plaisir d’apprendre, ces élèves sont la plupart du temps démotivés et bloqués sur le plan scolaire.
En réalité, ils sont complètement stressés.

Qu’est-ce qUe le stress ?
Les travaux de hans selye (1907-1982)
Physicien et endocrinologue, Hans Selye a effectué des recherches sur l’aptitude des personnes à s’adapter à un stress déclenché par une maladie ou une blessure et tout particulièrement sur l’importance des réactions émotionnelles liées à ce stress. Il a constaté que, face à l’agression d’agents extérieurs, l’organisme déclenche des mécanismes d’adaptation à cette nouvelle situation. Il a appelé cette réponse de l’organisme au changement le « Syndrome Général d’Adaptation » (SGA). Le SGA n’a qu’un seul objectif : mobiliser dans l’organisme toutes les énergies possibles pour faire face à un changement de l’environnement, à une situation nouvelle ou à une agression subite.

Cette adaptation de l’organisme implique la stimulation de l’hypothalamus, de l’hypophyse, des glandes corticosurrénales, mais aussi la sécrétion de cortisol, de noradrénaline et d’adrénaline.
>Le Syndrome Général d’Adaptation

Hans Selye a distingué trois phases dans le Syndrome Général
d’Adaptation (SGA) :
- La première est une phase d’alarme intense qui met en jeu tous les mécanismes de défense et de survie de l’organisme ;
- La deuxième phase est appelée phase de résistance : c’est la phase d’adaptation de l’organisme au stress. Elle va durer plus ou moins longtemps. La personne s’est adaptée au stress, elle n’a pas réellement la sensation d’être stressée ;
- La troisième phase est celle de l’épuisement du corps. À force de résister au stress, l’organisme est épuisé. Les conséquences peuvent s’avérer très graves : dépression, maladies diverses, voire décès.

Le bon et le mauvais stress
Hans Selye distingue deux sortes de stress. D’une part, l’« Eustress » ou le « bon stress », qui peut être défini comme un stress agréable. Il nous aide à réfléchir rapidement et à exprimer nos idées clairement. L’Eustress nous donne un sentiment positif d’accomplissement ; il améliore notre fonction physique et mentale.

Nous sommes ici au niveau de la vigilance attentive d’éveil qui se traduit par le rythme bêta. Ce rythme favorise le fonctionne- ment du cerveau à plein régime.

Et d’autre part, Hans Selye distingue le « Dystress » ou le « mauvais stress », qui peut être traduit en français par « détresse ». La détresse est l’état d’une personne en souffrance incapable de s’adapter aux facteurs de stress. Cette souffrance se réfère à une douleur physique et/ou mentale et/ou émotionnelle. Elle se manifeste par une hyperexcitation cérébrale entraînant la détérioration des processus mentaux au niveau de la mémoire, du jugement et du raisonnement. Nous sommes ici dans le rythme gamma.

Le stress et le système nerveux végétatif
La mission du système nerveux végétatif est d’assurer le bon fonctionnement des viscères et la commande des fonctions organiques vitales : la respiration, la circulation, la pression sanguine, la régulation des taux d’acidité ou d’alcalinité, la température interne du corps, etc.

Ce système neurovégétatif utilise le concours de deux systèmes agissant l’un par rapport à l’autre.
> Le système nerveux parasympathique : repos et détente
Lorsque ce système s’active, il met l’organisme au repos. Il restaure l’énergie du corps et reconstitue ses réserves. Il agit par l’intermédiaire d’un médiateur chimique, l’acétylcholine.
> Le système nerveux sympathique : lutte ou fuite
Lors d’un « bon stress » (ou « Eustress »), une sécrétion de noradrénaline est déclenchée : ce médiateur chimique joue un rôle important dans l’attention et la concentration.
En revanche, lors d’un « mauvais stress » (ou « Dystress »), l’adrénaline sécrétée provoque des réactions de lutte ou de fuite.

 

Louis Musso          

                        
                                                                              

Si cet extrait vous a intéressé,
vous pouvez en lire plus
en cliquant sur l'icone ci-dessous 

Sortir de l'échec scolaire - Un guide à l'usage des parents