Se désintoxiquer du sucre en 7 jours

l’excès de sucre perturbe la plupart des fonctions de notre organisme, favorise le surpoids, les problèmes de cœur et de cerveau, menace l’équilibre hormonal et à cause de cela, est impliqué dans une très longue liste de maux plus ou moins inquiétants.

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1. Problème : nous buvons et mangeons trop de sucre.

2. Conséquences : l’excès de sucre perturbe la plupart des fonctions de notre organisme, favorise le surpoids, les problèmes de cœur et de cerveau, menace l’équilibre hormonal et à cause de cela, est impliqué dans une très longue liste de maux plus ou moins inquiétants.

3. Solution : apprendre à se déshabituer du sucre en excès.Réapprendre à savourer les aliments nature (thé, café, yaourt, salade de fruits...) et à ne pas rechercher ce goût sucré en permanence en bouche. Ne pas tomber dans l’excès inverse de s’interdire tous les glucides (féculents). Et ne pas se priver non plus inutilement : la vie est trop courte pour s’interdire les petits plaisirs !

Le sucre possède un statut unique : nous sommes conscients, la plupart du temps, qu’il nous fait grossir, joue avec nos nerfs, n’est pas bon pour notre santé (même si la plupart d’entre nous ignorent à quel point), mais c’est aussi notre plus fidèle doudou, consolateur, attentif et zélé. Il nous accompagne sur tous les coups durs et les bons moments depuis que l’on est tout petit, et reste notre compagnon de route jusqu’à nos derniers jours d’une longue existence – les personnes très âgées aiment particulièrement le sucré. Il est de toutes les fêtes, depuis les dragées au baptême jusqu’aux boîtes de chocolats que l’on apporte « pour faire plaisir » (et c’est le cas !), on y a droit si on a été sage (« Tu auras du dessert si tu finis tes épinards » ou « tu auras des bonbons si tu restes bien tranquille jusqu’à ce que Maman ait fini d’essayer cette jolie petite robe »), on ne part pas en vacances sans lui (beignets, chouchous, glaces, gaufres...).

Ça, c’est le sucre « ami », qui n’aurait jamais dû perdre sa place de parenthèse exceptionnelle car alors, il ne nous cause aucun problème. Au contraire, que du plaisir !

Seulement voilà. Depuis quelques années, ou plutôt quelques décennies, les industriels bourrent leurs produits de sucre, en plus de « mauvaise qualité », y compris les sauces salées et les plats préparés : ça, c’est le sucre caché.

En plus, les habitudes de consommation ont « glissé », petit à petit : dans les métros, les gares, certaines écoles, la plupart des piscines et des lieux de sport... partout, d’énormes et inépuisables distributeurs de barres chocolatées, biscuits, mélanges de bonbons « à réaliser soi- même » (« Fais ton propre mélange, c’est tellement cool ! ») et, bien sûr, sodas, jus de fruits, cafés XXL sucrés et customisés. Le tout savamment appuyé par des campagnes publicitaires plus ou moins déguisées pour nous pousser à consommer des quantités ridiculement exorbitantes de sucre, chaque jour, à chaque moment de la journée, même après le sport, même sans avoir faim, pour « faire une pause », pour ceci, pour cela... et ce, dès notre plus jeune âge.

Cette overdose de sucre, massive, est responsable, directement ou in- directement, de nombreux maux. L’un des pires est sans aucun doute que l’on ne s’en rend pas compte, parce que :
• Tout le monde fait pareil autour de soi. Ce n’est pas comme le tabac par exemple, où les fumeurs côtoient des non-fumeurs, chacun de son côté de la barrière.
• C’est une intox massive, socialement acceptée, et même encouragée :
« Tu ne vas pas aller chez Marie les mains vides, achète un petit quelque chose, des chocolats par exemple ? »
• C’est l’apothéose du repas : « J’apporte le dessert. »
• C’est une manière traditionnelle d’exprimer son amour : « Je t’ai préparé ton gâteau au chocolat préféré. »
• On a tendance à minimiser sa consommation : « Je reprends une toute petite part de rien du tout. »
• On a tendance à confondre, à brouiller les pistes : « La confiture d’abricots permet de profiter des abricots toute l’année. »
• On a tendance à relativiser : « Un jus de pomme c’est mieux qu’un cola. »
• Sur un plan nutritionnel, le vrai côtoie allègrement le faux et donne un gloubi-boulga fascinant : « Ce n’est pas un petit bonbon qui va te tuer », « Les jus de fruits c’est plein de vitamines, c’est sain », « Les biscuits sont faits avec des sucres lents », « Le pain blanc c’est des glucides complexes ».

Bref, on perd de vue l’essentiel, pourtant très simple :
1. Nous n’avons en aucun cas besoin de manger des aliments sucrés, ni d’en boire.
2. Les fruits, les légumes (frais ou secs),les pommes de terre,le pain,les pâtes, le riz, les légumes secs et les céréales suffisent très largement à couvrir nos besoins en glucides.
3. On peut s’octroyer l’équivalent d’un petit peu de miel et de chocolat chaque jour. Tout ce qui est en plus, est en trop. Notre corps n’est pas conçu pour gérer ce « trop » et il s’ensuit forcément des problèmes plus ou moins graves, à plus ou moins long terme.







Dr Pierre Nys 

 

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