DU 16 JANVIER AU 22 FÉVRIER
Echantillons fossiles encapsulés par le société Imagene - Copyright JC Domenech
Extraire et analyser de l’ADN ancien est particulièrement difficile, cet ADN est dégradé et en faible quantité. Ainsi, le nombre de génomes néandertaliens produit à ce jour dans le monde est faible et tout nouveau génome peut enrichir notre connaissance, soit du passé de l’Homme moderne, soit de l’espèce Néandertal.
Le Musée de l’Homme abrite une importante collection de fossiles néandertaliens, une des plus riche au monde et d’importants fossiles d’Hommes modernes, tel ceux des individus découverts dans l’abri Cro- Magnon en 1868.
Les analyses d’ADN ancien notamment d’Homme de Néandertal faites à l’Institut Max Planck en Allemagne ont révélé il y a quelques années des résultats passionnants quant à l’Histoire de notre espèce : il y aurait eu du métissage entre l’Homme de Néandertal et l’Homme moderne lors de sa sortie d’Afrique entre 60000 et 100000 ans .
Les nouvelles technologies, notamment en génétique, permettent aujourd’hui d’espérer obtenir de nouvelles informations grâce aux fossiles conservés dans la collection du Musée de l’Homme et c’est la raison pour laquelle l’équipe de génétique a effectué différents prélèvements sur plusieurs fossiles humains dans la collection d’anthropologie.
L’objectif de ces prélèvements est dans un premier temps de connaître la qualité et la quantité d’ADN qui serait présent dans ces fossiles.
En parallèle de ces études en cours, une partie des prélèvements va être conservée pour les générations futures. A cette fin, la Direction des collections du Muséum national d’Histoire naturelle a fait appel à la société Imagene qui a développé et breveté au niveau mondial une technologie de conservation illimitée de l’ADN à température ambiante par encapsulation.
Imagene, société de biotechnologie dont l’établissement industriel est situé au Génopole (Evry, Essonne), a développé et breveté au niveau mondial une technologie unique de conservation de l’ADN à température ambiante par encapsulation. Le procédé consiste à conditionner l’ADN, préalablement purifié et déshumidifié, dans des minicapsules métalliques, inoxydables et étanches, sous atmosphère contrôlée.
Grâce à cette technologie, l’ADN est protégé de tout facteur de dégradation (eau, oxygène, lumière et ozone de l’air). Ainsi, il peut être conservé à température ambiante tout en restant sous une forme compatible avec tout type d’analyse : à tout moment les scientifiques peuvent utiliser l’ADN pour leurs recherches, voire l’exposer comme ce sera ici le cas au Balcon des Sciences du Musée de l’Homme pour la toute première fois du 16 janvier au 22 février.
Plus d'infos sur www.museedelhomme.fr