Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai

Une fois ce sont les graisses qu’il faut éviter. Une autre fois le sucre. Pendant ce temps, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires progressent. Et si les conseils nutritionnels avaient tout faux ?

Une fois ce sont les graisses qu’il faut éviter. Une autre fois le sucre. Pendant ce temps, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires progressent. Et si les conseils nutritionnels avaient tout faux ?

C’est la démonstration que fait Anthony Fardet. Il révèle pourquoi les aliments ultra-transformés sont les principaux responsables de nos problèmes de santé. Les coupables sont aux rayons petit-déjeuner, produits frais, goûter, et même diététique de nos supermarchés !

Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ?
Selon la classification NOVA, il s’agit de formulations industrielles de 5 ingrédients ou plus : sel, sucre, graisses, caséines, lactose, gluten, protéines hydrolysées, maltodextrine, amidons, additifs... (POUR EN SAVOIR PLUS => Annexe 1). Le produit final n’a plus rien de l’aliment brut. Et pourtant, ces aliments ultra-transformés représentent jusqu’à 93 % des produits vendus dans certains rayons. (POUR EN SAVOIR PLUS => Annexe 2)

Agir pour gagner des années d’espérance de vie en bonne santé
Pour Anthony Fardet, il est urgent de revenir aux fondamentaux en mangeant vrai. Pour y parvenir, l'auteur donne les 3 règles d'or d'une alimentation saine. Celle-ci favorise aussi une agriculture éthique et durable (POUR EN SAVOIR PLUS => Annexe 3)

Parmi les révélations de ce livre :
- Une approche de la nutrition révolutionnaire, résolument moderne, qui bouscule les vieux conseils (POUR EN SAVOIR PLUS => Annexe 4).
- Une critique de l’approche réductionniste actuelle, qui réduit l’aliment à une somme de nutriments, ce qui sert le marketing de l’industrie agro-alimentaire.
- Les astuces des industriels pour nous faire croire qu’un aliment est bon pour la santé.
- 10 faux aliments décortiqués, analysés et commentés.
- La proposition de nouvelles recommandations nutritionnelles et d’un nouvel étiquetage nutritionnel.
- Les 3 règles d’or pour manger sain, éthique et durable.

Une classification révolutionnaire des aliments
Un aliment n’est pas une somme de nutriments isolés. Il ne faudrait plus, en nutrition, classer les aliments selon qu’ils sont riches en graisses, protéines ou glucides. Il faudrait les classer selon leur degré de transformation selon Anthony Fardet qui présente dans son livre la classification internationale NOVA. Cette classification comporte 4 groupes.

Groupe 1
Les aliments bruts ou peu transformés (fruits et légumes frais ou congelés, céréales entières, ...)

Groupe 2
Les ingrédients culinaires (huiles végétales, vinaigres, sels, ...)

Groupe 3
Les aliments transformés (fruits au sirop, légumes en conserve, fromages, pain, frites, ...)

Groupe 4
Les aliments ultra- transformés (margarines, saucisses, chips, pains de mie, yaourts aux fruits, céréales du petit déjeuner, cordon bleu prêt à consommer, nuggets,...)

Exclusif : Jusqu’à 93 % d’aliments ultra-transformés dans certains rayons
Pour les besoins du livre, des journalistes de LaNutrition.fr ont évalué la part des aliments ultra-transformés dans les rayons « Petit-déjeuner » et « Diététique » d’une grande surface.
Les résultats sont édifiants :
➢ 93 % du rayon petit-déjeuner est composé de produits ultra-transformés Sur 424 produits répertoriés (hors pâte à tartiner, confitures et miels), 27 seulement sont peu ou moyennement transformés.

Section pains de mie : 61 sur 61
Acides gras, conservateur, stabilisant, huile de colza, huile de palme, agent de traitement de la farine..., les additifs sont nombreux, l’intérêt nutritionnel quasi-nul.

Les 61 pains de mie recensés dans ce rayon appartiennent tous à la catégorie des produits ultra-transformés (groupe 4).

Section céréales pour enfants : 60 sur 60
Généralement présentées comme idéales pour faire le plein d’énergie et bien démarrer la journée, les céréales pour enfants sont le résultat d’une cuisson-extrusion qui rend l’amidon très digestible, ce qui en fait... une source de sucres « rapides » et non « lents ». La matrice initiale des céréales est altérée, et les aliments ne rassasient pas. Ces produits sont également riches en agents technologiques : colorants, émulsifiants, correcteurs d’acidité, sirop de glucose, extrait de malt... Les 60 paquets de céréales pour enfants présents dans ce rayon sont tous sans exception des aliments ultra-transformés (groupe 4).

Section biscuits de petit déjeuner : 31 sur 32
Les biscuits de petit déjeuner sont présentés comme des aliments santé, faciles à emporter, mais ils n’en restent pas moins concentrés en sucres, en additifs et agents technologiques en tous genres, notamment en sirop de glucose.

Parmi les 32 paquets de biscuits de petit déjeuner analysés, seulement 1 (Pains azymes croustillants, Biscuiterie d’Agen) appartient à la catégorie des produits peu transformés (groupe 3).

81 % du rayon diététique est composé de produits ultra-transformés Sur 137 produits répertoriés (hors compléments alimentaires), seuls 26 sont peu ou moyennement transformés.

Section produits sans gluten : 36 sur 40
Des produits sans gluten, certes, mais chargés d’additifs : émulsifiants, épaississants sont en effet souvent plus nombreux que dans les produits équivalents à base de blé. Ces additifs compensent l’absence de gluten afin, notamment, d’améliorer la texture du produit final. Sur 40 produits sans gluten, 36 sont ultra-transformés (groupe 4).

Section barres minceur : 17 sur 17
Pour mincir, les industriels proposent des barres substituts de repas pauvres en calories donc pauvres en graisses et/ou riches en protéines. Ces aliments sont un modèle du genre. Tous les ingrédients sont ultra-transformés : protéines de lait, de lactosérum, de blé, lait en poudre... et les additifs sont nombreux : émulsifiants, édulcorants, agents de charge... Les 17 barres minceur présentes dans le rayon appartiennent à la catégorie des produits ultra- transformés (groupe 4).

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Conseils pratiques pour faire ses courses
- Avant d’acheter un produit, compter le nombre d’ingrédients présents sur l’étiquette (y compris les additifs). Au-delà de 5, il s’agit d’un produit ultra-transformé.
- Eviter ou limiter les produits avec des emballages très colorés, attractifs.
- Privilégier les aliments bruts et les transformer soi-même
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3 règles d’or pour manger sain, éthique et durable
Si la santé des hommes est mise à mal par notre système alimentaire, celle de la Terre l’est tout autant. Notre système alimentaire n’est pas durable. Il met en danger la biodiversité (animale, végétale) et l’environnement. Pour y remédier, Anthony Fardet livre 3 règles d’or afin de nous guider vers une alimentation protectrice à la fois de la santé humaine, des animaux et de l’environnement, les trois piliers de l’existence sur Terre.

RÈGLE 1
85 % de produits végétaux minimum 15 % de produits animaux maximum
Animaux Végétaux

RÈGLE 2
Limiter les produits ultra-transformés
Soit 330 kcal /jour maximum pour un adulte

RÈGLE 3
Diversifier son alimentation et manger bio, local, de saison

Anthony Fardet : « Les matières grasses et le sucre ne sont pas responsables de nos maladies chroniques »
Selon Anthony Fardet, le potentiel santé d’un aliment ne dépend pas essentiellement de sa composition nutritionnelle. Il dépend aussi et surtout de sa structure physique, et donc de son degré de transformation. Il propose ainsi une approche tout à fait inédite de la nutrition qui pose les bases d’une alimentation préventive plus saine et plus éthique.

Qu'est-ce que la nutrition holistique ?
Anthony Fardet : L’aliment est plus que la somme de ses nutriments : c’est un tout. L’aliment est un ensemble de nutriments encapsulés dans une matrice. Et ces nutriments agissent en synergie dans l’organisme. La nature fournit un éventail d’aliments potentiellement bénéfiques pour l’homme et c’est l’intervention de l’homme qui modifie ce potentiel santé via la transformation (et via aussi les quantités ingérées). Ainsi, un fruit consommé entier est plus bénéfique pour la santé qu’en compote ou en jus. Cette approche holistique de la nutrition va à l’encontre de l’approche réductionniste actuelle qui ne considère l’aliment que comme une somme de calories et de nutriments sans liens entre eux.

Comment jugez-vous les recommandations nutritionnelles officielles ?
A. F : L’approche actuelle des autorités sanitaires n’est pas la solution car elle est fondée sur une approche réductionniste. Les autorités sanitaires pointent du doigt l’excès de matières grasses et de sucre or matières grasses et sucre ne sont pas les responsables de nos maladies chroniques. Ce sont les aliments ultra-transformés qui en sont les véhicules et qui ont perdu une partie de leur effet matrice. Ces aliments sont peu rassasiants. La science de la nutrition actuelle considère les aliments comme une simple addition de nutriments (lipides, fibres, minéraux, vitamines). Cette approche nous induit en erreur car elle conduit bien souvent à réduire le potentiel santé d’un aliment à 1 ou 2 de ses nutriments. C’est comme si tout le potentiel santé d’une orange était dû à la vitamine C ou celui du lait au calcium. C’est absurde. On ne pourra pas lutter efficacement contre les maladies chroniques de civilisation, on devrait dire d’industrialisation, en s’intéressant uniquement à la composition nutritionnelle des aliments. L’effet « matrice » et le degré de transformation doivent aussi être pris en compte.

Quelle est la solution dans ce cas pour éviter les maladies chroniques « d’industrialisation » ?
A. F : Pour éviter d’être malade, il ne faut pas manger moins de sucre ou plus de fibres ou moins gras, il faut manger vrai, à savoir de la vraie nourriture, des aliments naturels, peu transformés et éviter au maximum les aliments ultra- transformés.

Pourquoi les industriels nous proposent essentiellement des produits ultra-transformés ?
A. F : A base d’ingrédients recombinés et disponibles en grande quantité sur le marché, ils sont peu chers à produire et donc très rentables. En outre, en plus des nombreux additifs, le sel, le gras et les sucres ajoutés les rendent très goûteux et pour certains, quasiment addictifs. L’objectif des industriels ? Créer des aliments à plus ou moins longue durée de vie, attractifs, prêts à être consommés ou chauffés, et dont les qualités sensorielles imitent celles des aliments naturels grâce à de nombreux additifs et d’agents technologiques qui restaurent artificiellement la texture, le goût et la couleur.

Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai
Dr Anthony Fardet
Parution 15 juin 2017
256 pages – Format 14 x 21 – 19.90 €
ISBN 978-2-36549-242-3