Une relation... à deux

Se couler dans le moule de son partenaire, lui emboîter le pas mais... dans un échange réussi, les deux interlocuteurs s’expriment. La rencontre est égalitaire. Il n’y en a pas un qui pérore et l’autre qui acquiesce ; l’un qui fait la roue et l’autre qui admire. L’un qui dicte sa loi et l’autre qui obéit. Les deux partenaires doivent sortir de cette rencontre contents et enrichis. Tous les deux doivent avoir atteint leurs objectifs et vu leurs besoins satisfaits. Il s’agit donc d’écouter l’autre bien sûr, de chercher ce qui, en soi, lui ressemble ou l’intéresse. Mais en parvenant aussi à s’affirmer tranquillement. Pour bien comprendre cette nécessaire affirmation de soi, commençons par voir ce qu’elle n’est pas.


Se couler dans le moule de son partenaire, lui emboîter le pas mais... dans un échange réussi, les deux interlocuteurs s’expriment. La rencontre est égalitaire. Il n’y en a pas un qui pérore et l’autre qui acquiesce ; l’un qui fait la roue et l’autre qui admire. L’un qui dicte sa loi et l’autre qui obéit. Les deux partenaires doivent sortir de cette rencontre contents et enrichis. Tous les deux doivent avoir atteint leurs objectifs et vu leurs besoins satisfaits. Il s’agit donc d’écouter l’autre bien sûr, de chercher ce qui, en soi, lui ressemble ou l’intéresse. Mais en parvenant aussi à s’affirmer tranquillement. Pour bien comprendre cette nécessaire affirmation de soi, commençons par voir ce qu’elle n’est pas.

Les contre-performances
• La manipulation. On caresse l’autre dans le sens du poil. On lui sourit, on le complimente mais sans y croire vraiment, dans le seul but de parvenir à ses fins. Aucune sincérité dans cette manipulation.

Et ne croyons pas qu’en face de nous, on soit dupe. On communique mal dans la tricherie.
• L’agressivité. Les attaques consistant à contredire, critiquer, opposer ne sont pas non plus affirmation de soi. Cette agressivité traduit soit un sentiment de supériorité et de mégalomanie, soit un sentiment d’infériorité compensée mais dans les deux cas, peu importe ! On se moque du pourquoi quand les façons agacent. Jamais on ne vous appréciera si vous empruntez cet épineux chemin.
• La dérobade. Dans certaines relations, on rencontre aussi le genre anguille qui se dérobe, se détourne, change de sujet, fuit la discussion... Évidemment, cette personne ne s’affirme pas : elle s’échappe.
• La soumission. Enfin, il y a celui (ou celle) qui – pour ne pas avoir à exister – se positionne comme inférieur, subalterne, ne valant pas la peine d’être connu, entendu, regardé. Pour plaire, croit-il, il se rabaisse ou s’absente en cédant toute la place à son vis-à-vis (qui finit par se lasser d’être en face de... personne).

Mais alors qu’est-ce que s’affirmer ? C’est faire valoir son point de vue, tout en respectant l’autre et ses idées. C’est avoir conscience de soi et de ce qui se joue, en ce moment, dans l’échange. C’est atteindre son objectif – et donc garder le contrôle de la situation – mais sans faire de forcing, en obtenant ce que l’on souhaite par la négociation et la compréhension des besoins de chacun : les siens et ceux de son partenaire. C’est enfin, bien sûr, garder son calme.

Pas de complexe d’infériorité
Dites-vous bien que vous n’êtes inférieur à personne. C’est à dessein que j’emploie le verbe « être ». Chacun d’entre nous est un être singulier, intéressant, digne de respect et d’écoute. De ce point de vue, nous sommes tous absolument à égalité. Si nous nous plaçons du point de vue de « l’avoir » c’est un peu différent. Certains possèdent plus de savoir, de compétence, d’expérience dans tel ou tel domaine et il est normal de le reconnaître et d’en tenir compte. Dans un entretien d’embauche par exemple, il convient de garder cette différence « d’avoir » à l’esprit, mais sans diminuer sa personne. De plus, vous apportez aussi une compétence. Elle n’est sans doute pas de même nature, mais elle mérite d’être mise en valeur.

Conclusion, ne faites pas comme ces gens qui expliquent la banque à un banquier, la santé à un médecin, la littérature à un écrivain. Mais ne faites pas non plus comme les timides qui se sentent nuls, même pour parler du temps qu’il fait. Si nécessaire, soyons modestes sur « l’avoir » mais toujours à égalité sur « l’être ». Telle pourrait être la conclusion de ce chapitre.

5 clés pour s’affirmer...
1. L’authenticité. C’est ne pas tricher. Dire ce que l’on pense (ce qui ne signifie pas dire tout ce que l’on pense).
2. Le courage. C’est assumer ses goûts, ses idées, sa vérité. Ne pas prétendre être un autre.
3. Le respect. C’est éventuellement ne pas être d’accord et le dire, mais sans s’excuser ni agresser. Affirmer tranquillement son point de vue.
4. L’optimisme. C’est accepter les critiques comme des occasions de progrès. Sans se sentir diminué.
5. La curiosité. C’est communiquer vraiment avec les autres, être curieux de ce qu’ils pensent et le montrer en posant des questions, en calmant le jeu, en réagis- sant et en faisant réagir. Montrer son intérêt en rendant l’échange vivant.

Patricia Delahaie

 

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