Choisir l’éducation positive pour élever son enfant

 


L’éducation positive, une véritable discipline !

Tout progresse si vite dans ce monde ! Notre société actuelle est en perpétuelle mutation économique, professionnelle, amou- reuse mais aussi familiale. Nos repères changent, nos modes de vie évoluent, nos caractères et attentes également. Y compris en matière d’éducation. Après celle plutôt stricte prodiguée par nos parents et grands-parents, puis celle visiblement trop laxiste qui a suivi en opposition, il existe aujourd’hui un nouveau mode d’éducation, plus équilibré, épanouis- sant à la fois pour les enfants et les parents. Fondé sur le respect et l’écoute, il nous invite à éduquer nos petits loups les plus rebelles sans leur crier dessus ; mieux encore, sans être tenté de frapper ou sans perdre le contrôle de soi.

Quel parent n’a d’ailleurs pas rêvé de pouvoir apporter à ses enfants une éducation basée sur la communication et le développement de soi, sans les brimer inutilement ou les dévaloriser. Pour voir grandir des enfants épanouis, confiants en eux, forts de leurs expériences mais aussi respectueux envers les autres.

Plus qu’un doux rêve, inaccessible, ce mode d’éducation existe bel et bien. Appelée « la discipline positive », cette méthode éducative voit le jour en 1969 aux États-Unis grâce aux investigations de Jane Nelsen, étudiante en développement de l’enfant et mère d’une famille nombreuse. Totalement débordée dans sa mission de parent, elle s’intéresse alors aux travaux du psychiatre autrichien du début du XXe siècle, Rudolf Dreikurs, et plus particulièrement à ceux du psychanalyste Alfred Adler, qui concevait une éducation «ni punitive, ni permissive», mais plutôt fondée sur un savant mélange entre fermeté et bienveillance. Testée sur ses propres enfants, cette méthode est un succès! Jane Nelsen décide alors de faire profiter les autres de sa découverte. Elle crée son premier groupe de parents puis fonde avec Lynn Lott, une autre adepte des principes de Rudolf Dreikurs, « La Positive Dis- cipline Association ».

Aujourd’hui, il est possible de se former à la discipline positive au sein d’ateliers organisés un peu partout dans le monde, y compris en France. Ces ateliers sont ouverts aux parents, bien sûr, mais aussi aux enseignants et éducateurs qui souhaitent pro- diguer « une éducation ni permissive ni punitive ».

Si l’appellation «discipline positive» peut paraître au premier abord un peu stricte, ce mouvement ne cherche pas à soumettre l’enfant à une autorité mais plutôt à l’aiguiller, le guider avec bienveillance. Ne serait-ce pas une fabrique à petits diables tout-puissants ? Pas vraiment, car la discipline positive redonne à la fonction de parent toute sa noblesse : savoir écouter, comprendre, protéger, respecter tout en sachant fixer des limites. À la clef: des enfants autonomes, responsables, capables d’apprendre aussi de leurs erreurs. Heureux de vivre

 

Dr Rafi Kojayan

 


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