Les compléments alimentaires peuvent-ils aider en cas d’intolérance au gluten ?

Qu’il s’agisse d’une maladie cœliaque, d’une sensibilité au gluten ou encore d’hyperperméabilité intestinale, il est toujours néces- saire de rééquilibrer la flore intestinale, de réduire l’inflammation, de reconstruire et renforcer la barrière intestinale, de favoriser la digestion... Les micronutriments représentent une aide réelle pour réparer, reconstruire et protéger cet ensemble infiniment complexe que représente le système intestinal. Attention cepen- dant, certains peuvent renfermer du gluten (même si c’est de plus en plus rare). Demandez conseil au pharmacien, ou regardez bien les étiquettes en parapharmacies ou magasins bios. De plus en plus de marques indiquent clairement « convient aux régimes sans gluten, sans lactose, végétarien »... Privilégiez-les.

Des probiotiques pour équilibrer la flore
Fragile, la flore intestinale des intolérants doit être chouchoutée. Composée de milliards de bactéries, elle représente 70 % des défenses immunitaires de l’organisme et on connaît aujourd’hui clairement le lien entre flore déséquilibrée et troubles digestifs, douleurs articulaires, problèmes de peau... ainsi qu’allergies et intolérances alimentaires.

Une étude publiée dans Clinical and Experimental Immunology et menée par des médecins finlandais a montré que les probiotiques pouvaient modérer les lésions des cellules intestinales après consommation de gluten. De plus, il est connu que certains pro- biotiques ont la capacité de favoriser la réparation des jonctions serrées des cellules de la muqueuse intestinale, ce qui a pour effet de réduire les transferts directs de peptides toxiques vers la circulation sanguine. Les souches Lactobacillus fermentum et Bifidobacterium lactis pourraient aussi inhiber les effets toxiques de la gliadine. Des études ultérieures doivent être menées.

Du curcuma pour lutter contre l’inflammation
Au début d’un régime sans gluten, vous pouvez aussi doper votre organisme grâce à des complexes nutritionnels à base de cur- cuma, anti-inflammatoire et antioxydant. Cette plante indienne dont on tire une poudre jaune orangé est utilisée en Inde depuis des siècles comme plante médicinale ou colorant textile. En médecine ayurvédique, il est utilisé pour soigner aussi bien des maladies cutanées, que pulmonaires ou gastro-intestinales, des douleurs, des plaies... Les chercheurs lui ont également trouvé des vertus anticancer, antioxydantes, anti-inflammatoires, antivirales, antibactériennes, antifongiques... Vous pouvez aussi le consommer en tant qu’épice dans vos plats.
k la bonne dose : entre 1,5 et 3 g par jour (1 cuillère à café rase), mais toujours avec du poivre noir fraîchement moulu, et un peu de matière grasse, pour favoriser son assimilation.

Carole Garnier

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