Sondage : liberté sexuelle des jeunes femmes en 2019

Faire de la sexualité des femmes un sujet jouissif, et pas le théâtre d'affrontements. Affirmer leur droit au plaisir, à la jouissance, de toutes les manières possibles et imaginables ??? mais sans injonctions. Affirmer leur légitimité à avoir du désir ou à ne pas en avoir, assumer celui-ci, le revendiquer !


Le laboratoire Terpan a voulu connaitre la liberté sexuelle des jeunes filles en 2019 et est parti
à la rencontre de plus de 200 jeunes filles entre 12 et 20 ans à travers toute la France. A quel âge ont-elles eu leur 1er rapport sexuel ? Ce dernier était-il consenti ? Ont-elles ressenti du plaisir ? Se sont -elles protégées ?

 

Liberté sexuelle des jeunes filles en 2019, un sujet tabou ?

Plus de 70% des jeunes filles de 12-20 ans interrogées ont déjà eu un rapport sexuel. Plus de 14% entre 10 et 14 ans ont déjà eu un rapport sexuel, plus de 40% entre 14 et 16 ans. Et 54% de ces jeunes filles à avoir eu un rapport sexuel avant 16 ans n'étaient pas en couple.

 

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« L'adolescence constitue une période clé d'expérimentation et d'apprentissage des interactions sociales entre les individus notamment des sentiments amoureux et des relations sexuelles qu'ils expérimentent de plus en plus jeunes » explique le Laboratoire Terpan. « C'est donc le moment pour les informer, à ce qu'ils comprennent et identifient les risques et s'approprient durablement les notions de prévention, de respect de l'autre et de son propre corps. C'est à cette période que se construisent les représentations liées à la sexualité. Il est important de les aider à acquérir les clés pour effectuer des choix éclairés et adaptés dans les situations qu'ils sont ou seront amenés à vivre. Cette période est d'autant plus essentiel en matière de prévention qu'elle est le plus souvent, pour l'adolescent, nourrie de curiosité et d'une volonté de découvertes ».

Le Laboratoire Terpan a également voulu connaitre les raisons ou motivations de leur première expérience sexuelle. Pour 62% des jeunes filles interrogées, l'envie les a poussé à avoir un 1er rapport sexuel, suivi par l'amour pour 42% , la curiosité pour 28%, mais la contrainte ou la menace pour 7% d'entre elles.

 

Et elles sont plus de 16% à répondre que leur 1er rapport n'était pas consenti.

Sur la question du plaisir, elles sont plus de 54% à n'avoir ressenti aucun plaisir lors de leur premier rapport, par stress et appréhension pour plus de 40% d'entre elles, par douleur pour plus de 27%, et 22% des jeunes filles affirment que leur partenaire ne pensait qu'à son propre plaisir ou était trop brusque pour 12% des répondantes.

 

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Elles sont plus de 40% à ne pas s'être protégées lors de leur 1er rapport.

Les raisons : 54% d'entre elles n'avaient pas de moyens de protection ce jour-là, 29% souhaitaient avoir plus de plaisir, et 10% des interrogées n'avaient simplement pas envie de se proteger. 

Au-delà, elles sont plus de 42% à ne pas avoir utilisé un moyen de contraception.

Les raisons : pas de contraception ce jour-là, ou pas pensé pour 32%. Et plus de 34% répondent qu'elles ou leurs partenaires n'en voulaient tout simplement pas.

24% des interrogées ont eu recours à la contraception d'urgence.

31% des jeunes filles confirment ne pas être informées ou sensibilisées sur les questions des IST/MST et 33% ne pas être informées et sensibilisées sur les moyens de protection et de contraception.

Elles sont d'ailleurs plus de 40% à ne pas avoir été vaccinée contre le papillomavirus humain.

« Les jeunes connaissent la théorie mais ne savent pas la mettre en pratique pour se protéger... Contrairement aux plus de 35 ans, qui ont démarré leur vie sexuelle quand le sida était encore une maladie mortelle, les adolescents d'aujourd'hui appartiennent à la «génération médicament». Et leur regard sur le VIH a changé » explique le Laboratoire Terpan. « Il est plus que primordial de remobiliser les actions de prévention. Mais entre tous les sujets polémiques de ces dernières années : mariage pour tous, polémiques sur le genre ou crispation religieuse, parler de sexualité à l'école semble être plus compliqué aujourd'hui qu'il y a vingt ans ».

 

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Depuis leur premier rapport, elles sont plus de 23% à avoir eu au moins 5 partenaires (et elles sont 34% entre 1 à 3 partenaires).

Les idées reçues, les peurs et les fantasmes autour de la sexualité des jeunes sont nombreux. Au carrefour de toutes ces anxiétés se trouve la pornographie, dénoncée comme le danger par excellence pour la jeunesse. Le sondage du laboratoire Terpan révèle que pour 28% des jeunes filles interrogées le rapport sexuel est basé sur l'acte en lui-même en mode porno, 15% sur le plaisir de l'autre.

Plus de 36% d'entre elles confirment que les sites porno influencent leurs rapports sexuels et plus de 37% déclarent avoir rarement voir jamais de plaisir lors de leurs rapports sexuels.

 

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Plus de 53% des jeunes filles sondées affirment que leurs partenaires ne connaissent pas l'anatomie féminine et les points d'orgasme. Elles sont d'ailleurs plus de 30% à ne pas les connaitre non plus.

Un résultat qui fait écho au choix des éditions Magnard de représenter le clitoris pour la 1ère fois dans un manuel scolaire il y a deux à peine. « Si l'on parle si peu du clitoris, c'est parce que les manuels scolaires et les séances d'éducation à la sexualité laissent une trop grande place à l'appareil génital masculin, au détriment du féminin », rappelle le laboratoire Terpan. « L'éducation à la sexualité joue un rôle essentiel dans la connaissance de son corps et est une occasion d'être informé.e, de connaitre son corps, de faire ses choix... C'est le seul moyen de protection à l'initiative des femmes! »

 

Pour plus de 45% des jeunes filles interrogées, l'évolution de la liberté sexuelle des filles avancent doucement, ou est encore un sujet tabou pour 37% d'entre elles.

 

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En ce qui concerne leur propre sexualité, elles sont plus de 34% à dire qu'il y a encore du travail, 16% à être mal à l'aise et plus de 14% à trouver que leur sexualité n'est pas importante.

A propos du Laboratoire Terpan

Expert de la prévention, Terpan est un laboratoire français présent sur le terrain qui travaille à la fois avec les collectivités et le grand public. Terpan conçoit, fabrique et distribue des préservatifs masculins et est le distributeur exclusif de préservatifs féminins en France. www.terpan.fr

 

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