Laser et lampes flash pour l’épilation définitive : le SNDV rappelle sa position sur les risques

 

PRATIQUE DES LASERS ET LAMPES FLASH PAR LES ESTHETICIENNES
POUR L’EPILATION DEFINITIVE :

RAPPEL DE LA POSITION DU SYNDICAT NATIONAL
DES DERMATOLOGUES- VENEREOLOGUES

 

Les dermatologues rappellent les risques liés à l’utilisation des appareils à rayonnement électromagnétique (lasers, lampe flash,……) hors de tout contrôle médical. Ces instruments sont des dispositifs médicaux et toute utilisation par des non médecins constitue un exercice illégal de la médecine.

Les technologies fondées sur la lumière, qu’elles soient utilisées à des fins médicales ou esthétiques, ont des actions thérapeutiques en profondeur sur les cellules et les tissus. A ce titre, un diagnostic doit être posé avant toute utilisation d’un appareil à rayonnement optique et doit rester dans un cadre médical. L’utilisation par des non médecins peut provoquer un retard de diagnostic notamment des cancers de la peau et donc une perte de chance pour le patient.

« La question de l’utilisation des technologies à rayonnement optique constitue un enjeu de santé publique qui dépasse les intérêts de telle ou telle catégorie professionnelle.», précise le Syndicat. Le SNDV s’étonne de constater que des patients sont traités en dehors d’un cadre médical par des non-médecins avec de tels appareillages. Et ce alors que tous les tribunaux saisis de tels actes ont redit ces dernières années que ceux-ci sont des délits appelant condamnation. Ces mêmes appareils sont d’ailleurs utilisés par des non-médecins pour d’autres traitements dépassant l’épilation.

Pratiqués hors du cadre médical, ces traitements peuvent être dangereux et source de retard diagnostic. Le traitement de « taches » sans discernement peut ainsi empêcher la révélation en temps utile de cancers de la peau et tout particulièrement du mélanome.

Il est utile de rappeler que l’assurance maladie codifie dans sa Classification Commune des Actes Médicaux les actes d’épilation au laser et à la lampe flash.
Le SNDV à l’initiative de la Journée Nationale de Prévention et de dépistage des cancers de la peau a alerté les pouvoirs publics depuis plusieurs années sur le danger encouru par la population du fait de l’absence d’application stricte de la loi et de la règlementation. Parfois une certaine forme de tolérance par les pouvoirs publics (organismes de tutelles), et ce malgré plusieurs rapports d’organismes officiels indépendants concluant à cette dangerosité, ont contribué à une certaine forme d’impunité contribuant au développement de pratiques néfastes à la Santé publique ».

SYNDICAT NATIONAL DES DERMATOLOGUES VENEREOLOGUES