Noyades : un été à haut risque !

Alors que la saison estivale démarre, Santé Publique France a déjà enregistré 314 noyades accidentelles (dont 79 suivies de décès) entre le 1er juin et le 5 juillet, soit une augmentation de 22% par rapport à 2018 pour cette même période.

En mars dernier, la Ministre des sports annonçait 800 000 écoliers et collégiens n’ayant pas pu apprendre à nager ou pratiquer la natation de manière régulière depuis le début de la crise sanitaire, notamment en raison de la fermeture des piscines. Le SNEP FSU estimait quant à lui ce chiffre à au moins 1,7M d’élèves(1) !

En finir avec ces constats annuels dramatiques
Des décisions radicales doivent être prises pour enrayer ce fléau des noyades que la pandémie a certes aggravé, mais dont elle n’est pas seule responsable.
Faire en sorte que tous les enfants de France sachent nager est un objectif tout à fait réaliste.
 
S’y engager nécessite une condition majeure : la construction de 1000 nouvelles piscines !
Les scolaires doivent être considérés comme public prioritaire pour accéder aux bassins de natation. La pandémie a montré que certaines piscines, particulièrement celles en délégation de service public, n’ont pas réouvert car le scolaire n’était pas jugé « rentable ». Les piscines sont en nombre insuffisant et certaines classes n’y ont pas accès sur des périodes d’apprentissage trop courtes. De nombreux territoires sont carencés en bassin de natation, leur éloignement est un facteur rédhibitoire (temps, coût des transports).

La formation des enseignant·es doit être renforcée et le taux d’encadrement des classes par les enseignant·es revu à la hausse notamment pour les élèves non-nageurs.

Apprendre à nager devrait être aussi fondamental qu’apprendre à « lire, écrire, compter, respecter autrui ». Encore faut-il que l’Education nationale et l’Etat s’en donnent les moyens !
Savoir nager est une question de santé, d’utilité et de sécurité publiques.
 
 (1) 6,7M d’élèves sont scolarisés dans le 1er degré et 3,4M dans les collèges.