Le Test Génétique Préimplantatoire (PGT) analyse le contenu génétique ou chromosomique des embryons obtenus après une Fécondation In Vitro pour transférer à l'utérus maternel celui qui ne présente point d'anomalies et, par conséquent, avec davantage de possibilités d’arriver à s'implanter et de donner lieu à une grossesse. C'est une technique particulièrement recommandée pour les personnes ayant des problèmes de stérilité dus à l'âge ou celles ayant subi des avortements récurrents. Également pour les cas dans lesquels il y a de graves altérations du sperme, des échecs de traitements antérieurs ou une stérilité sans diagnostic.
Il s’agit d’une biopsie de l’embryon que la plupart des centres de Procréation Médicalement Assistée pratiquent quand celui-ci arrive au 5ème jour de vie et se trouve en état de blastocyste. À partir de ce jour, il n'est plus possible de garder l'embryon en culture, il faut donc le transférer dans le ventre de la mère ou le congeler. Ainsi, lorsque le PGT est réalisé au stade du blastocyste, la congélation des embryons est inévitable en attendant le résultat du test, qui est généralement disponible aux 15 jours.
Cependant, si le PGT est effectué lors du troisième jour de l'évolution, le diagnostic est prêt lorsque l'embryon atteint le stade de blastocyste et la congélation n'est plus nécessaire. De cette façon, le transfert en "frais" peut être effectué. Lors des 24èmes Journées de la Fédération Française pour l'Étude de la Reproduction (FFER), qui se tiennent du 25 au 27 septembre à Paris, l'Institut Marquès a démontré que les résultats du Diagnostic Génétique Préimplantatoire sont tout aussi efficaces, quelque soit le jour où la biopsie est réalisée.
Pionniers dans l'analyse d'embryons de trois jours de vie
À l'Institut Marquès, le PGT est réalisé à l'aide de la technique Next Generation Sequencing (NGS), qui consiste à analyser tous les chromosomes de l'embryon. C'est la méthode la plus innovante actuellement appliquée au diagnostic génétique d'embryons. Selon Àlex García-Faura, Directeur Scientifique de l'Institut Marquès : «Dans notre centre, nous avons été les premiers à pratiquer la biopsie préimplantatoire en analysant tous les chromosomes le troisième jour et nous l'avons appliquée à une grande partie des traitements de FIV, car nous obtenons ainsi les résultats du diagnostic avec suffisamment de temps pour effectuer le transfert dans l'utérus maternel du meilleur embryon sans avoir à le vitrifier ».
En outre, l'analyse génétique de l'embryon lors de son troisième jour de vie présente d'autres avantages diagnostiques, comme l'a souligné le Dr García-Faura : «Nous sommes confrontés à une avancée scientifique importante, car réaliser le DGP le cinquième ou le sixième jour force la congélation ou la vitrification de l'embryon, ce qui retarde et rend le processus plus coûteux».